Burn-out ou dépression : on fait le point
Vous vous demandez comment faire la différence entre un burn-out et une dépression ? Le syndrome d’épuisement psychique apparaît lorsqu’un individu est soumis à un état de stress intense et prolongé, tandis que la dépression est une maladie psychique qui résulte d’un déséquilibre physiologique.
Dans le cas d’un burn-out, la personne présente une fatigue profonde, de l’angoisse et différents symptômes physiques comme des douleurs dorsales, des maux abdominaux, des migraines et des troubles du sommeil. Quant à la dépression, elle entraîne une grande tristesse, des ruminations et des idées noires dont il est difficile de trouver la cause. Voici 5 différences majeures entre le burn-out et la dépression pour vous aider à identifier ces 2 états.
1 — Le déclencheur
Pour faire la différence entre un syndrome d’épuisement et une dépression, il faut observer le facteur déclencheur. Dans le cas d’un burn-out, le corps s’est mis à l’arrêt brutalement pour mettre un terme à une situation stressante prolongée.
La dépression est plus insidieuse, elle s’installe progressivement et ses symptômes s’aggravent avec le temps. Il y a tout d’abord la fatigue et la perte d’appétit puis la machine se met au ralenti et la personne perd peu à peu le désir de vivre.
2 — La manière dont la personne fait face à son état
Dans le cadre d’un burn-out, l’individu touché refuse totalement sa condition. Il continue son activité, voire, il augmente sa charge plutôt que de renoncer. C’est une stratégie d’évitement inadaptée qui le pousse à brûler son énergie.
Une personne en dépression ne lutte pas. Elle est en perte d’espoir et elle se sent accablée par le poids des responsabilités.
3 — L’origine du trouble
Une personne qui fait un burn-out comprend l’origine de son mal-être. Elle connaît la cause de son épuisement.
Au contraire, un individu en dépression est incapable d’identifier la raison de son trouble. Il peut avoir une vague idée sans pour autant avoir des certitudes.
4 — Le rapport au temps
Le burn-out entraîne une certaine obsession pour le temps qui passe. La personne touchée est hyperactive, elle refuse de perdre un seul instant et elle accumule les tâches sans parvenir à se limiter.
Pour la dépression, c’est tout autre chose. L’individu qui souffre de cette pathologie a souvent l’impression de vivre hors du temps. Il devient un spectateur impuissant.
5 — Les comportements
Le burn-out rend le sujet irritable, voire colérique. Il a du mal à supporter la présence des autres. Dans le cadre professionnel, il peut juger ses collègues incompétents.
Lorsqu’une personne est en dépression, elle n’a plus d’intérêt pour les autres. Elle se réfugie dans sa tour d’ivoire et se montre totalement indifférente.
Par contre, dans les 2 cas, les individus touchés présentent une perte de l’estime de soi. Ils n’ont plus confiance en eux et ils se sentent tristes et accablés.
Syndrome d’épuisement ou trouble dépressif : les profils
Certaines personnes sont plus sensibles que d’autres au burn-out ou à la dépression. Cela est dû à leur mode de vie et à l’hérédité. Voici quelques profils clés.
Le Syndrome du sauveur
Le Syndrome du sauveur se caractérise par un besoin irrépressible d’être indispensable pour les autres. Ces personnes sont prêtes à se mettre en 4 pour soulager leurs collègues et satisfaire leurs proches. Elles savent faire face à toutes les situations urgentes et elles résolvent les problèmes complexes avec une aisance nonchalante.
Vous l’aurez compris, les individus atteints du syndrome du sauveur sont plus susceptibles de présenter un burn-out que les autres.
Le besoin de reconnaissance
Voici un autre profil prédisposé au burn-out : les personnes qui ont un besoin de reconnaissance excessif dans leur travail ou dans leur vie de tous les jours. Elles ont tendance à accumuler les charges pour obtenir le respect et la considération des autres, ce qui conduit à un stress intense.
Les personnes négatives
C’est un fait ! Les personnalités orientées « problèmes » voient la vie sous un angle négatif. Elles sont rapidement dépassées à chaque nouvelle épreuve, ce qui favorise l’émergence des dépressions et des états anxiodépressifs.
Les addictions
Les personnes qui consomment de l’alcool régulièrement sont plus sujettes à la dépression que les autres. Par ailleurs, la surconsommation d’alcool favorise la conduite à risque, le déni de la réalité, l’isolement et le repli sur soi.
Vous venez de découvrir les différences entre le burn-out et la dépression ainsi que les différents états qui peuvent conduire à ces troubles. Voici une dernière information importante : dans bien des cas, c’est une épreuve récente qui est à l’origine de la dépression. En cas de souffrance difficile à surmonter, il est recommandé de faire appel à un professionnel de la santé.
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