Le diagnostic d’un muscle dénervé et d’une parésie
Le dysfonctionnement d’une partie du corps est lié pour la plupart du temps au nerf. Ce sont les nerfs qu’on retrouve à l’extérieur de la moelle épinière. Ils redirigent vers les membres inférieurs ou les membres supérieurs.
Les causes sont diverses et généralement insoupçonnées. Il peut s’agir de traumatismes suite à des accidents du quotidien, à des chirurgies ou à certaines maladies. La compression chronique du nerf est aussi une cause fréquente. L’évaluation des muscles dénervés se fait principalement par électrostimulation. Certains symptômes qui altèrent la santé sont des prédicateurs.
Le cas d’une dénervation partielle
Le premier signe est la réduction de l’activité du membre atteint. Le sujet éprouve de la difficulté à mouvoir le bras ou la jambe. Mais ici une motricité partielle ou minimum est notée. Il s’agit de la parésie. Avec cette limitation de mouvement, certains gestes sont impossibles à faire, d’autres se font très difficilement. On constate également une douleur au repos ou en activité.
Le cas d’une dénervation totale
Ici, l’innervation est absente. Si le problème est survenu il y a un moment, on note une atrophie remarquable du muscle. Cela est dû à son inactivité. Par contre, si la situation est toute récente, les fibres musculaires n’ont pas encore eu le temps de s’atrophier. Le manque d’activités motrices est total, suivi de douleurs. En effet, il y a un débalancement musculaire qui se crée au niveau de l’articulation à proximité, cause de la douleur.
Le déroulement de l’évaluation
Le diagnostic d’un muscle dénervé se fait par un médecin. Celui-ci prescrit une évaluation en physiothérapie. Il s’agira de faire l’électrothérapie par électrostimulation. Certaines manœuvres se font par le physiothérapeute, d’autres par le patient lui-même.
L’action de l’électrostimulation sur les nerfs
Le premier effet positif de ce traitement du muscle dénervé est l’activité motrice. Bien que ce soit involontaire, l’action des électrodes aide à maintenir un état trophique minimal. Ceci réduit aussi les douleurs au niveau des muscles. La contraction musculaire régulière est indispensable à la rééducation. Après 12 ou 18 mois d’inactivité totale, les sarcomères disparaissent de façon irréversible. Les sarcomères sont les unités contractiles.
On peut appliquer l’électrostimulation à deux niveaux principalement.
La stimulation du nerf
Une stimulation de qualité du nerf se fait pendant en moyenne 0,2 ms. Ces courtes durées d’électrostimulation mettent les fibres nerveuses en activité, mais il n’y a pas de stimulation de fibres musculaires ni de contraction musculaire.
- Après la lésion : Lorsque les électrodes agissent sur le nerf moteur, l’impulsion ne se répand pas fortement. L’électricité (ou le potentiel d’action) n’est pas transmise au muscle. L’impulsion est quand même envoyée à proximité du point moteur. C’est la règle de base en neurostimulation. Son action se fait après le moignon nerveux.
- Avant la lésion : L’impulsion se fait en amont de la lésion, sur les motoneurones du tronc nerveux. La transmission de l’électricité se fait par les nerfs sains (non atteints) de la zone. Ils transmettent le potentiel d’action aux muscles qu’ils commandent.
La stimulation des fibres musculaires
Pour ce cas, ce sont les parties musculaires qui sont directement stimulées. Le potentiel d’action que provoque l’impulsion électrique parcourt les fibres musculaires. On note une transmission jusqu’aux tubules T. Mais les motoneurones ne sont pas atteints.
Les impulsions pour stimuler les fibres musculaires
Les fibres sont stimulées sur une longue durée par une impulsion rectangulaire quand on est face à un cas de dénervation total. Avec un appareil d’électrothérapie, on détermine la chronaxie. La durée de l’impulsion se doit d’être égale ou d’avoisiner la chronaxie. Il faut alors stimuler entre 5 ms et 1s. On utilise un stimulateur Compex Pro Physio ayant un mode manuel afin d’imposer le temps d’activités motrices.
L’application se fait sur la partie la plus charnue du muscle avec une augmentation progressive de l’intensité. Pour avoir la première réponse, on doit atteindre la rhéobase. Pour cela, il est recommandé de commencer avec quelques dizaines de millisecondes et d’augmenter jusqu’au double de la rhéobase. L’opération n’est répétée que si on obtient une réponse en réduisant la durée de 5 à 10 ms. En cas d’absence de réponse, on augmente l’intensité.
Contrairement à la dénervation totale, les muscles partiellement dénervés ne nécessitent pas une impulsion rectangulaire de longue durée. On se sert plutôt de l’impulsion de forme triangulaire avec une pente adéquate. Elle permet de ne pas toucher les motoneurones sains. Avec certains stimulateurs Compex Pro Physio, on peut faire automatiquement la recherche de pente d’énervation.
Les traitements subséquents
Il est important de préciser que, quelle que soit la zone stimulée (muscle ou nerf), le patient n’a pas mal. Avec ce contrôle minutieux de l’intensité du courant électrique et de la durée d’application, aucune douleur n’intervient. Ce sont ces mêmes paramètres qui permettent d’évaluer la progression de cette physiothérapie.
Pour chaque évaluation des muscles dénervés, on peut estimer la durée à une heure. On fait d’abord l’évaluation par la stimulation électrique fonctionnelle. Puis, il s’ensuit une explication des résultats obtenus. Elle se fait tous les 2 à 3 mois pour juger de l’efficacité du traitement.
Le traitement du muscle dénervé consiste essentiellement en des séances de stimulation électrique fonctionnelle à domicile. On y ajoute des exercices à faire pour accélérer la récupération. On change progressivement les paramètres du stimulateur de canaux polyvalents pour de meilleurs résultats. Un manuel d’utilisation ou guide et le flacon gel stylet sont fournis avec le stimulateur Compex Pro Physio. Le manuel d’utilisation ou guide permet de connaître le bon emplacement des électrodes.
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