Une eau bien traitée
Pour bénéficier d'une eau de bonne qualité, il ne suffit pas seulement de la recycler, mais de la purifier en permanence afin d'éviter algues et bactéries. Vous avez le choix entre plusieurs moyens classiques :
- Le chlore : basique, performant et pas cher. Il faut compter environ 20 € par mois pour un bassin de 50 m2. Son taux est plus faible que celui des piscines publiques, mais on le sent tout de même. Il s'administre à petites doses pour ne pas risquer d'irriter les muqueuses (entre 0,5 et 1 mg/litre), sous forme de galets, pastilles ou granulés. Les produits les plus pratiques sont ceux présentés sous un film hydrosoluble, qui évite tout contact cutané.
Pour purifier encore plus simplement, le chlore peut être produit directement dans le bassin par l'électrolyse du sel à l'aide d'un électrolyseur intégré à l'installation de la piscine. Certains appareils sont couplés à des doseurs qui régulent aussi le pH de l'eau.
- Le brome : efficace, puissant, sans odeur, il est plus cher que le chlore - environ 40 € par mois. Facile d'emploi, il reste efficace même en cas de variation de pH. On le trouve sous forme de granulés, de comprimés ou de liquide fortement dosé, à dispenser, comme le chlore, à l'aide d'un régulateur manuel ou, plus onéreuse, d'une installation automatique.
- L'oxygène actif : performant, non irritant, il est idéal pour les petits bassins à un prix similaire à celui du brome. Sous forme de comprimés ou de liquide, il donne une eau très douce, sans goût ni odeur, et peut s'allier au chlore pour un traitement intensif. Comme le brome, on l'utilise aussi manuellement ou par le biais d'une installation automatique.
Astuces
Traitement de choc : Les algues et les mousses se sentent bien dans votre piscine ? Ne les laissez pas se répandre : elles le font vite sous l'effet de la chaleur et de la luminosité. Combattez-les à l'aide d'un algicide et d'un désinfectant de choc ; avec une brosse, nettoyez tous les équipements au contact de l'eau. Ensuite, purifiez le bassin davantage qu'auparavant pour prévenir leur réapparition.
Version écolo
Il y a des moyens plus naturels pour se débarrasser des micro- organismes, comme :
Le purificateur minéral : un système de purification avec une cartouche de céramique minérale active. Des particules d'argent et de cuivre, déposées sur une céramique micro-poreuse, sont libérées au contact de l'eau.
L'ozone : un désinfectant agissant par oxydation avant de se recycler en oxygène : efficace, inodore et non irritant. On peut le fabriquer avec un générateur à partir de l'oxygène contenu dans l'air. Problèmes : son système est très cher à installer et l'eau doit être traitée avec du chlore ou du brome.
Côté nettoyage
Feuilles, pollen, insectes, gravillons, sueur, particules de peau... que d'intrus dans la piscine ! Pour s'en débarrasser, mieux que l'épuisette : l'aspirateur. Il travaille automatiquement par effet de succion au fond du bassin.
Plus chic et beaucoup plus cher, le robot hydraulique, qui fait le ménage tout seul et partout, jusque dans les angles et sur les marches. Doté d'un scanner et d'un micro- processeur, il enregistre les dimensions et les formes de la piscine. Son sac filtrant retient les impuretés, ce qui soulage le circuit de filtration et permet de réduire les traitements chimiques.
Plus discret, le filtre à sable : performant et économique, on en trouve à partir de 150 €. Il est plus efficace avec un floculant (produit qui amalgame les particules les plus fines en flocons pour faciliter leur évacuation). Il limite aussi le développement des algues. Avec lui, l'eau devient claire et limpide, et la désinfection, notamment à l'oxygène actif, est plus facile. Pour rester opérationnel, le filtre doit être lavé une fois par semaine à contre-courant et nettoyé une fois par mois avec un détartrant.
Autre formule, le filtre à cartouche, associé à une pompe, performant mais plus compliqué d'entretien : il faut le décolmater chaque semaine.
A noter, un produit innovant, à base de granulés de chlore, qui nettoie et désinfecte le filtre en profondeur. Il renforce l'action des produits de traitement et limite leur consommation.
Astuces : Maintenez le pH !
C'est aussi important que la purification de l'eau pour barboter dans le bleu lagon des piscines. Le pH indique le caractère acide ou basique de l'eau. Il doit se situer entre 7,2 et 7,4 (celui du liquide lacrymal) : à ce niveau, il assure un bon confort de baignade et préserve au mieux le matériel de la corrosion et du calcaire.
Sans oublier une performance optimale des produits d'entretien : par exemple, plus il est haut, moins le chlore est actif (trois fois moins à pH 8 qu'à pH 7 !). Pour garder la bonne moyenne, mesurez-le au moins deux fois par semaine à l'aide de tests spécifiques (bandelettes colorimétriques). Et utilisez un correcteur de pH sous forme de poudre ou granulés, dans des sachets-doses simples d'emploi. Il existe aussi des régulateurs électroniques qui mesurent le pH régulièrement et dispensent seuls la quantité de produit correctif nécessaire.
Attention aux otites !
Une piscine insuffisamment purifiée favorise la survenue d'otites d'origine inflammatoire ou microbienne. L'oreille externe et le conduit auditif, ouvert sur l'extérieur, sont au contact de l'eau et de ses impuretés. S'ils sont affectés, une douleur survient 12 à 24 heures après la baignade, accompagnée d'une baisse de l'audition. Le conduit auditif externe est rétréci et enflammé. Il existe aussi des formes plus sévères avec fièvre, douleur aiguë, écoulement purulent et gonflement inflammatoire à l'avant et à l'arrière de l'oreille. Pour prévenir ces maux, il faut maintenir un bon niveau de pureté de l'eau avec du chlore ou tout autre désinfectant, En cas d'otites à répétition, mieux vaut porter des bouchons d'oreille étanches et un bonnet de bain, et ne pas mettre la tête sous l'eau.
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