Tout a commencé comme une gastro qui ne guérissait pas (violentes douleurs abdominales, nausées et diarrhées incessantes), jusqu'à cette nuit blanche qui amène Dominique aux urgences. Échographie, scanner, on l'opère, car on craint une péritonite. Quelques jours après, l'endoscopie confirme le verdict : maladie de Crohn, une maladie inflammatoire du tube digestif.
Trois mois de corticoïdes amènent une amélioration insuffisante : les douleurs diminuent, mais l'inflammation et la diarrhée sont toujours là.
« En lisant des témoignages sur Internet, je réalise ce qui m'attend : traitement d'immunosuppresseurs aux effets indésirables impressionnants et, sans doute, chirurgie, raconte Dominique. Mon médecin me conseille de modifier mon alimentation.
Considérant que nos enzymes digestives ne sont pas adaptées aux changements de notre alimentation, il conseillait d'éliminer ce que le système digestif ne peut pas reconnaître et qui peut encrasser l'organisme : les produits à base de blé et de lait, et les molécules dégradées par des cuissons fortes. »
Je tente le tout pour le tout
« Je supprime les produits à base de lait ou de farine de blé et passe au cru. Vingt jours plus tard, amélioration considérable : les selles plus consistantes ont diminué de moitié et je me sens en meilleure forme. Mais je n'arrive plus à diversifier. Sur les conseils de mon médecin, je reprends mon alimentation familiale, en privilégiant des cuissons à la vapeur, un choix équilibré d'huiles crues (olive + colza ou noix) et, surtout, l'exclusion des produits laitiers animaux.
Il m'a fallu un an pour récupérer ma forme et les neuf kilos que j'ai perdus. Il m'arrive de manger de la cuisine au beurre ou du fromage avec des conséquences le lendemain. Mais tout revient vite dans l'ordre. Même si je sais qu'on ne guérit pas de cette maladie, je n'ai plus aucun symptôme grave. »
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