Si la poitrine des femmes adopte des formes naturellement généreuses, ce n'est pas seulement pour allaiter les bébés : en effet, des seins plats s'acquitteraient aussi bien de cette fonction. C'est donc aussi probablement pour attirer l'homme !
D'ailleurs, si l'on en juge d'après les nombreuses peintures, sculptures, poèmes et chansons qui leur sont consacrés depuis des générations, les seins réussissent fort bien en ce domaine. Et pourtant ! Malgré tant d'hommages rendus à leur seule grâce, les seins n'ont toujours pas livré leurs secrets.
Contrairement à des zones érogènes secondaires comme les cuisses ou le ventre, ils sont capables d'une gamme étendue de sensations érotiques, proches de celles ressenties au niveau des zones sexuelles primaires comme le clitoris ou le vagin.
Or personne ne peut expliquer le lien existant entre leurs caresses et le déclenchement de l'orgasme puisqu'il n’existe aucun circuit nerveux reliant les seins au sexe de la femme. Ainsi, au XXIe siècle, le mystère reste entier. Les seins n'en ont que plus de charme pour qui voudrait les explorer...
Des réactions à fleur de peau
Qualifié de zone érogène secondaire et même de zone primaire (certains estiment que sa stimulation est capable de déclencher l'orgasme), le sein présente de subtiles modifications tout au long de l'acte amoureux, qu'un œil averti peut aisément repérer. Le premier à réagir sous l'action d'une douce caresse, mais aussi sous l'effet du froid ou d'une émotion, est le mamelon qui gonfle et durcit : le corps médical, moins romantique, préfère parler de thélotisme".
Ce qui est remarquable, c'est que ce phénomène est parfaitement synchrone avec la lubrification vaginale : ainsi, c'est le corps tout entier qui réagit à la caresse des seins !
Ensuite, les petites fibres musculaires situées autour du mamelon se contractent : c'est le phénomène de la "corrugation". Puis, c'est au tour de la pointe du sein et de l'aréole d'augmenter de volume et même de changer de couleur, arborant un teint plus foncé. Enfin, sous l'effet de l'engorgement du réseau veineux superficiel, les seins rougissent légèrement et augmentent de taille, pouvant gagner jusqu'à 25 % de volume en plus ! Juste revanche des petits seins sur les poitrines plus généreuses. Ils réagissent souvent plus fort et le phénomène est donc encore plus spectaculaire sur eux.
Toutefois, cette satisfaction est de courte durée : après avoir atteint un volume maximal dès la phase pré-orgasmique, les seins retrouvent peu à peu leur apparence d'origine et dix minutes après l'orgasme, c'est comme si rien ne s'était passé !
Pour arriver à mettre les seins dans tous ces états, encore faut- il que l'homme sache les caresser, ce qui na rien d'évident... même pour les héros des films qui nous font tant rêver ! En effet, dans la plupart des scènes romantiques ou amoureuses, les acteurs font exactement… ce qu'il ne faut pas ! Tantôt, ils caressent un seul sein, laissant l'autre à l'abandon. Tantôt ils se précipitent sur la poitrine qu'ils malaxent comme une pâte à pain. Ou encore, ils évitent soigneusement le mamelon, c'est-à-dire la partie la plus sensible du sein !
Les caresser, c'est tout un art
Ce serait sans importance si les hommes ne prenaient pas la télévision ou le cinéma pour modèle. Mais pour beaucoup, ce sont les seules démonstrations qui leur soient données de voir. Et comme de leur côté les femmes ne parlent que très peu de ce qui leur ferait plaisir, au final, trop rares sont les seins qui reçoivent les caresses qu'ils méritent.
Pour bien faire, il faut prendre son temps, savoir créer le désir chez la femme. Pour que les seins apprécient les caresses, il faut donc commencer par toucher… le reste du corps ! Ainsi, pour ceux qui aurait tendance à l'oublier, une femme ne se réduit pas à une paire de seins et un sexe : elle a aussi un visage, de jolis bras, des épaules rondes, un petit ventre souple, des jambes et des pieds qui ne demandent qu'un peu d'attention. Pour bien faire, ce n'est donc qu'après un massage général très sensuel que les caresses devraient se rapprocher des seins.
