J'ai complètement arrêté les anxiolytiques, que je prenais depuis longtemps...
« Pour mes 40 ans, j'ai décidé de me débarrasser de ma peur de l'eau et ça a marché... » « Enfin, je n'arrive plus le matin au bureau avec la gorge nouée... » Autant de petites victoires qui ne doivent rien au hasard. Mais à votre décision et persévérance de vouloir changer dans votre manière de fonctionner.
Au départ, il y a toujours une difficulté, un mal-être qui empêchent d'avancer. Et à l'arrivée, il y a une personne qui a repris confiance en elle, étonnée et réjouie des découvertes qu'elle a faites sur elle-même. Quelqu'un qui envisage son futur avec un autre regard. Et surtout, il y a un sourire, une voix enjouée, un élan nouveau. Sans rien de naïf, ni d'illuminé...
Comme en pilotage automatique
L'état sophrologique est un état normal de détente que tout le monde connaît. Quand on est devant un feu de bois, dans un hamac, sur la plage à regarder la mer. Un moment de flottement par lequel on passe deux fois par jour : au réveil et à l'endormissement.
Comment se passe une séance ? Vous êtes assise, les yeux fermés, et vous vous laissez guider par la voix du sophrologue qui vous amène à vous détendre. Trois à quatre minutes suffisent pour "descendre" en relaxation. Vous êtes dans votre corps avec vos cinq sens. Et vous partez à la découverte des zones qui vous envoient des sensations agréables ou neutres. Vous les accueillez. Les autres, les douloureuses vous les repérez, sans vous y attarder.
À la découverte de l'agréable avec la sophrologie
À la fin de la séance (15 minutes), vous racontez ce que vous avez vécu d'agréable. Et là, merveille, vous découvrez que votre corps va bien à 90%. Que, malgré tel ou tel problème, il continue vaillamment à fabriquer des milliards de cellules, des hormones, de l'os...
Que vous n'êtes pas uniquement constituée de problèmes ou d'inhibitions. Assez rapidement, au fil des séances, en lâchant vos tensions vous apprenez à expulser le "négatif" hors de vous. À remplir cet espace que vous avez "vidé" par du positif, de l'agréable.
Rien d'ésotérique
Une petite gymnastique qui s'attrape assez vite. Et qui n'a rien à voir avec de l'hypnose. C'est vous et vous seule qui, avec votre corps, vivez vos sensations. Vous, et personne d'autre, qui avez accès à votre conscience et à vos mécanismes de transformation.
En sophrologie, c’est votre corps qui vous emmène dans votre présent ou dans une situation agréable de votre futur. On ne cherche plus à raisonner, mais au contraire à quitter notre tête toute-puissante. C'est pourquoi, les sophrologues évitent d’utiliser l'expression "Vous visualisez" ou "Vous imaginez" qui évoquent trop quelque chose que l'on fait avec sa tête ou avec un seul sens (la vue). Plutôt que de visualiser il s'agit de se mettre en état de "laisser venir" à la conscience.
D'où l'importance de savoir se relaxer et lâcher ses tensions pour que les images positives puissent venir librement. Et si pour penser positif, il fallait commencer par ne plus penser ?
Pourquoi consulter un sophrologue plutôt qu’un psychologue ?
En sophrologie, nous ne cherchons pas à comprendre pourquoi nous souffrons de tel ou tel symptôme, mais nous donnons les moyens - à notre corps et à notre esprit - de nous en débarrasser. C'est un espace où l'on s'occupe de ce qui va et va aller mieux, et non de ce qui ne va pas. C'est une école du positif de l'être. Son principe de base est que toute action positive dirigée vers la conscience se répercute positivement sur tous les éléments psychiques.
Comment se passe une consultation ?
Les trois premières séances vous apprennent la relaxation de base, l'évacuation du négatif et l'évacuation de l'énergie des organes. On a fini le jour où l'on a réalisé l'objectif que l'on s'était donné, ce qui est souvent rapide. Les protocoles sont assez courts.
Mais la sophrologie nous offrant toujours de nouvelles possibilités d'exister, d'autres objectifs nous apparaissent alors..
Quelles sont ses perspectives ?
La sophrologie est une discipline jeune, née en 1960. Son fondateur, le Pr Alfonso Caycedo, neuropsychiatre, continue ses études dans le domaine de la conscience tissulaire et cellulaire, et sur de nouvelles techniques basées notamment sur la mobilisation (sophrologique) de nos propres cellules souches.
Notre conseil : Si vous avez du mal à vous donner 15 minutes par jour pour vous entraîner chez vous, vous pouvez aussi pratiquer la relaxation dynamique caycédienne (RDC) en petit groupe (environ 10 personnes) une heure par semaine.
À faire chez soi
À chaque fois que vous sentez que vous vous prenez la tête avec vos idées fixes, "descendez" vite dans votre corps. Le seul effort consiste à inciter votre esprit à se concentrer sur vos sensations corporelles agréables. Et à ignorer les désagréables. Plusieurs fois de suite, avant une réunion ou un rendez-vous.
Posture assise de détente-présence
- Assise, le dos appuyé contre la chaise : vous relâchez tout votre corps : détente.
- Assise, mais cette fois au bord de la chaise. Le dos redressé mais pas tendu, les épaules relâchées, une main sur chaque genou : présence à soi-même dans la verticalité, mais sans tension.
Le pompage antistress des épaules
- Debout, inspirez tout en remontant très haut vos épaules et en "crispant" tout votre corps comme une éponge que vous pressez au maximum.
- Lâchez tout en soufflant lentement et en expulsant vos tensions dans la terre.
La respiration ventrale sous la main
- Une main ouverte bien à plat sur le ventre. L'autre pareil sur le dos, à la même hauteur.
- En inspirant, vous accompagnez de votre main votre ventre qui se soulève.
- En expirant, vous sentez que vos deux mains se rapprochent l'une de l'autre au fur et à mesure que le ventre rentre.
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