Il n'est pas rare de devoir patienter plusieurs mois avant de devenir enceinte. Toutefois, lorsque le bébé tant désiré se fait attendre, on peut consulter un spécialiste de l'infertilité. La médecine classique (avec l'assistance médicale à la procréation) propose des traitements souvent contraignants, avec des résultats démontrés, mais pas suffisants. II est également possible de recourir aux médecines complémentaires pour dynamiser la fertilité.
Attention, néanmoins, les chances d'être enceinte diminuent avec l'âge. Ainsi, le facteur temps peut être décisif dans le choix du traitement.
L'ostéopathie pour "traiter" l'utérus
Cette médecine est une réponse pour être enceinte naturellement, avant de se lancer dans les techniques médicales lourdes. Pour quelles raisons ?
Redonner de la mobilité à toute la sphère de reproduction
Selon cette médecine manuelle, les tissus et les organes ne peuvent pas bien fonctionner s'ils ne sont pas correctement mobiles.
De nombreuses causes mécaniques peuvent avoir altéré la mobilité des organes de la reproduction, et pourraient expliquer certains troubles de la fertilité : choc au niveau du coccyx ou du sacrum, cicatrice d'intervention chirurgicale au niveau du petit bassin, séquelles d'infections à répétition, constipation chronique... Par un ensemble de manipulations, dont certaines peuvent s'effectuer par voie vaginale ou rectale, l'ostéopathe cherche à restaurer la mobilité de l'utérus et des ovaires, et à assurer une meilleure élasticité des trompes.
Améliorer la vascularisation utérine et ovarienne
Autre grand principe en ostéopathie les restrictions de mobilité diminuent la circulation des fluides (sang, lymphe, liquide céphalo-rachidien) et entraînent des déséquilibres locaux ou généraux.
Mieux irriguée, la muqueuse utérine sera de meilleure qualité, ce qui a une incidence sur les capacités de nidation de l'œuf. Un utérus plus mobile est aussi moins contractile, moins spasmé, et donc plus apte à accueillir l'ovule fécondé.
La vascularisation des ovaires serait en relation directe avec la relaxation du diaphragme. Les manipulations détendent le plexus solaire et, par là même, permettent d'obtenir des cycles et des ovulations de meilleure qualité.
Lever les blocages psychosomatiques
Selon les ostéopathes, les blocages corporels et organiques sont en lien avec l'inconscient et engendrent des stress. Aussi, en levant ces blocages, on obtient souvent un mieux-être favorable à la fertilité.
En pratique : en moyenne, une à trois séances sont nécessaires pour rétablir un meilleur fonctionnement gynécologique.
Attention ! L'ostéopathie ne règle pas toutes les causes d'infertilité : elle est sans action en cas de stérilité tubaire, de col imperméable, de certaines insuffisances hormonales ou de malformations ovariennes (kystes...).
L'acupuncture pour favoriser la fertilité
Les acupuncteur sont amenés à soigner de nombreux couples peu fertiles. L'acupuncture peut agir sur certaines causes féminines, mais aussi masculines de l'infertilité.
Chez l'homme
L'acupuncture peut stimuler la production de spermatozoïdes dans le cas où ceux-ci sont peu nombreux et peu mobiles (oligoasthénospermie), lorsque le problème est lié au stress ou à la fatigue. Mais elle sera inefficace lorsque le trouble est dû à une destruction ou à une obstruction des voies spermatiques, à des problèmes infectieux ou génétiques.
Chez la femme
L'acupuncture peut agir
En cas d'infécondités pour lesquelles on ne retrouve pas de cause. Elle permet de limiter les stress, d'harmoniser les cycles et de favoriser l'ovulation. Elle peut aussi rendre la glaire plus perméable et faciliter la nidation (implantation de l’œuf dans (utérus).
En cas de déséquilibres hormonaux identifiés par les bilans d'infertilité. L'acupuncture présente alors l'intérêt de stimuler les sécrétions hormonales mais aussi, semble-t-il, de rendre les cellules plus réceptives aux messages hormonaux.
Elle agit sur les troubles de l'ovulation, sur les problèmes de nidation et de fausse couche précoces et enfin sur les incompatibilités entre glaire cervicale et sperme.