Le mamelon étant la partie la plus sensible du sein, il doit faire partie de la fête ! Ce qui n'entraînerait que chatouilles, énervement, voire douleur dans un autre contexte, peut alors devenir source de voluptés, car les sensations désagréables ont tendance à s'estomper pour laisser place au seul plaisir au fur et à mesure que l'on s'approche de l'orgasme.
Quant à la question de savoir combien de temps doit durer la stimulation des seins, la réponse est variable. Pour certaines femmes, elle est indispensable pour obtenir un orgasme : arrêter trop tôt aurait chez elles un effet désastreux. Chez d'autres en revanche, la stimulation du clitoris doit prendre le relais. L'homme n'ayant que ses propres sensations (fort différentes) à titre de comparaison et ses deux mains pour faire ce qui l'excite, c'est donc à chaque femme de guider ces dernières ou d'exprimer verbalement ses désirs.
De la douceur avant tout
Mais parfois, les caresses de la poitrine n'entraînent que douleurs, tensions ou désagréments. En tout cas, le plaisir est absent. La période des règles, en particulier, s'avère fort délicate pour les 15 % de femmes qui souffrent du syndrome prémenstruel, associant un gonflement des seins, une pesanteur du bas-ventre, voire une authentique migraine dans les quelques jours précédents. La solution ? En parler au médecin qui vous suit sur le plan gynécologique afin de recevoir un traitement approprié (progestérone ou médecines douces). Expliquer aussi au conjoint ce qui se passe : s'il ne peut pas deviner (les hommes n'ont pas ce type de problème), il peut très bien com- prendre. Mieux, savoir qu'il n'est pas responsable de ce re- fus soudain d'être caressée a
Très réactifs aux caresses, les seins sont naturellement prédisposés aux jeux amoureux, même plutôt tendance à le rassurer !
Quant aux différentes pathologies du sein (tumeurs bénignes ou malignes), elles peuvent toutes être sources de douleurs et de tensions : c'est pourquoi un avis médical est indispensable lorsque ces symptômes perdurent...
Parfois encore, ressentir du plaisir à la caresse de sa poitrine, même en l'absence de douleur n'a rien d'une évidence, au mieux, ce type de stimulation a le même effet qu'une caresse dans le dos. Au pire, la sensation est vécue comme désagréable. Il est important d'en déterminer la cause car ces femmes culpabilisent encore plus d'avoir des seins de marbre sans raison évidente. Parmi les explications possibles, l'inexpérience du conjoint en est une : Pour que ce problème s'arrange, il faut absolument que les femmes concernées arrêtent de se comporter en "sphinx" ! Il n'y a aucune honte à exprimer ses désirs, bien au contraire : le couple peut s'en trouver plus uni et plus complice.
Pour ceux qui sont peu habitués à communiquer, surtout dans le domaine encore tabou de la sexualité, l'aide d'un tiers spécialisé en sexologie peut être utile. Le manque de sensibilité au niveau des seins peut aussi faire partie d'un tableau plus général de frigidité, les caresses, où qu'elles soient, ne procurant aucun plaisir.
Les explications possibles étant nombreuses (sentiments ambivalents envers le conjoint, peur d'une grossesse, dépression, antécédent d'accouchement difficile, déséquilibre hormonal, etc.), une prise en charge s'impose, le traitement étant celui de la cause quand cette dernière est trouvée...
Dernière raison possible, enfin : la femme peut présenter une inhibition plus ou moins importante remontant, pourquoi pas, à l'adolescence, au moment de la poussée des seins. La poitrine est aux adolescentes ce que le pénis est aux garçons. Les unes et les autres s'inquiètent de savoir si l'objet de leur préoccupation est de taille suffisante, s'il est capable de plaire...
