Réveil difficile, coup de pompe l'après-midi, épuisement le soir, mémoire qui flanche... sont autant de signaux d'alarme du corps pour vous dire qu'il est fatigué.
Cette plainte physique de l'organisme a des origines multiples. Il n'y a pas une, mais des fatigues dont il faut chercher les causes pour mieux les prendre en charge de façon globale et efficace. Passer outre ce signal revient, en fait, à prendre des risques, assurent les médecins ! Dès lors que la fatigue perdure (c'est à-dire plus d'un mois), le corps s'expose en effet à une fragilité excessive aux infections, au stress et à la pollution. Conclusion ? Si vous êtes fatigué, n'attendez pas pour vous en inquiéter. Agissez en conséquence.
Qui sont les plus concernés ?
Contrairement à une idée reçue, les personnes les plus fatiguées ne sont pas les plus âgées.
- Les femmes, au premier chef : Elles sont souvent obligées de mener de front vie professionnelle, tâches ménagères et vie de famille. Et elles sont également plus exposées que les autres à de fréquentes carences en fer, en raison de leurs règles.
- Les jeunes (16-25 ans) : Ils sont soumis à un rythme scolaire (et/ou sportif) parfois trop soutenu.
- Les personnes très actives, que le surmenage, le stress et les responsabilités peuvent parfois user à petit feu.
La fatigue n'est pas la même pour tous. Elle dépend du tempérament, des fragilités particulières et du mode de vie de chacun.Certains la ressentiront comme une perte de motivation, d'autres comme une difficulté à se sortir du lit, d'autres encore comme un état dépressif. Dans tous les cas, elle impose d'être vigilant, car elle peut révéler une pathologie sous-jacente.
Chronique ou épisodique ?
Les patients présentant un syndrome de fatigue chronique sont deux fois plus souvent des femmes que des hommes, et ont généralement entre 25 et 45 ans. Ce syndrome peut se manifester par différents symptômes : troubles de la concentration, céphalées, mal de gorge, troubles du sommeil, coliques abdominales, prise ou perte de poids, douleurs thoraciques, sueurs nocturnes...
Mais ce syndrome est parfois difficile à évaluer, car il demeure souvent associé à une pathologie post-infectieuse, à des réactions immunologiques ou encore à une dépression. C'est pourquoi toute fatigue chronique demande un diagnostic précis et complet afin d'être efficacement traitée.
Diagnostiquer le type de fatigue
Le médecin doit procéder - dans un premier temps - à un examen clinique rigoureux, pour déterminer la cause exacte de la fatigue. un bilan sérologique est souvent nécessaire. Selon les symptômes décrits, il peut être demandé :
- Un bilan biologique, pour identifier une éventuelle pathologie infectieuse (notamment une mononucléose virale), cardiovasculaire, une possible hypothyroïdie...
- Un bilan ionique, pour mettre en évidence de possibles carences en magné- sium, potassium, cuivre, zinc, sodium, chrome... et corriger ainsi les déficits.
- Un bilan hépatique, afin de déceler une hépatite A, B ou C, qui serait passée jusque-là inaperçue.
- Chez les femmes, il pourra être également demandé un bilan gynécologique, surtout à l'âge de la ménopause.
Une fois les causes biologiques et physiques écartées, l'approche psychologique peut être aussi abordée par le médecin. une écoute attentive permettra de s'assurer que ce n'est pas une fatigue liée au stress.
Dans un premier temps il faut dormir
Pour lutter contre la fatigue, en première intention, apprenez à vous relaxer, à vous accorder du temps en plus pour dormir et récupérer votre dette de sommeil. On estime qu'il faut environ une heure de sommeil supplémentaire pour récupérer deux heures de sommeil perdu dans les jours précédant une fatigue (c'est-à-dire deux fois moins).
Si cela ne suffit pas et que vous êtes une femme (en âge d'avoir des enfants), n'hésitez pas à consulter votre médecin pour qu'il réalise un dosage en ferritine.
Transformez vos calories en énergie
La fatigue courante signifie souvent que l'on n'a pas l'énergie suffisante pour faire face aux besoins de tous les jours. Et c'est là qu'un changement d'alimentation est incontournable pour retrouver le tonus. Sain et équilibré sont les deux mots d'ordre de votre programme nutrition prenez un petit déjeuner avec protéines et glucides lents (œuf à la coque, tranche de jambon et pain complet), pensez aux pauses fruits à 11 heures et 16 heures.
Le reste du temps, organisez les repas autour des légumes, viandes (un peu plus de viandes rouges si vous êtes anémié), fruits de mer et glucides lents qui donnent de l'énergie sans faire grossir. À condition, bien sûr, de ne pas les noyer sous des sauces et des graisses ! Et, évidemment, buvez. L'eau n'a pas de vertu anti-fatigue, mais elle participe à l'élimination de toxines, un moyen efficace de conserver un bon équilibre métabolique et cellulaire.
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