Il s'agit d'une réaction excessive des artérioles qui, en se "contractant", n'irriguent plus correctement les doigts. Elle génère des modifications cutanées d'intensité et de gravité variables. Les crises de Raynaud" sont déclenchées par des refroidissements, pas forcément très importants, mais aussi par le stress.
Les cas fréquents
Avant 30 ans
Les symptômes s'aggravent très peu avec le temps et n'atteignent pas le stade de la nécrose. Les deux mains sont souvent 2 touchées. C’est une maladie dite idiopathique, c'est-à-dire de cause inconnue. Elle concerne principalement les femmes.
Une seule main est touchée
Il faut rechercher une cause locale externe : comme l'utilisation d'appareils provoquant des vibrations ou des microtraumatismes répétés. Ce phénomène se voit chez les bûcherons, les secrétaires ou les pianistes. Il peut s'agir aussi d'un problème interne de circulation locale, dû à une petite malformation anatomique, qui sera décelé par un écho Doppler artériel du cou et des membres supérieurs.
Les symptômes apparaissent tardivement
Il faut rechercher une maladie générale des artères, du sang ou du collagène (sclérodermie, lupus). Ou une réaction à certains médicaments (bêtabloquants, dérivés de l'ergot de seigle, certains antibiotiques...), qui sont des facteurs d'aggravation et qui peuvent induire une nécrose cutanée.
Un examen des capillaires va permettre d'orienter le diagnostic. Négatif ? Les capillaires sont "normaux", sans autre signe associé, il confirme un trouble sans cause "réelle". Positif ? Les capillaires sont altérés (par déformation ou anomalie). Un bilan biologique "poussé" s'impose, prise de sang, recherche d'anticorps...
Quels traitements ?
Il faut tout d'abord s'attaquer à la cause. Si celle-ci n'est pas identifiée, il est déterminant d'éliminer les facteurs aggravants (ou déclenchants). Puis d'adopter une démarche préventive
Côté médicaments, des vasodilatateurs peuvent être prescrits. Les inhibiteurs calciques ont fait l'objet du plus grand nombre de travaux avec des résultats confirmés. Les effets secondaires sont minimes, mais fréquents (flush, rougeurs aux joues, maux de tête, œdème des chevilles). D'autres traitements peuvent également être proposés, dont l'homéopathie, la phytothérapie et l'acupuncture.
En prévention
- Cesser de fumer. C'est essentiel !
- Favoriser les aliments riches en acides gras oméga 3 : poissons gras, huiles de colza, d'onagre.
- Pratiquer des séances d'acupuncture avant et pendant la saison froide.
- Porter des gants de soie et laine ou des isothermes en néoprène.
- Vérifier que les médicaments pris ne sont pas contre-indiqués.
- Consommer des plantes riches en flavonoïdes : cassis, framboise, airelle, myrtille, raisin rouge, ginkgo biloba, chrysanthemum.
- Pratiquer l'automassage avec des huiles essentielles : le lavandin, l'hélichryse italienne : une goutte de chaque en friction sur le doigt.
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