Tout commence par une sensation de pesanteur dans le ventre. En moins d'une heure, la douleur s'intensifie. Localisée sous les côtes droites et au creux de l'estomac, elle évoque une sensation d'étau, une crampe, un broiement ou encore une déchirure.
Irradiant vers l'omoplate et l'épaule droite, elle peut bloquer l'inspiration profonde. Dans la plupart des cas, elle s'accompagne de vomissements et de nausées. Tous ces symptômes disparaissent progressivement au bout de trois à quatre heures.
Quelles sont les causes ?
C’est la distension brutale des voies biliaires par l'arrivée d'un calcul. La bile est en grande partie composée de cristaux de cholestérol. Lors de son stockage dans la vésicule biliaire - un petit organe en forme de sac situé près du foie - il arrive que ces cristaux s'agglomèrent pour former des calculs.
Leur diamètre varie de quelques millimètres à plusieurs centimètres. Quelle que soit leur taille, les calculs restent très souvent "silencieux". Jusqu'au jour où ils viennent bloquer la sortie de la vésicule. D'où une augmentation de pression qui déclenche la douleur aiguë de la colique hépatique.
Comment réagir ?
Le plus urgent : calmer la douleur avec des antispasmodiques, des antalgiques non opiacés et des anti-inflammatoires non stéroïdiens. Faire venir un médecin s'impose.
Une fois la crise passée, il faut vérifier l'état de la vésicule biliaire. Grâce à une échographie ou une écho endoscopie (une sonde d'échographie est fixée à un endoscope), plus sensible, on peut déceler de façon sûre la présence de calculs.
Dans ce cas, la colique hépatique risque de se reproduire un jour ou l'autre. Sans compter avec d'éventuelles autres complications comme la cholécystite (infection de la vésicule), la jaunisse (blocage total de la bile), voire la pancréatite aiguë. Rare et souvent grave, cette irritation du canal pancréatique provient du déplacement de micro-calculs.
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Les médicaments sont-ils efficaces ?
Pris en comprimés pendant plusieurs mois, les médicaments agissent en faisant fondre les calculs. Mais ils n'en font disparaître qu'une petite moitié. Et à leur arrêt, des calculs se reforment dans près de 50 % des cas.
De plus, ces médicaments peuvent être mal tolérés par l'estomac. Et leur coût est élevé. Autant de raisons qui ont conduit à abandonner cette solution au profit de la chirurgie.
L'intervention chirurgicale
Elle consiste à enlever toute la vésicule, le plus souvent par cœlioscopie (une technique peu traumatisante).
Elle nécessite une hospitalisation d'environ trois jours et un arrêt de travail de deux à trois semaines. Il est conseillé de la programmer dans les semaines ou les mois suivant la première colique hépatique. Cela permet d'éviter une situation d’urgence.
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