Nos conseils santé en avion
Dans une cabine d'avion volant à 10 000 mètres, la pression atmosphérique est équivalente à celle que vous auriez en montagne vers 2 000 mètres. A haute altitude, l'air est très sec.
Avant de prendre l'avion
En cas de vol long courrier, une visite de contrôle chez le médecin est toujours conseillée pour les personnes ayant des problèmes de santé.
Attention ! Pour éviter l'embolie gazeuse, il ne faut jamais monter à bord d'un avion moins de 12 à 24 heures après avoir effectué une plongée sous-marine, quelle que soit la profondeur.
Et les femmes enceintes ?
Elles peuvent voyager en toute sécurité, en général jusqu'au septième mois inclus de grossesse. Après, la plupart des compagnies se réservent le droit de ne plus les accepter à bord.
Quelles sont les recommandations santé ?
Porter des vêtements amples et confortables. Boire fréquemment (boissons non alcoolisées). Lors de voyages longs, pour éviter les problèmes circulatoires, se déplacer dans la cabine au moins toutes les deux heures et, assis, faire des mouvements de cheville circulaires ou se masser les jambes.
En cas de varices ou d'insuffisance veineuse, des bas de contention sont fortement recommander à des personnes à haut risque, souffrant d'une phlébite, d'effectuer une piqûre à base d'héparine avant de partir en voyage.
En cas de problème, quels sont les moyens d'intervention à bord ?
Tous les longs courriers possèdent à bord un défibrillateur, de l'oxygène, une trousse de premiers secours et une trousse destinée à un médecin. Chaque membre de l'équipage a suivi des cours de secourisme.
En cas de problème grave et s'il n'y a pas de médecin à bord, un contact est établi avec le Samu qui indique la démarche à suivre et se prononce sur la poursuite du vol.
Les explications des pilotes
En avion, près de 40 % des passagers ont peur de l'accident. Bruits et sensations diverses engendrent chez certains des moments de panique totalement injustifiés.
Beaucoup de passagers craignent les décollages
Dès que l'appareil décolle, il y a des vibrations qui peuvent en effet faire peur. En fait, elles sont dues aux roues qui tournent encore. La rentrée des trains d'atterrissage s'avère également très bruyante. Puis, les variations fréquentes de régime des moteurs inquiètent les passagers : pleine poussée, réduction... Mais tous ces phénomènes restent parfaitement normaux.
On annonce un passage dans une zone de turbulences
Les turbulences sont dues à l'instabilité des masses d'air. Certaines sont prévisibles, d'autres non. L'avion peut être chahuté violemment, mais sans risque.
Pas de panique si vous voyez l'avion battre des ailes comme un oiseau ! Sa structure est déformable et c'est pour cela qu'elle résiste. Sur un Boeing 747, la déformation peut atteindre deux à trois mètres d'amplitude en bout d'aile.
Quels risques pour les passagers ?
Les turbulences peuvent être dangereuses si l'on n'attache pas sa ceinture : on peut être projeté au plafond et même blesser ses voisins en retombant ! Les turbulences se rencontrent dans toutes les phases du vol. Quand on ne se déplace pas, mieux vaut garder la ceinture attachée pour éviter les blessures à l'abdomen en cas de secousses fortes.
Un orage survient, doit-on s'inquiéter ?
Si c'est impressionnant, ce n'est pas dangereux. Quand l'orage est centré sur le terrain au moment de l'atterrissage, on va patienter plus loin avant de se poser, en supportant le bruit de la pluie ou de la grêle sur l'avion, et des turbulences en continu. Certes, les passagers n'aiment pas ça, mais on ne veut prendre aucun risque.
Il y a des bruits inquiétants à l'atterrissage
La sortie des aérofreins à grande vitesse fait beaucoup de bruit et crée des décélérations, donnant l'impression d'être projeté en avant, comme lors du freinage en voiture. La sortie des trains d'atterrissage est, elle aussi, bruyante.
Certains passagers ont peur en voyant les routes, les immeubles qui se rapprochent rapidement alors qu'ils n'aperçoivent pas la piste. Ils se demandent où l’avion se situe... Mais l’équipe le sait parfaitement !
