Le soleil, on en a tous besoin ! D'abord pour nous remonter le moral, mais aussi parce qu'il est indispensable à la fabrication de la vitamine D, particulièrement utile pour la fixation du calcium sur les os. Sans lui, nous ne pouvons pas grandir de façon harmonieuse. Nous lui devons aussi le phénomène de pigmentation qui nous donne bonne mine.
Seulement voilà, le soleil peut aussi être un ennemi de la peau : rides prématurées, coups de soleil, allergies, tumeurs, etc. Inutile pour autant de s'inquiéter inutilement, il faut apprendre à apprivoiser les U.V. et à en connaître les réels dangers.
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Pourquoi les blonds sont-ils plus sensibles au soleil que les bruns ?
Alors que certaines peaux deviennent cuivrées sans craindre les coups de soleil, d'autres se transforment en véritable écrevisse au moindre rayon. A l'origine de ces disparités, il existe deux types de pigment : les eumélanines de couleur noires ou brunes et les phaeomélanines jaunes, rouges ou marron clair. Les premières se retrouvent chez les personnes à peau mate et les protègent naturellement contre les effets délétères du soleil alors que les autres, spécifiques à certaines personnes rousses ou blondes, ne piègent malheureusement pas les radicaux libres générés par les U.V., et expliquent la fragilité particulière des peaux claires.
Une exposition limitée à deux semaines par an est-elle dangereuse ?
Tout dépend du "capital solaire" de chacun. Nous disposons tous à la naissance d'un capital de résistance au soleil que nous consommons au fur et à mesure que nous nous exposons. Plus ce patrimoine s'amenuise et plus les dégâts cutanés provoqués par le soleil apparaissent (vieillissement, brûlures...).
Les peaux claires sont désavantagées puisqu'elles disposeraient au départ d'un capital évalué à 5 000 heures contre 15 000 pour les peaux mates. Autrement dit, plus on avance en âge et plus on a abusé du soleil auparavant, plus il faut protéger sa peau (même pour deux semaines !).
Bien sûr, les personnes qui deviennent rouge écarlate en quelques heures doivent employer des crèmes solaires à indice de protection beaucoup plus élevé (minimum 20) que celles qui ont la chance de bronzer 'pain d'épice doré" en quelques jours.
Les risques sont-ils équivalents à la montagne et à la mer ?
C'est la couche d'ozone et l'épaisseur de l'atmosphère qui protègent contre les radiations les plus dangereuses.
L'exposition solaire est souvent plus forte en altitude. D'où un risque accru d'effets néfastes. Ainsi, les balades en montagne en plein été mettent notre peau à dure épreuve. Préférez les T-shirts à manches courtes aux débardeurs à fines bretelles, les pantalons aux shorts, et n'oubliez jamais votre chapeau, votre crème solaire et vos lunettes... Vous êtes plutôt du genre "bains de soleil" sur la plage ? Sachez aussi vous mettre à l'abri entre 11 et 16 heures, au moment où le soleil et ses risques sont au zénith.
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Faut-il appliquer une crème solaire sur le visage dès les premiers beaux jours ?
Le visage correspond à la zone la plus exposée aux U.V. Tous les dermatologues vous le diront : il est utile de le protéger du soleil. Et pas seulement au moment des vacances estivales ! Il existe de nombreuses crèmes de jour avec écrans solaires intégrés, pourquoi s'en priver ? Elles sont particulièrement recommandées à partir de la ménopause où la peau, plus fine et plus sèche, devient très fragile.
Vous avez déjà des cicatrices ou des antécédents de taches brunes ? Quel que soit votre âge, il faut alors employer une crème solaire très haute protection, et la réappliquer toutes les deux heures. Et ce, en toute saison à partir du moment où le soleil brille.
Qu'est-ce que la lucite estivale bénigne ?
Ces petits boutons rouges qui apparaissent sur le décolleté et les épaules ont la particularité d'épargner le visage, de démanger horriblement... et de récidiver chaque année dès les premiers face-à-face importants entre la peau et le soleil. Les plus menacées sont les femmes (90 % des cas) entre 15 et 35 ans. Si l'origine de cette maladie reste encore un mystère (les U.V.A. seraient accusés de modifier le fonctionnement des cellules immunitaires), on peut heureusement la prévenir.
Comment ? En s'exposant très progressivement au soleil mais aussi en préparant sa peau avec des « gélules solaires » au moins 15 jours avant les premiers bains de soleil et en poursuivant la cure pendant l'exposition. De nombreuses études ont confirmé l'efficacité des produits à base de caroténoïdes tels que Photoderm oral ou Helioselen.
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Comment se manifeste un cancer de la peau, quels signes doivent alerter ?
Si, à partir de la quarantaine, vous observez sur les zones les plus exposées (dos des mains, visage et cou) des petites croûtes qui ne guérissent pas et se reforment dès qu'on les enlève, ayez le réflexe de consulter. Ces lésions précancéreuses, appelées kératoses actiniques, doivent être enlevées (azote, laser…) sous peine d'évoluer en carcinomes.
Beaucoup plus redoutable le mélanome ressemble à un grain de beauté suspect. Il se forme à partir d'un nævus préexistant ou apparaît d'emblée. Soyez vigilants : tout grain de beauté de forme irrégulière, qui change de couleur ou augmente de taille doit être inspecté par un dermatologue.
Peut-on vraiment bronzer sans risques ?
Absolument, à condition de mettre toutes les chances de son côté. D'abord, en jouant la carte de la prévention avec les gélules solaires, à prendre idéalement au moins trois semaines avant tout départ au soleil. Reste ensuite à s'exposer de façon progressive en appliquant une crème solaire adaptée à son type de peau et en s'équipant de lunettes filtrantes.
A éviter absolument la séance bronzette entre 11 et 16 heures (même à la terrasse d'un café ! ). Il ne faut pas oublier non plus de prendre en compte toutes les expositions involontaires comme le jardinage, une activité sportive d'extérieur, ou encore le shopping au printemps.
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