Infections O.R.L : les solutions du pédiatre
Prévention
Avant même le recours aux médicaments, il faut penser à l'aménagement de l'environnement de l'enfant. L'appartement ne doit être ni trop sec ni trop humide, tout particulièrement dans sa chambre. Pour cela, il existe des humidificateurs d'air. Utile également, l’ionisateur d'air. Il assainit l'atmosphère et filtre les pollens. Toujours dans la chambre de l'enfant, pensez à entretenir une température constante (20°C), et plutôt que d'opter pour une couverture ou une couette, quand il est petit, rien ne vaut le sur pyjama pour le garder bien au chaud toute la nuit.
Parents fumeurs, pensez aux méfaits du tabagisme passif chez l'enfant. Il favorise les infections O.R.L. La mise en crèche ou en halte garderie dès l'âge de trois mois n'est pas recommandée non plus.
Outre l'environnement, il faut savoir que certains enfants sont plus réceptifs que d'autres. Il s'agit de ceux carencés en fer (et ils sont nombreux !), des enfants qui ont un reflux gastro-œsophagien ou un terrain allergique.
En allopathie, la prévention des infections O.R.L. repose, principalement, sur les immunostimulants. Ceux-ci ne sont autres que des fragments protéiques des principaux germes inactivés, rencontrés en pathologie O.R.L. Administrés à l'enfant, ils déclenchent l'élaboration chez celui-ci d'anti-corps permettant une meilleure défense de l'organisme, et évitant ainsi qu'un banal rhume ne dégénère.
Les immunostimulants se prennent dès le mois d'août pour être efficaces à partir d'octobre-novembre. Ils sont prescrits, selon les produits, par cure de trois à cinq mois.
Les polyvitamines, bien que les carences en vitamines soient rares, sont prescrites à l'enfant pour leur effet stimulant et anti-infectieux.
Les antiallergiques sont proposés aux enfants... allergiques, à titre préventif. Sans constituer réellement de la prévention, les soins du nez chez le tout-petit sont importants. Nettoyez-le, chaque jour, avec du sérum physiologique ou de l'eau de mer. Et, dès l'âge de deux ans, apprenez à votre enfant à se moucher.
Traitement
De plus en plus de parents redoutent la prescription d'antibiotiques pour leur enfant. Ils sont parfois nécessaires. Toute rhinopharyngite qui s'infecte au bout de quatre à cinq jours oblige, impérativement, à faire appel aux antibiotiques. Au-delà de quatre à cinq épisodes infectieux dans l'année, l'enfant épuise ses réserves d'anticorps. Ceux-ci mettent plus de temps à se reconstituer.
Angine : il est bien rare que l'enfant ne soit pas mis sous antibiotiques pendant une semaine avec également des anti-inflammatoires.
Bronchite : Elle résulte d'une complication d'une infection des voies aériennes supérieures. Le traitement fait appel aux antibiotiques, aux mucolytiques et aux antiinflammatoires. La kinésithérapie respiratoire donne également de bons résultats quand il y a une importante sécrétion de mucosités.
Otite : la désinfection rhinopharyngée reste très importante. Viennent s'y ajouter les prescriptions d'antibiotiques pendant 5 à 7 jours et d'anti-inflammatoires.
Rhinopharyngite : le pédiatre a recours aux anti-infectieux, aux gouttes décongestionnantes ainsi qu'aux fluidifiants des sécrétions. Il faut compter, environ, quatre à cinq jours, en moyenne, de traitement.
Quand une certaine chronicité s'installe, tout particulièrement dans le cas des otites à répétition, il est bon d'envisager l'ablation des végétations. Celle-ci est raisonnable à partir de 18 mois et l'âge idéal se situe à deux ans. Il faut savoir qu'il y a 30 % d'échec, 30 % d'amélioration et 40 % de réussite. D'autre part, chez l'enfant qui a un terrain allergique, les végétations repoussent beaucoup plus vite. Elles constituent aussi une barrière. Une fois celle-ci retirée, les amygdales prennent alors le relais et on est bien souvent obligé de les ôter, deux à trois ans plus tard.
La solution des oligo-éléments
Prévention
Elle a pour but, en stimulant les défenses immunitaires de l'enfant, d'éviter les nombreux épisodes infectieux, au mieux, ou de réduire leur fréquence ainsi que leur intensité.
L’oligo-élément préventif de base est habituellement le complexe Manganèse/ Cuivre. Mais si dans les antécédents, il existe une tendance allergique, se limiter seul au Manganèse. Les prises, de préférence matinales, sont à poursuivre tout l'hiver.
De 1 an à 5 ou 6 ans, donner à l'enfant : 1/2 comprimé de Manganèse/Cuivre ou de Manganèse, un matin sur deux, à raison de 20 jours de cure par mois.
A partir de 6 ou 7 ans, donnez à l'enfant une ampoule entière, toujours un jour sur deux et 20 jours par mois. Durant la même période et l'un des jours intermédiaires aux prises habituelles de Manganèse/Cuivre, il est souhaitable de faire prendre une fois par semaine et en alternance, du Soufre et du Cuivre seul, en ampoule ou sous tout autre forme oligothérapique comme les granules ou les comprimés sublinguaux, par exemple.
Traitement
L'oligothérapie est surtout une médecine préventive. Elle ne peut, à elle seule, soigner une infection déclarée, mais seulement servir de traitement adjuvant.
Angine : proposez à l'enfant (quand il est en âge de savoir en faire) des gargarismes de Cuivre, matin et soir, pendant 2 à 3 jours. Diluez l'ampoule de cuivre dans de l'eau minérale tiédie.
Bronchite donnez à l'enfant une ampoule ou des granules de Soufre, 3 fois par jour, pendant 2 à 3 jours.
Rhinopharyngite : 1/2 ampoule de Cuivre en instillation nasale (à partir d'un an), 1 ampoule ( à partir de 2 ans), 2 à 3 fois par jour et tant qu'un écoulement nasal persiste.
Certains enfants sont malades en permanence. Il faut, chez eux, détoxiquer les muqueuses. Proposez-leur du Soufre qui élimine les toxines, à raison d'une ampoule matin et soir, en alternance, 1 jour sur 2, avec du Manganèse/Cuivre.
Le soufre provoque parfois des démangeaisons. Si cet effet secondaire survient, espacez les prises de soufre, avec 2 ampoules par semaine.
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