Pigeonnant ou balconnet c'est le soutien- gorge qui met votre décolleté le plus en valeur.
Ainsi, une jeune fille particulièrement affligée par un sein qui pousse plus vite que l'autre (ce qui est fréquent), une poitrine restant désespérément plate ou au contraire jugée trop opulente, etc., peut finir par faire un blocage qui la poursuivra toute la vie, à moins de bénéficier là encore, de l'aide d'un psychologue, d'un amoureux diplomate capable de lui rendre confiance en elle... voire, pour celles qui ont un réel complexe, d'envisager d'un acte chirurgical à visée esthétique.
Toute femme qui n'est pas à l'aise dans son corps peut développer un complexe plus gênant que le problème morphologique qui en est à l'origine.
Ainsi, les seins jugés trop gros peuvent représenter une réelle souffrance car ils alourdissent la silhouette et rendent difficile l'habillage : ce n'est d'ailleurs pas un hasard si la Sécurité sociale accepte, dans certains cas, de prendre en charge ce type d'intervention.
Celles qui rêvent d'avoir une poitrine de star
Malgré les cicatrices visibles laissées par la chirurgie, la plupart des femmes concernées commencent ensuite une nouvelle vie.
Cette intervention, lorsqu'elle est justifiée par une poitrine vraiment opulente (au-delà d'un bonnet D) et complexante, donne de bons résultats sur le plan de l'épanouissement personnel.
Néanmoins, il me semble aussi que l'intervention est plus facile à assumer lorsque la femme est déjà avec un partenaire stable, mis dans la confidence : en effet, elle n'a pas à lui fournir d'explication concernant les inévitables cicatrices post-chirurgicales, ce qui n'est pas le cas avec un nouveau partenaire.
Pour les femmes qui souffrent du problème inverse (poitrine plate ou très petite) ou d'un problème de ptôse mammaire (seins affaissés) au point de ne pas oser se montrer nue, voire de ne pas se sentir femme, la chirurgie plastique peut aussi apporter une réponse.
Attention à bien peser le pour et le contre car il peut arriver, même si le fait est rare, que la pose de prothèses mammaires entraîne une baisse de la sensibilité : dans ce cas, les caresses ne procurent plus le même plaisir à la femme. Inversement, lorsque le complexe des seins trop petits ou tombants est à l'origine d'une réelle souffrance psychique, l'intervention peut lever bien des blocages et réconcilier une femme avec sa poitrine.
Il n'y a qu'à voir avec quel plaisir certaines patientes qui ont opté pour des prothèses mammaires portent ensuite vêtements sexy et décolletés pour imaginer qu'elles apprécient aussi que leur poitrine soit enfin l'objet de câlins et d'attentions dignes de ce nom.
À lire aussi : Chirurgie esthétique mammaire : bien choisir selon sa poitrine
Et si on arrêtait les clichés ?
« Les hommes les aiment tous »
Si une poitrine opulente attire effectivement les hommes, cela ne veut pas dire pour autant qu'une poitrine plus petite n'a pas d'attrait, surtout si elle est bien mise en valeur. De plus, une fois le couple constitué, la façon dont les seins réagissent au toucher devient plus importante que leur forme ou leur consistance.
Ainsi, dans les consultations de sexologie, seules les femmes avouent leurs complexes d'avoir des seins trop petits ou affaissés. Les hommes, quant à eux, ont bien d'autres préoccupations : par exemple, ce qu'ils aimeraient faire mais n'osent pas demander !
« La sensibilité n'est pas liée à la taille »
Il n'y a physiologiquement aucune raison pour que "des seins aussi plats qu'un garçon" comme le chante si gentiment Jane Birkin, ne donnent autant de plaisir à la femme qu'une poitrine façon Gina Lollobrigida. Et comme leur manière de réagir durant les phases précédant l'orgasme est plus visible que sur un sein volumineux, ils ont aussi un charme... que beaucoup d'hommes savent apprécier !
