« Je souffre de lithiase rénale depuis 1983, explique Annette, 55 ans. A cette époque, suite à un gros calcul, j'ai subi une ablation du rein droit.
Peu de temps après, un autre calcul s'est déposé sur mon rein unique. La lithotripsie n'a pas suffi à l'évacuer. J'ai donc fait une cure à Vittel.
Le médecin thermal m'a prescrit tous les jours une douche inversée, un soin qui m'a permis d'éliminer mon calcul dès ma première cure, sans une autre intervention chirurgicale (on vous accroche les pieds à une table basculante, la tête en bas et on vous douche la région rénale 5 à 10 minutes. Les calculs contenus dans le bassinet inférieur du rein tombent et s'éliminent grâce à cette position inversée).
Depuis, je fais une cure chaque année pour éviter les coliques néphrétiques et les infections urinaires. Il y a trois soins quotidiens, comme la douche rénale en ceinture (des jets distribués en arc de cercle provoquant une vibration mécanique et accélérant l'évacuation des débris de calculs éventuels) et d'autres, plus généraux, comme le bain bouillonnant et la douche à jet pour réactiver le flux sanguin et l'élimination.
Important aussi, la cure de boisson, deux litres et demi d'eau thermale par jour, prescrits par mon médecin. Grâce à tous ces soins, je n'ai plus eu recours à la chirurgie. »
Favoriser l'élimination rénale
À Vittel, par exemple, la "Grande Source" est l'eau de diurèse par excellence Elle nettoie les voies urinaires infectées par des cystites, des pyélonéphrites (infection urinaire qui remonte dans le rein) et favorise l'élimination.
Les pathologies les plus fréquentes que nous rencontrons sont les infections secondaires aux lithiases rénales. Les sujets porteurs de calculs ont souvent les voies urinaires irritées, même après leur évacuation.
Par exemple, après une lithotripsie (traitement qui vise à réduire des calculs en poussière par ondes de choc), des fragments résiduels persistent souvent. Rien de mieux qu'une bonne douche inversée pour les expulser.
Plus douce, il y a aussi la douche rénale locale, diffusée chaude de haut en bas sur le rein grâce à une pomme très large. Elle active la diurèse et reste très bien supportée par ceux qui ont les reins irrités et douloureux
Des eaux efficaces contre les récidives
Les eaux sulfatées, calciques et magnésiennes de Capvern-les-Bains facilitent aussi la diurèse (la quantité d'urine émise). On a longtemps incriminé le calcium dans la fabrication des calculs rénaux.
La bonne répartition de calcium et de magnésium dans une eau renforce son efficacité diurétique sans favoriser l'accumulation calcique. Elle nettoie les débris accumulés (cristaux, calculs, microbes, etc.) sur l'épithélium, le tissu intérieur de l'uretère et du rein. Infections et calculs rénaux sont ainsi évités.
En outre, elle est anti-cristallisante, ce qui empêche l'accumulation des cristaux dans les urines, autour d'un noyau qui favorise les calculs. La cure de boisson est le support essentiel de la cure, un litre et demi d'eau bue matin, midi et soir à l'émergence ou livrée à domicile au curiste.
Entre autres soins, les bains avec une douche sous-marine plus chaude pour augmenter le flux sanguin et l'élimination ; enfin, les douches percutantes, des jets pulsés qui ébranlent la paroi au niveau des reins. La pulvérisation périnéale est un bain de siège avec une douche au niveau du bassin très efficace pour les cystites chroniques.
Un pouvoir anti-infectieux avéré
À La Preste-les-Bains, les eaux riches en soufre et en silice de la source Apollon sont réputées pour leur pouvoir anti- infectieux, dans les infections urinaires aiguës récidivantes ou chroniques (cystites, prostatites, pyélonéphrites...) après échec des traitements antibiotiques.
Le soufre que contient cette eau est très actif. Il évite l'adhérence des bactéries sur les muqueuses urinaires. La silice a un rôle de décapage des cellules abîmées. La cure de boisson (maximum 600 g d'eau car elle est très active) est primordiale.
Les bains et les douches ont une action sédative sur la sphère génito-urinaire. Comme la douche périnéale (des pulvérisations au niveau du périnée qui décongestionnent les tissus infectés et calment les muqueuses).
La cystite qui affecte beaucoup les femmes est associée à 60 % des cas à des colopathies. Les bactéries du gros intestin transitent par la muqueuse génitale et remontent dans l'urètre jusqu'à la vessie qu'elles infectent.
L'irrigation vaginale de 10 minutes, dispensée au moyen d'une canule dans un bain, calme les douleurs pelviennes, régénère la muqueuse, diminue les démangeaisons...
On y associe l'entéroclyse, à l'aide d'une canule unique et, par un procédé de goutte- à-goutte, on imprègne la muqueuse du côlon pour la cicatriser et pour l'assainir.
Dans 70 % des cas, ces cures permettent d'éviter la prise d'antibiotiques, parfois indispensable. Des traitements très doux pour soulager des affections souvent très douloureuses.
Hygiène et rééducation
Les médecins thermaux de la plupart des stations dispensent des conseils d'hygiène simples pour éviter les infections urinaires :
- Apprendre à boire abondamment en fonction de ses besoins.
- Éviter certains aliments riches en calcium (laitages) ou en oxalates de calcium (facteurs de calculs), contenus dans les épinards, l'oseille, le chocolat, etc.
- À La Preste-les-Bains, neuf séances de rééducation pelvienne et sphinctérienne sont proposées sur avis médical. Guidées par un kinésithérapeute, elles sont un apprentissage d'exercices simples de gymnastique pour améliorer le tonus musculaire du sphincter souvent lésé par les infections urinaires chroniques.
À lire aussi :