Le chrome : petite quantité, grand impact sur la santé
La présence dans l'organisme ? Infime. La quantité varie de 1 à 7 mg et les teneurs maximales se constatent à la naissance. Ensuite, il décroît avec l'âge, doucement mais sûrement.
Pourtant, en dépit de son faible taux dans notre corps, le chrome est un oligo-élément indispensable au bon fonctionnement de la machine humaine.
Pourquoi ? Le chrome est d'abord un élément essentiel de la bonne distribution du sucre dans le corps humain. Il est, en effet, un cofacteur de l'insuline, hormone sécrétée par le pancréas, dont le rôle est de stabiliser le taux de sucre dans le sang. Sans le chrome, la production d'insuline devient plus élevée. Conséquence, les à-coups de production d'insuline entraînent des hypoglycémies réactionnelles, donc des fringales de sucre.
Pour mieux assimiler le glucose
En intervenant sur le métabolisme des glucides (hydrates de carbones ou sucres) et des lipides (graisses), le chrome "potentialise" l'activité de l'insuline et permet à l'organisme de mieux utiliser les sucres.
Ce rôle majeur dans l'assimilation du glucose a été mis en évidence par des médecins américains qui ont découvert que le chrome faisait baisser le taux d'insuline circulant dans le sang. Il entre dans la composition d'une substance active appelée "facteur de tolérance au glucose" (F.T.G.).
En se liant à l'insuline, le F. T.G. permet le transport de cette dernière jusqu'aux récepteurs cellulaires. Il améliore ainsi la tolérance au glucose, ce qui est capital lorsque l'on sait les conséquences fâcheuses que peut avoir un excès de sucre dans le sang.
L'oligo-élément chrome : une arme anticholestérol
Mais le chrome ne s'arrête pas là ! Non content de réguler la production d'insuline, ce métal abaisse également le taux de cholestérol dans le sang.
Mais pas n'importe lequel. Le "mauvais" cholestérol, le L.D.L., qui se dépose dans les artères, est "l'ennemi" combattu sans cesse par le chrome. Au contraire, le "bon" cholestérol, celui que l'on appelle H.D.L, se retire des artères et se trouve augmenté par le chrome. Il est donc un élément incontournable dans la lutte contre les maladies cardiovasculaires.
Pour preuve, les expériences menées en laboratoire. On s'est aperçu qu'en privant des rats de tout apport en chrome, leur taux de cholestérol s'élevait aussitôt et des plaques in- durées d'athérome venaient se fixer sur leurs parois artérielles.
Lorsqu'on redonnait du métal à ces rats, le taux de cholestérol se stabilisait.
De plus, et c'est peut-être le plus "révolutionnaire", le chrome fait mincir ! Une étude américaine (en double aveugle et contre placebo) a prouvé qu'il entraînait une perte de poids significative et, ce, sans aucun changement dans les habitudes alimentaires ni de l'activité physique.
Un aide-minceur performant
Lancée d'abord pour mieux soigner les personnes diabétiques, cette étude a permis aux chercheurs américains de s'apercevoir que le chrome jouait un rôle non négligeable sur le diabète hyper-insulinique.
Dans près de 50 % des cas, le taux d'insuline circulant dans l'organisme était réduit. Mieux même : En testant les effets régulateurs hypoglycémiants de ce fameux métal, ces scientifiques constatèrent que les patients atteints de surpoids maigrissaient !
Il limite le stockage des graisses
Dans le domaine de la recherche, il arrive souvent qu'en allant dans une direction, on s'arrête dans un chemin de traverse... parce qu'on y a trouvé quelque chose d'intéressant.
C'était bien le cas pour ces médecins américains qui, en apportant une réponse au problème d'hyperinsulinisme, déclenchaient du même coup une perte de poids.
Comment expliquer ce phénomène ? Outre son rôle de régulateur de l'insuline, le chrome limite le stockage des graisses. Notre alimentation ne fournit pas les besoins quotidiens en chrome que notre organisme devrait recevoir. Non seulement nous consommons trop peu de levure de bière, de foie, d'oignon, de fruits secs, de thym, de champignons (aliments riches en chrome) mais, en plus, nous mangeons trop de sucre blanc, l'ennemi par excellence du chrome !
C'est dans les pays où le sucre est le plus consommé que l'on trouve le plus grand pourcentage d'obésité. Les Etats-Unis et la France avec, respectivement, une consommation moyenne annuelle par habitant de 62 et 38 kilos font partie de ceux-là.
Le sucre blanc n'apporte pas de chrome. Pire : Il augmente les pertes de chrome ! Mais il n'est pas le seul responsable.
Le stress, par exemple, est aussi un élément perturbateur. Que se passe-t-il alors ? Notre organisme, déjà mal approvisionné en chrome, se retrouve victime d'une véritable carence.
Quelques microgrammes par jour
En fait, les apports nécessaires pour un adulte sont estimés à quelques microgrammes de chrome par jour. Il faudrait donc suppléer à ce manque, en particulier quand on désire perdre du poids ou tout simplement faire attention à sa ligne.
Si l'on veut profiter le mieux possible des avantages du chrome, il faut, avant toute chose, que l'organisme parvienne à le retenir. Pour cela, il doit franchir les barrières constituées par les enzymes du tube digestif. Le meilleur moyen ? "Encapsuler" le chrome afin qu'il se libère progressivement dans l'intestin.
Mis au point par des chercheurs lillois, les bêta-cyclodextrines sont des molécules produites par biotechnologie (issues de l'amidon). Elles permettent d'encapsuler le chrome et d'obtenir une libération dans l'organisme (demandez conseil à votre pharmacien).
Si le chrome joue un rôle privilégié dans l'amincissement, il ne pourra jamais surveiller à votre place votre alimentation.
Mais une supplémentation quotidienne (sans danger pour l'organisme, au contraire !) vous aidera à garder votre ligne ou faire la "guerre" aux kilos superflus. Notamment parce qu'il permet d'éviter les crises d'hypoglycémie qui font souvent rechuter les régimes. Le chrome est un allié de... "poids" dans la bataille contre les kilos.
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