Quels sont les premiers signes d'une baisse de l'audition ?
Les premiers signes de perte auditive peuvent être subtils et passer inaperçus. Une difficulté à comprendre les voix aiguës, notamment celles des femmes et des enfants, est souvent l'un des symptômes révélateurs. Vous pouvez avoir l'impression que votre entourage marmonne ou articule mal.
De même, suivre des conversations dans un environnement bruyant, comme un restaurant ou une réunion de famille, devient de plus en plus compliqué. Vous devez vous concentrer davantage et cela peut être fatigant. N'hésitez pas à faire répéter vos proches si vous avez du mal à les comprendre, cela vous évitera de vous isoler des discussions.
Augmentation du volume des appareils et répétitions fréquentes
Avez-vous remarqué que vous augmentez régulièrement le volume de la télévision ou de la radio ? C'est peut-être un signe que votre audition baisse. Vos proches se plaignent du son trop fort alors que cela vous semble normal.
Autre indice : vous demandez de plus en plus souvent à vos interlocuteurs de répéter leurs phrases. Vous avez du mal à saisir tous les mots distinctement du premier coup. Cette situation peut être frustrante et vous inciter à moins participer aux échanges. Soyez attentive à ces signaux d'alerte pour réagir rapidement.
La presbyacousie (perte auditive liée à l'âge)
Une apparition progressive dès 60 ans, voire 40 ans
La presbyacousie est une perte auditive progressive qui survient avec l'avancée en âge. Comme l'indique Elisabeth Peltier, audioprothésiste, elle commence généralement vers 60 ans mais peut dans certains cas apparaître dès 40 ans. Son évolution est variable d'une personne à l'autre.
Au début, la perte est légère et passe souvent inaperçue. C'est fréquemment le conjoint ou l'entourage qui donne l'alerte en constatant des difficultés de compréhension. À partir de 65 ans, 1 personne sur 3 aura une perte auditive, et à partir de 75 ans, c'est le cas pour 1 personne sur 2 selon les statistiques.
Des conséquences multiples : isolement, fatigue, troubles cognitifs
Ne pas bien entendre n'est pas anodin et peut avoir de multiples répercussions négatives. La perte auditive crée un sentiment d'isolement, les personnes concernées ayant tendance à moins sortir par peur d'être mises en difficulté. Elles se mettent en retrait des conversations.
Les efforts fournis pour tenter de comprendre malgré tout provoquent fatigue, stress et frustration. À long terme, des troubles de la compréhension et une baisse des capacités cognitives peuvent s'installer si la perte auditive n'est pas corrigée. C'est pourquoi une prise en charge précoce est importante.
Comment se faire dépister ?
L'importance d'une consultation ORL rapide dès les premiers signes
Si vous remarquez une baisse de votre audition, même légère, consultez un ORL sans attendre. Un dépistage précoce permet de poser un diagnostic précis et de bénéficier d'une prise en charge adaptée le plus tôt possible. Ne laissez pas la perte auditive s'installer.
Lors de la consultation, parlez de vos symptômes et des situations quotidiennes qui vous posent problème. Votre ressenti est essentiel pour que le médecin comprenne votre gêne. Il effectuera ensuite un examen clinique ainsi que des tests auditifs approfondis pour analyser votre audition n'hésitez pas à faire un test auditif gratuit avec Vivason.
Le déroulement de l'examen : impédancemétrie et audiogramme
Le bilan auditif mené par l'ORL comporte plusieurs étapes. L'impédancemétrie est un test qui vérifie le bon fonctionnement de l'oreille moyenne et la mobilité du tympan. Elle est indolore et ne dure que quelques minutes.
L'examen principal est l'audiométrie tonale qui évalue votre capacité à entendre des sons de différentes fréquences. L'audiogramme obtenu permet de déterminer la nature et la sévérité de la perte auditive. Des tests complémentaires comme l'audiométrie vocale peuvent aussi être réalisés. Grâce à l'ensemble des résultats, l'ORL vous prescrira la solution auditive la mieux adaptée.
Pourquoi n'y a-t-il pas plus de personnes portant des appareils auditifs ?
L'acceptation de la perte auditive liée à l'âge est souvent difficile. Par peur du regard des autres ou par déni, de nombreuses personnes tardent à admettre leurs difficultés et n'osent pas franchir le pas d'aller consulter un spécialiste.
Elles ont tendance à minimiser leur gêne et son impact sur leur quotidien. Comme le souligne l'audioprothésiste Elisabeth Peltier, certaines personnes disent ne pas être dérangées alors qu'elles ont une perte auditive importante. Pourtant, plus on attend pour s'appareiller, plus il est difficile de retrouver une bonne compréhension.
Les idées reçues sur les appareils : inconfort, inefficacité, coût
Des idées reçues sur les prothèses auditives persistent et peuvent freiner les patients. Beaucoup pensent que les appareils sont volumineux, inconfortables et compliqués à utiliser au quotidien. Or, les aides auditives ont beaucoup évolué : elles sont aujourd'hui miniaturisées, discrètes et simples à porter.
L'efficacité de l'appareillage peut aussi être remise en cause à tort. Les technologies perfectionnées offrent désormais une amplification et une clarté sonores de haute qualité. Un réglage personnalisé par l'audioprothésiste permet d'obtenir un résultat optimal. Enfin, le coût est un frein même si le reste à charge a beaucoup baissé depuis la réforme du « 100% santé ».
Consulter rapidement un ORL permet un dépistage précoce de la presbyacousie et une prise en charge adaptée pour limiter les conséquences négatives sur la qualité de vie. Malgré les idées reçues persistantes sur les appareils auditifs, les solutions actuelles sont efficaces, discrètes et de plus en plus abordables. Il est donc essentiel de dépasser ses réticences pour bénéficier d'un traitement optimal et maintenir le lien social. Parlez-vous régulièrement de votre audition avec votre médecin traitant afin d'anticiper toute difficulté ?