À quoi sert le zinc ?
On en trouve environ 2,5 grammes chez un adulte. On le retrouve dans presque tous les organes, mais surtout dans les muscles, les os, le cœur, le pancréas et la prostate où il est mis en réserve et remplit de nombreuses fonctions biologiques.
À quoi sert-il ?
À renforcer et maintenir notre équilibre général ! Utilisé depuis la plus haute antiquité pour cicatriser les plaies et les brûlures, le zinc fut, des siècles durant, ignoré et sous-estimé par une grande partie de la communauté scientifique.
C'est sous l'impulsion du professeur Alain Favier, il y a une quarantaine d'années, que fut enfin confirmée et reconnue la participation du précieux métal à la quasi-totalité des processus cellulaires. De tous les oligo-éléments, le zinc apparaît donc aujourd'hui comme étant un des plus importants pour notre santé ! Il est en effet présent dans plus de deux cents enzymes qui interviennent dans de multiples processus et notamment ceux :
- De l'assimilation et de l'utilisation par l'organisme des lipides, glucides, protéines.
- De la synthèse des acides nucléiques qui composent notre programme génétique, et au bon fonctionnement et la multiplication de nos cellules.
- De plus, il participe aux défenses immunitaires et, à ce titre, il nous protège des agressions microbiennes et chimiques de l'environnement.
- Il intervient dans la formation de la testostérone, l'hormone masculine. Une carence en zinc peut générer une baisse de fertilité chez l'homme.
- C'est un antioxydant. Il lutte ainsi contre les radicaux libres qui sont responsables du vieillissement cellulaire et, à ce titre, il prévient les maladies cardio-vasculaires.
- Il participe à la synthèse, à la sécrétion et à l'activité de nombreuses autres hormones comme les œstrogènes, I insuline, les hormones de croissance, etc.
- Il maintient l'appétit en favorisant la sensation du goût.
Cette longue liste n'est évidemment pas exhaustive car, en l'état actuel des connaissances scientifiques, on ignore encore tous les bienfaits du zinc sur notre santé. C'est pourquoi de nombreux travaux s'y intéressent actuellement.
Quels sont nos besoins en zinc ?
Apports conseillés :
- Nourrisson : 6 mg/jour.
- Adolescent (dix à dix-neuf ans) : de 12 à 15 mg/jour.
- Adulte et personne âgée: de 12 à 15 mg/jour.
- Femme enceinte ou allaitant : 15 mg/jour.
Où le trouve-t-on ?
Essentiellement dans les viandes rouges et blanches, les poissons et les fruits de mer, particulièrement les huîtres. Les céréales, légumes secs, oléagineux en contiennent aussi. Cependant il faut savoir que le zinc des végétaux est moins bien absorbé par l'intestin.
Pourquoi peut-on manquer de zinc ?
Manque d'apports : Alimentation mal équilibrée, pauvre en poissons et en viandes ou très riche en fibres qui ralentissent l'absorption intestinale du zinc.
Les médicaments : Pris à long terme, certains médicaments à hautes doses, comme l'aspirine ou ceux contenant du fer, empêchent l'assimilation du zinc.
Les maladies :
- Le diabète et les maladies inflammatoires chroniques augmentent les besoins et précipitent sa fuite urinaire.
- Les pathologies intestinales entraînent des troubles de l'absorption.
Qui est concerné ?
Même dans nos pays industrialisés, les déficits en zinc sont fréquents, et certaines personnes sont particulièrement concernées.
- Les enfants. Les statistiques montrent que 18 à 25 % des enfants ont des apports inférieurs aux deux tiers des apports conseillés 15 % présentent des signes de carence.
- Les femmes enceintes. Plus de la moitié d'entre elles ne reçoit pas les 2/3 des apports recommandés. Or, la grossesse peut aggraver un déficit déjà existant. De plus, les grossesses nombreuses peuvent entraîner les carences. Ces déficiences sont graves car susceptibles de gêner le bon déroulement de la grossesse, de provoquer un retard de croissance du fœtus et parfois des malformations de l'enfant.
- Les personnes atteintes d'une maladie de peau (type psoriasis, eczéma chronique, etc.), car les lésions cutanées augmentent les pertes en zinc et leur réparation augmente les besoins.
- Les personnes âgées car elles absorbent moins bien le zinc. Quelque 30 % des femmes de plus de 50 ans ont une concentration sanguine en zinc abaissée. Et cette baisse de concentration augmente avec l'âge.
Quels sont les remèdes ?
Si le déficit est léger, par un manque relatif d'apports et ne s’accompagne que de rares troubles : Dans ce cas, consultez votre médecin ou prenez rendez-vous avec une diététicienne. Leurs conseils vous permettront de corriger vos erreurs alimentaires.
Si le déficit provient d'un traitement médicamenteux : II faut surveiller régulièrement le taux de zinc sanguin et prendre une supplémentation bien équilibrée (généralement prescrite par le médecin).
Mais si le déficit est important et associé à une autre maladie : La supplémentation orale - sous la forme de comprimés ou de gélules - s'impose.
Dans les rares cas de carence très importante, le médecin pourra être amené à ordonner une supplémentation thérapeutique à haute dose.
Comment savoir si on est carencé en zinc ?
Les signes de carence sont souvent discrets et non spécifiques. Mais prévenez votre médecin si :
- Vous cicatrisez mal, avez les ongles cassants, de fréquentes diarrhées, la peau sèche, perdez vos cheveux.
- Vous êtes constamment fatigué, manquez d' appétit.
- Vous avez plus de 50 ans, faites des infections à répétition et manquez de tonus.
Une simple prise de sang permettra de révéler une baisse du zinc plasmatique.
À retenir :
- Une manifestation très visible d'une carence en zinc n'est autre que l'apparition de taches ou de stries blanches sur les ongles.
- Tout surdosage en zinc (au-delà de 200 mg/jour) peut induire, à terme, des troubles digestifs, respiratoires et cardiaques. Aussi, prudence en cas d'automédication.
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