Quelle place choisir pour bénéficier du maximum de confort ?
Les places les moins secouées sont situées dans le premier tiers de l'avion.
Des situations exceptionnelles
Un pneu qui éclate au décollage c'est exceptionnel. Mais, mis à part le cas particulier du Concorde qui était un vieil avion, c'est en général sans conséquence pour les avions modernes.
Un oiseau qui percute l'avion
Les avions sont certifiés pour ce genre de cas : un oiseau de la taille d'un poulet doit passer à travers un réacteur en marche, en faisant un minimum de dégâts de façon à ce que le vol se poursuive sans faire demi-tour.
Une aile se détache avec les turbulences
Ça n'existe pas.
La foudre frappe l'avion
C’est très impressionnant : on voit l'éclair et l'on entend comme un bruit de canon. L'avion étant une parfaite cage de Faraday, c'est sans risque, mais les passagers sont soumis à quelques frayeurs.
Un moteur qui prend feu
Très rare, mais possible. Il y a des extincteurs et le feu est vite maîtrisé, mais le réacteur devient inutilisable. Heureusement, n'importe quel avion est capable de voler plusieurs milliers de kilomètres en toute sécurité avec l'un de ses réacteurs en panne.
Il y a le feu dans la cabine
Fumer dans un avion est interdit. Or, des passagers fument dans les toilettes en tentant de mettre hors service les détecteurs de fumée. Une poubelle enflammée peut mettre le feu à l'avion et se terminer par un crash.
Le pilote fait une crise cardiaque
Les pilotes ont une visite médicale tous les six mois et, au moindre doute, sont suspendus de vol. De plus, ils sont deux ou trois, l'avion pouvant exceptionnellement être piloté par une seule personne.
Les deux pilotes font un malaise après un repas
Pour éviter d'être éventuellement malades en même temps, le commandant de bord et le copilote reçoivent au cours du vol des repas de provenance et de composition différentes.
Les masques qui tombent
Il y a une fuite d'air de la cabine. La plupart du temps, ce sont des dépressurisations lentes dues à une défaillance de certains systèmes. Pas d'affolement, les dépressurisations qui se terminent par un crash sont très rares.
Comment choisir sa compagnie aérienne ?
Quand on a le choix autant prendre une compagnie de transport régulier, de nationalité européenne, américaine ou australienne Essayez d'éviter les compagnies sud-américaines, africaines, ou les petites compagnies russes.
Certaines compagnies peu sûres utilisent des avions sortant du troisième marché, récupérés dans les stocks du désert de Mojave aux Etats-Unis. Ces avions n'ont pas volé depuis dix ans et sont remis en service.
La taille est un autre critère : les petites compagnies sont en général moins bien structurées au niveau de la sécurité que les grandes, où un ensemble de services est dédié à la sécurité.
Faut-il éviter les compagnies charters ?
En général, les compagnies régulières sont plus sûres : cinq fois moins d'accidents que les compagnies charters. Il est vrai que les compagnies charters englobent des compagnies plus ou moins sérieuses. Cela dit, des compagnies charters travaillent très bien, aucun problème nia été constaté en France.
Les compagnies à bas tarif sont-elles moins sûres ?
Il y a des compagnies bas tarif qui travaillent très bien, mais elles sont peu nombreuses. Dès qu'une compagnie paye bien ses pilotes et ses employés, c'est qu'elle a une structure économique viable et qu'elle ne rechigne pas à la dépense en matière de maintenance et de sécurité.
La liste noire
L'Union européenne a publié sa première liste noire qui contient 95 compagnies jugées dangereuses. Mais de nombreuses compagnies ne viennent jamais en Europe où sont pratiqués les contrôles, donc on ne sait pas ce qu'elles valent.
En plus, ces contrôles se faisant pendant une escale, ils restent superficiels et ne concernent que des points très accessibles de l'avion (pneus, extincteurs, gilets de sauvetage, etc.), mais les moteurs peuvent être complètement usés ! Mieux, des compagnies de la liste noire ont commencé à changer de nom… Alors prudence !
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