Cela commence simplement. Un jour, on remarque une petite boule sur le poignet, alors qu'il n'y avait rien auparavant. Ce qui suscite angoisse et questions : que faire ? Est-ce grave ?
Mais il ne faut pas s'inquiéter : Dans neuf cas sur dix, il s'agit d'un kyste synovial du poignet. C'est une affection bénigne... et très fréquente ! En consultation de chirurgie orthopédique, on rencontre parfois quatre ou cinq cas par jour, surtout chez les jeunes, en particulier les filles.
Un diagnostic facile
L'examen clinique permet de faire le diagnostic dans la quasi-totalité des cas. Quelques secondes suffisent. Le kyste se présente comme une petite boule ronde, de consistance un peu élastique, située sur le dessus du poignet ou dans la gouttière du pouls. Les patients conviennent qu'elle est peu douloureuse et peu gênante. Ils accusent parfois un traumatisme d'être à l'origine de ce trouble mais, le plus souvent, à tort.
Le bilan se réduit à rien, ou presque. La radiographie, l'échographie ou l'IRM sont inutiles, sauf si le kyste présente des caractéristiques inhabituelles. Par exemple, une douleur ou une gêne qui font suspecter une arthrose et incitent à réaliser des examens complémentaires.
Trois traitements possibles
Première solution : ne rien faire. Et attendre, en sachant que le kyste peut grossir, diminuer et disparaître spontanément en quelques semaines.
Deuxième solution : la ponction infiltration. Le chirurgien pique au sein pas d'inquiétude du kyste, le vide et infiltre à sa base une petite quantité de corticoïde pour éviter la récidive. Cette technique, mise en œuvre en consultation, a l'avantage d'être simple et efficace.
Troisième solution : l'intervention chirurgicale. Dans ce cas, le chirurgien ouvre et retire le kyste. L'opération peut se faire de manière classique ou par arthroscopie, ce qui a l'avantage d'éviter une grande cicatrice.
L'arthroscopie consiste à utiliser une fine sonde munie d'un système vidéo. Le chirurgien emploie de fins instruments. L'opération, qui impose une anesthésie loco-régionale ou générale, ne laisse pratiquement aucune cicatrice.
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Parfois des récidives
Mais la technique la plus simple - l'infiltration - n'évite pas la récidive. Malgré les précautions, le kyste revient dans un cas sur deux.
La chirurgie est plus efficace. Le kyste réapparaît plus rarement : 5 % sur le dessus du poignet et 5 à 15 % sur l'autre face.
A noter : on ne peut pas opérer une récidive par arthroscopie. Dans ce cas, on peut choisir la chirurgie classique.
Chez la jeune fille
Certaines jeunes filles se plaignent de douleurs sur le dessus du poignet. Sans raison apparente : ni traumatisme ni lésion à la radio. Il s'agit en fait du premier stade de la formation d'un kyste synovial. Le traitement consiste à infiltrer le kyste en formation : une technique qui réclame de l'expérience. Les résultats sont souvent très satisfaisants et la douleur est vite oubliée.
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