Le principe du frottis
Des cellules, prélevées au niveau du col utérin, sont déposées sur une lame de verre (frottis classique) ou dans un flacon rempli de liquide (frottis en phase liquide), puis envoyées à un laboratoire spécialisé pour être analysées.
Pourquoi un frottis est-il effectué ?
Le frottis permet de dépister les lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l'utérus, à un stade précoce où elles peuvent être soignées et guéries.
Or, il s'agit du deuxième cancer féminin après le cancer du sein. En France, 3 000 femmes en sont atteintes chaque année. Si 55 à 60 % des femmes font régulièrement un frottis, 40 % n'en font jamais ! C'est chez ces femmes que le cancer du col peut se développer.
Comment ça se passe ?
L'examen est réalisé lors de la consultation chez le gynécologue. La patiente s'installe en position gynécologique. Le médecin place le spéculum, puis visualise le col de l'utérus. À l'aide d'une spatule ou d'une brosse, il prélève des cellules superficielles du col utérin et les dépose sur une lame de verre, pour analyse en laboratoire.
Le prélèvement des cellules est bref et indolore. Seule la pose du spéculum peut être inconfortable si vous êtes contractée : détendez-vous !
Quelles précautions avant le frottis ?
Pour ne pas gêner la lecture du frottis, il faut éviter tout ce qui peut provoquer une inflammation locale : pas de toilette vaginale (déconseillée de toute façon) avant la visite chez le gynécologue. Évitez les rapports sexuels la veille ou le matin de l'examen. On ne réalise pas de frottis pendant les règles, car les écoulements sanguins peuvent fausser les résultats.
Enfin, en cas d'infection vaginale, un traitement est mis en place et le frottis est reporté de quelques semaines.
Quand a-t-on les résultats du frottis ?
Ils sont envoyés systématiquement à la patiente et à son gynécologue en une semaine environ. En cas de lésion douteuse, le gynécologue contacte sa patiente pour l'informer de la marche à suivre.
Quelle doit être sa fréquence ?
Les gynécologues recommandent un frottis tous les 12 à 18 mois chez les femmes de 25 à 70 ans.
Les frottis doivent être plus fréquents chez les femmes qui ont plusieurs partenaires, les patientes immunodéprimées (par exemple, atteintes du VIH), et celles qui ont déjà eu un cancer du col de l'utérus.
En cas d'anomalie
Des examens complémentaires sont réalisés : colposcopie (examen du col utérin) et biopsie . Les résultats vont déterminer le choix entre traitement médicamenteux par ovule, laser ou ablation du col de l'utérus.
Une nouvelle méthode de frottis
La technique du frottis en phase liquide est légèrement différente : les cellules prélevées sont introduites dans un milieu liquide, au lieu d'être étalées sur une lame. Cette technique est plus coûteuse que le frottis classique. Mais en cas de lésion suspecte, elle permet de rechercher le papillomavirus (ou HPV) et de mieux évaluer le risque de cancer du col.
À retenir
- Cet examen ne présente ni risque ni contre-indication.
- À faire selon le rythme conseillé par le gynécologue : tous les 12-18 mois, parfois davantage.
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