« C’est aussi un plaisir masculin »
Certaines enquêtes, réalisées chez des hommes ayant l'habitude de donner et recevoir des caresses sur la poitrine, tendent à montrer que les messieurs peuvent également éprouver beaucoup de plaisir pendant cet acte, même s'il ne va pas pour eux jusqu'à l'orgasme. Toutefois, du fait de leur connotation féminine, ces caresses ne sont pas véritablement entrées dans nos mœurs !
Les valoriser, c'est facile
Toutes les femmes n'ont pas une poitrine parfaite, mais toutes peuvent la rendre irrésistible ! En effet, les soutien-gorge permettent de corriger les petits défauts, d'où l'importance de les choisir avec le plus grand soin et surtout de prendre le temps d'essayer avant d'acheter : un bon soutien-gorge ne doit jamais faire mal, ni marquer au niveau des épaules ou sous les seins. Les coupes classiques, les plus confortables, vont à tous les types de poitrine et sont irremplaçables pour la vie de tous les jours.
Mais pour une soirée, il y a des astuces pour les valoriser. Pour les petites poitrines, les soutien-gorge à bonnets rembourrés font merveille. Pour les poitrines de taille moyenne ayant tendance à tomber, les soutien-gorge à balconnets sont doublement intéressants car ils remontent les seins et les rapprochent : ces derniers paraissent plus hauts et plus gros.
Pour les poitrines de taille moyenne naturellement fermes, les coupes "corbeilles", dégagées sur le dessus ou les coupes "pigeonnantes", offrant une vue plongeante, sont aussi très sexy.
Pour les poitrines plus fortes, les soutien-gorge à baleine maintiennent et, en même temps, mettent en valeur.
Mais attention, les plus beaux soutien-gorge du monde ne sauraient suffire, si vous ne faites guère attention à la façon dont vous vous tenez : le dos bien droit et les épaules en arrière sont indispensables pour redresser la poitrine. Enfin, pour le plaisir du toucher, une peau très douce et des seins plutôt fermes sont aussi des atouts. Cette fois, la solution est dans les crèmes spécial buste (en pharmacie) : certaines hydratent, d'autres raffermissent ou encore, réduisent les vergetures lorsqu'il y en a.
À chacune, donc, de choisir un produit qui lui plaît et de le mettre le plus régulièrement possible : en effet, le simple fait de se masser les seins au quotidien est déjà bénéfique pour leur tonus !
À lire également : 10 astuces pour avoir une jolie poitrine
Ils sont si fragiles
Avoir de jolis seins, c'est bien. Les garder en bonne santé, c'est mieux ! Alors protégez-les. En portant un bon soutien-gorge, surtout si vous faites du sport, si vous êtes enceinte ou si vous allaitez, afin de prévenir la "ptôse" ou affaissement.
En vous méfiant du soleil qui, outre le danger de cancer cutané, expose au vieillissement prématuré de la peau si fine de la poitrine.
En pratiquant régulièrement une autopalpation, en les faisant aussi palper par le médecin au moins une fois par an et en faisant régulièrement des mammographies passé la quarantaine, afin de dépister le plus tôt possible une éventuelle tumeur : plus un cancer est dépisté tôt, plus les chances de guérison sont élevées et plus la chirurgie peut être conservatrice. Donc prudence : une "boule" dans le sein, une anomalie asymétrique persistant après les règles, un écoulement de lait ou de sang par un mamelon ou des ganglions sous les aisselles en dehors de tout contexte infectieux méritent un avis médical immédiat. Car après une chirurgie, des difficultés physiques (tensions, douleurs) ou psychologiques ne sont pas rares :
Beaucoup de femmes vivent la chirurgie du cancer du sein comme une véritable castration. Parfois, les maris n'osent plus y toucher, le sein étant vécu comme un objet de malheur ayant failli coûter la vie de leur femme. Néanmoins, avec le temps, l'aide d'un psychologue et surtout, l'attachement des conjoints l'un pour l'autre, tout peut s'arranger.
À lire aussi :