Bon à savoir : l'acupuncture peut aussi être un soutien psychologique pour les couples qui recourent à la procréation artificielle. Elle est également une excellente préparation de terrain avant et après les réimplantations d'embryons, pour limiter les réactions spasmodiques de l’utérus (contractions) et faciliter l'acceptation de l'embryon implanté.
La phytothérapie pour stimuler les hormones
« Quand une femme a des difficultés pour avoir un enfant, je prescris d'abord de la phytothérapie, de l'homéopathie et des vitamines pendant quelques cycles, avant d'entamer des bilans d'investigation plus poussés », explique le Dr Maris Paulin, gynécologue et phytothérapeute.
Le gattilier (vitex agnus-castus) est la plante de référence en matière d'hypofertilité féminine. Une étude a montré que les femmes souffrant d'absence de règle (aménorrhée) et d'insuffisance en progestérone tombent deux fois plus facilement enceintes quand elles prennent du gattilier.
« Cette plante abaisse les taux de prolactine et possède une action progestative permettant d'améliorer la qualité de la deuxième partie du cycle. Je la donne quinze vingt jours par mois, parfois en continu, selon les cas », précise la gynécologue.
D'autres plantes peuvent être intéressantes : l'alchémille et le grémil pour leur action progestative ; le ginseng et l'éleuthérocoque pour leur action sur le système hypothalamo-hypophysaire ; l'aubépine, le millepertuis et la passiflore pour leur activité reconnue au niveau du stress.
Attention ! Plusieurs cycles peuvent être nécessaires avant que les plantes ne fassent effet. Elles ne résolvent pas tous les problèmes de fertilité et n'ont aucun effet sur les causes organiques (anomalies des trompes, endométriose, imperméabilité du col...). En l'absence de grossesse au bout de douze à dix-huit mois, le recours à la procréation médicalement assistée s'avère nécessaire.
L'homéopathie pour régulariser les cycles
Bien souvent, les femmes consultent un homéopathe en dernier recours, après induction d'ovulation, voire tentative de FIV. L’homéopathie peut agir dans deux cas précis : en cas de dérèglement hormonal fonctionnel, c'est-à-dire sans cause précise, et en cas de difficultés d'ordre psychologique.
Dans le premier cas, les femmes ont des cycles irréguliers, avec une ovulation de mauvaise qualité. Parfois, elles ont eu des fausses couches précoces.
« Nous donnons alors des dilutions homéopathiques d'hormones : Folliculinum en première partie du cycle en 4 ou 5 CH pour aider à la maturation de l'ovule ; LH, dilution de l'hormone hypophysaire, en 5 CH en période de pré-ovulation pour favoriser la ponte ovulaire, et Lutéinum, dilution homéopathique de corps jaune en deuxième partie de cycle pour favoriser la nidification, toujours en basse dilution. » explique le docteur Maxence Michaud
En plus de ce traitement, l'homéopathe détermine le terrain de la patiente afin de lui prescrire son remède. Celui-ci prend en compte ses antécédents, notamment gynécologiques, et sa personnalité. Très individualisé, ce traitement de terrain a une action psychosomatique d'ensemble et peut traiter les peurs, les stress ou l'anxiété parfois liés à l'infertilité.
Attention ! Dans tous les cas, le traitement de l'infertilité nécessite le recours à un homéopathe expérimenté. Il devra être suivi pendant au moins quatre à six cycles. II ne soigne pas toutes les causes de stérilité et nécessite de passer le relais à la médecine classique si la grossesse n'est pas obtenue dans les dix-huit mois.
N'oubliez pas les vitamines !
Bon nombre de vitamines et de minéraux sont essentiels à la fertilité masculine comme féminine.
- Pour l'homme : veillez tout particulièrement à l'apport en vitamine C, en zinc, en magnésium et en calciums tous indispensables à la fabrication d'un sperme de bonne qualité.
- Pour la femme : il est important de lutter contre le stress et de remonter le niveau d'énergie dans son ensemble grâce au fer si besoin, aux vitamines C et E, aux vitamines du groupe B (B6, B9, B12), au magnésium, au zinc et au sélénium.
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