La ménopause : qu’est-ce que c’est exactement ?
A 50 ans, une femme a encore une espérance de vie de 35 ans, elle doit donc tout faire pour vivre ces années en bonne santé, c'est-à-dire dans un "complet bien-être physique, mental et social".
Or, la ménopause, phénomène naturel inéluctable et typiquement humain (elle n'existe pas chez les animaux), atteint toutes les femmes entre 45 et 55 ans. Elle perturbe la majorité d'entre elles en générant un certain nombre de troubles et quelquefois - à moyen ou à long terme - des affections graves (sans distinction de race ou de pays). En France, 9 millions de femmes sont ménopausées, et 300 000 atteignent chaque année l'âge de la ménopause.
Si l'âge auquel survient cet événement est essentiellement génétique, l'âge de la puberté, la taille, le poids n'ont aucune incidence certains facteurs peuvent l'avancer (tabagisme, malnutrition, certaines maladies chroniques). Les ovaires d'une femme, dès sa conception, possèdent un capital folliculaire.
A l'état d'embryon, ils contiennent 6 à 8 millions de follicules qui vont s'atrophier et disparaître en grande quantité tout au long de sa vie. A la naissance il n'en reste que 300 000/400 000, à la puberté 30 000/40 000 et, à la cinquantaine, seulement quelques centaines.
Quand les ovaires fonctionnent, chaque mois un follicule grossit, sécrète des œstrogènes puis libère un ovule (c'est l'ovulation). Il se transforme ensuite en « corps jaune » qui produit alors les deux hormones (œstrogènes et progestérone).
La ménopause résulte de l’épuisement folliculaire et se caractérise par l'arrêt des fonctions ovariennes entraînant un état de carence hormonale définitive. Cet état définitif est généralement précédé d'une période d'instabilité des sécrétions ovariennes (en progestérone et/ou en œstrogènes) et hypophysaires induisant des irrégularités menstruelles. C’est ce qu’on appelle la "préménopause".
Très variable d'une femme à l'autre, sans traitement elle peut occasionner des perturbations du cycle, troubles de l'humeur, bouffées de chaleur et/ou tension des seins... Le diagnostic est un peu plus difficile chez les femmes hystérectomisées (dont on a enlevé l'utérus mais conservé les ovaires) car le critère des règles n'existe plus. La période préménopausique s'étend ainsi sur quelques mois, voire plusieurs années.
Sauf dans certains cas (hystérectomie, prise de contraceptif oral), à la cinquantaine, un arrêt des règles supérieur à deux mois accompagné de bouffées de chaleur ou de sueurs nocturnes et/ou diurnes annonce la ménopause.
Symptômes et complications
La ménopause est un phénomène physiologique qu'il faut traiter car il induit des symptômes et des complications variables d’une femme à l'autre. Ceux-ci résultent essentiellement d'un manque dl œstrogènes.
- Dans un premier temps, une tendance dépressive, une sécheresse vaginale, des sueurs diurnes ou nocturnes, des insomnies, de la fatigue, des céphalées ou une prise de poids peuvent se manifester.
- Un peu plus tard (entre 2 et 5 ans) peuvent survenir une altération de la peau et des muqueuses, des chutes de cheveux, des troubles urinaires...
- 7 ou 8 ans après, la femme peut être atteinte d'ostéoporose. Le capital osseux est un peu plus faible chez la femme que chez l'homme. Le calcium, la vitamine D et l'exercice physique sont indispensables à son élaboration. L'os est un tissu vivant qui se renouvelle constamment. Jusqu'à environ 25 ans, la femme construit plus dos qu'elle n'en détruit. De 25 à 50 ans, elle en construit autant qu'il s'en détruit et, à partir de 50 ans, sous l'influence du manque d'œstrogènes, elle perd de l'os et se décalcifie. Certaines femmes ayant génétiquement un capital osseux plus important ne feront pas d'ostéoporose. D'autres en seront atteintes avec tassements vertébraux puis fracture du col du fémur.
- 15 à 20 ans après la ménopause, la femme, n'étant plus protégée par ses œstrogènes, peut développer des maladies cardiovasculaires provoquant angine de poitrine, infarctus, hémiplégie...
À noter : Le tabagisme compromet l'équilibre osseux et augmente la fréquence des maladies cardiovasculaires.
Pour une femme, bien vivre sa ménopause, c'est savoir qu'il s'agit d'un manque permanent d'hormones et que la médecine a des moyens préventifs pour améliorer sa qualité de vie. Elle doit s'informer, consulter des médecins spécialisés et se traiter.
C’est, enfin, un style de vie qui consiste à entretenir son apparence physique, rester élégante, continuer sa vie amoureuse et garder toujours sa féminité.
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