Faire l'amour, c'est d'abord rencontrer quelqu'un, nouer une relation, sentir le désir naître, se mettre à nu et être capable de s'aband on sait dépasser le poids de ses kilos, rien n'empêche de vivre ses histoires d'amour en XXL. La personne "grosse" est souvent en situation de dépréciation. Elle éprouve de la honte vis-à-vis de son corps et elle se considère souvent elle-même…. Comme dénuée d'intérêt et de séduction aux yeux de l'autre. On parle alors de stigmatisation. Cette extrême dévalorisation empêche évidemment d'envisager le contact, le désir et le plaisir avec l'autre.
A moins que la personne n'apprenne à s'estimer autrement qu'à la seule aune de son apparence physique.
Obésité : Un rempart contre le désir ?
L'obésité est intimement liée au désir. Elle permet à certaines femmes de s'empêcher d'y accéder : elles font en sorte de ne pas être désirables pour ne pas être désirées, c'est avant tout sa façon de s'aimer, de se respecter et de s'accorder elle-même de la valeur.
L'élégance, le maquillage, les soins corporels, une façon de sourire aux autres et à la vie en sont souvent les signes manifestes.
Oser exposer sa nudité
Tant que l'on a honte de son corps, le fait d'exposer sa nudité aux yeux de l'autre sera ressenti comme gênant, voire humiliant. Ce sentiment peut être si fort que certains préféreront même éviter le rapport sexuel (d'autres réclamant le noir ou ne se déshabillant que partiellement). une bonne complicité entre les partenaires est indispensable pour briser cette inhibition, comprendre que le désir peut aussi naître de formes opulentes (gros seins, fesses charnelles...) et de ce qu'est la personne au-delà de ses formes.
Parler, montrer à son amoureux qu'on l'apprécie peut fournir un soutien narcissique susceptible de débloquer la situation. Le désir du désir mène en effet très généralement au désir.
Faut-il maigrir pour améliorer sa sexualité ?
Quand certaines limites sont franchies (120-130 kg pour 1,60 m), une perte de poids est indiquée. D'autant qu'une perte minime (de 15 à 20 % du poids) aura un bénéfice considérable en terme d'image : elle permet à une femme de passer du statut d’obèse" au statut de "ronde". Un changement loin d'être théorique, car il constitue souvent un déclic qui permettra de pouvoir envisager une vraie vie amoureuse.
L'important est ici de s'interroger sur ses priorités. Si l'envie de régler le problème sexuel prédomine, il est tout à fait légitime de le traiter, indépendamment du poids. Et il n'est pas rare qu'en apprenant à s'occuper de son bien-être, la personne perde plus aisément du poids par la suite. »
La corpulence empêche-t-elle de faire l'amour ?
Non. La corpulence de l'un des deux ou des deux partenaires ne représente pas de frein à la pratique sexuelle. Comme dans tout couple, il faut simplement renforcer la communication, la complicité et les préliminaires pour que la femme puisse accéder au plaisir.
La pénétration n'est généralement pas problématique. Certaines positions devront être simplement adaptées pour rendre l'accessibilité au sexe féminin plus facile.
A cet égard, les « inexpérimentés » trouveront des conseils techniques sur les forums des sites consacrés au surpoids (rubrique "sexualité"). Et, pour ceux qui souhaitent se perfectionner (corpulents ou maigres), les médecins incitent à travailler la souplesse musculaire.
Comment améliorer sa vie amoureuse ?
Faire connaissance avec soi-même, apprendre à s'aimer pour pouvoir bouger, danser, rire. Le bonheur dans la vie, c'est contagieux. Et la joie favorise les rencontres, les amitiés, les amours.... Si l'isolement paraît insurmontable, le mieux reste sans doute d'envisager une psychothérapie. Ou plus simplement de s'inscrire dans une démarche associative composée de gros, qui rencontrent des problèmes de gros.
Cela permet de trouver du soutien auprès des autres adhérents et progressivement de se rassurer jusqu'à être capable de retrouver son autonomie. Ces lieux sont faits pour réfléchir (conférences), pour s'amuser (soirées, activités), pour parler (groupes de parole), mais aussi pour s'impliquer dans une communauté et donner de soi aux autres.
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La graisse influence les hormones sexuelles
Plus les tissus adipeux sont abondants, plus la quantité d'œstrogènes fabriqués au niveau des graisses est importante. Or, cette hormone féminine par excellence agit non seulement sur la peau (qu'elle rend douce et lisse), sur les muqueuses (dont elle accentue la lubrification), mais aussi sur l'envie même d'aimer et de prendre la vie du bon côté.
C’est ce qui explique notamment que le cap de la ménopause est moins marqué chez les femmes obèses : leur peau se ride moins et leur sexualité est mieux préservée.
Des maladies liées à l’obésité peuvent altérer la sexualité
Un diabète, l'excès de cholestérol et l'hypertension artérielle sont directement liés au développement excessif du tissu adipeux. Ces maladies sont toutes des facteurs de dysfonction érectile pour l'homme et d'une moins bonne "irrigation" des organes génitaux pour la femme. Leur conséquence est en tout premier lieu un plaisir plus long à venir. Concernant le diabète, par exemple, il est primordial de contrôler et d'équilibrer sa glycémie, afin de réduire l'impact de cette maladie sur d'éventuelles déficiences sexuelles.
Mais que le dysfonctionnement érectile soit provoqué par la maladie elle-même ou par le traitement de la maladie, il faut aussi et rapidement consulter un andrologue. Et surtout ne jamais attendre, au risque de s'enfermer dans une situation inextricable où la difficulté sexuelle complique la maladie que rend encore plus difficile la stigmatisation. L'impuissance physiologique peut alors devenir une impuissance au sens freudien du terme, avec l'impossibilité psychique d'accéder au plaisir.
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