Cancer du col de l’utérus
On dénombre, chaque année, en France, 3 200 nouveaux cas de cancers du col de l'utérus qui, une fois sur deux, vont entraîner le décès des personnes concernées s'ils ne sont pas détectés et soignés à temps. La situation pourrait s’est amélioré avec l'utilisation du nouveau test HPV.
Connaît-on la cause ?
On sait, aujourd'hui, qu'il est provoqué par un virus appartenant à la famille des papillomavirus. C'est lors de rapports sexuels avec un partenaire contaminé que l'on peut l'être à son tour. Les facteurs favorisants sont : la précocité des rapports sexuels, le nombre de partenaires, le fait d'être atteinte d'autres maladies sexuellement transmissibles telles que les chlamydiae, le virus herpès ou le virus VIH, mais aussi le tabagisme.
À quoi sert le frottis ?
Pratiqué au cours d'un examen gynécologique, le frottis sert à dépister précocement un éventuel cancer du col, voire des lésions précancéreuses. Les cellules prélevées lors de l'examen sont ensuite déposées sur une lame de verre, puis adressées à un laboratoire d'analyse de cytologie.
Le dépistage par frottis a permis de réduire considérablement les cas de cancer du col de l'utérus et de guérir plus de patientes.
Quand faut-il le pratiquer ?
L'idéal serait que toutes les femmes fassent des frottis dès les premiers rapports sexuels et jusqu'à la fin de la ménopause. Or, seules 60 % des Françaises se font dépister régulièrement.
On recommande d’effectuer cet examen au maximum tous les trois ans, ou à un rythme plus rapproché si les résultats sont douteux. Dans ce dernier cas, le frottis est parfois complété par une colposcopie, un examen du col de l'utérus avec une loupe à fond grossissement.
Durant cet examen, le gynécologue peut pratiquer un petit prélèvement destiné à confirmer ou infirmer les résultats du frottis.
Un frottis est-il fiable ?
Il a ses limites. une étude récente montre que, même dans les meilleurs laboratoires de cytologie, sa sensibilité est variable. Mais, depuis peu, on dispose du test HPV, qui permettrait d'intervenir plus précocement encore et de rendre le dépistage plus précis et plus fiable.
Cancer des ovaires
C'est le cancer féminin le plus difficile à dépister (plus de 3 000 nouveaux cas par an). Les symptômes n'apparaissent qu'à un stade avancé des lésions. Il arrive aussi que l'on confonde un simple kyste avec un début de cancer.
Toute la difficulté consiste à distinguer les tumeurs réellement dangereuses de celles qui sont bénignes. L'échographie n'est pas assez précise. Seule une intervention chirurgicale permet de connaître la nature du kyste.
Doit-on s'inquiéter si un proche a eu un cancer ?
5 % à 10 % des cancers de l'ovaire et du sein sont d'origine héréditaire. II existe en effet des familles à risque, porteuses d'une mutation des gènes BRCA 1 ou 2.
Les femmes concernées peuvent pratiquer un test génétique dans des laboratoires spécialisés. un résultat positif ne signifie pas l'apparition automatique d'un cancer, mais signale un risque accru de développer la maladie. À partir de là, on va mettre en place une surveillance régulière et leur donner des conseils adaptés.
Cancer du sein
C'est le cancer le plus fréquent chez la femme. D'où l'importance de se faire dépister à temps. Il est, en effet, démontré qu'un cancer traité à un stade précoce a de plus grandes chances de guérison.
Quel est l'examen de dépistage le plus performant ?
C'est la radiographie des seins, ou mammographie, qui permet de repérer des tumeurs inférieures à 5 mm. Mais 32 départements seulement la proposent gratuitement tous les deux ans aux femmes dans la tranche d'âge la plus à risque (50-69 ans). Du coup, deux Françaises sur trois n'en profitent pas. Le ministère de la Santé a promis l'extension prochaine du dispositif à l'ensemble du territoire. Certains médecins conseillent une première radio à partir de 40 ans, avec un contrôle régulier tous les deux ans. Mais le plus courant est d'effectuer cet examen à partir de 50 ans.
Un contrôle annuel chez le gynécologue est-il recommandé ?
Oui. Un professionnel, qui a appris à palper le sein méthodiquement et minutieusement, est capable de sentir sous ses doigts une tumeur de 1 cm à 2 cm. Ce dépistage complète le suivi régulier par mammographie.
L'autopalpation a-t-elle un intérêt ?
La méthode est utile, mais reste très aléatoire et insuffisante. une étude canadienne, montre que les femmes de 40 à 70 ans qui s'auto-examinent tous les mois ont un taux de mortalité par cancer du sein qui n'est pas plus faible que les autres. Selon cette étude, l'autopalpation susciterait beau- coup d'angoisses et d'examens (notamment des biopsies) inutiles.
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