Quels sont les carburants dont le cerveau a besoin ?
Pour fonctionner à plein régime, le cerveau a besoin d'oxygène et d'énergie. Alors qu'il ne représente que 2 % de la masse corporelle, le cerveau utilise 20 % de l'énergie et 20 % de l'oxygène consommés, soit dix fois plus que les autres organes.
Quelle forme d'énergie utilise-t-il ?
Le cerveau ne connaît comme source d'énergie que le glucose, qu'il consomme à raison de 5 g par heure et qu'il ne sait pas stocker. Afin que le cerveau soit régulièrement approvisionné, la libération de glucose dans le sang doit être stable et durable.
Il est donc indispensable de privilégier la consommation de sucres lents (et non de sucres rapides), à prendre surtout au moment du petit déjeuner et du déjeuner.
L'approvisionnement en oxygène peut-il se trouver limité ?
Le transport de l'oxygène nécessite du fer. Or, en France, une grande partie de la population souffre de carence en fer (1/4 des femmes est carencé en fer entre la puberté et la ménopause). Pour une oxygénation satisfaisante de nos neurones, il faut donc consommer du fer.
Quels aliments contiennent du fer ?
Il existe en réalité peu de fer dans les végétaux...y compris dans les épinards ! Si Popeye consomme des épinards pour paraître martial, c'est parce que la table de composition des aliments qu'a consultée son dessinateur comportait une erreur d'impression ! D'ailleurs Popeye lui-même ne s'y trompe pas car, pour consommer du fer, il mange la boîte !
Par ailleurs, seuls 2 % du fer végétal sont absorbés. En revanche, on trouve du fer absorbable en grande quantité dans le boudin noir et, dans de moindres proportions, dans la viande rouge.
Quels sont les autres oligo-éléments ou vitamines indispensables au cerveau ?
Ils sont si nombreux que l'on ne peut être exhaustif : phosphore, zinc, sélénium, vitamines B1, B2... Mais plus que les quantités, ce qui compte, avec les vitamines ou les oligo-éléments, ce sont les équilibres d'apports entre ces divers nutriments. C'est pourquoi il faut s'appliquer à manger des aliments variés, sans exclure les compléments équilibrés en vitamines et oligo-éléments, à prendre en cures en cas de fatigue intellectuelle, de changements saisonniers ou en période d'examen.
Faut-il consommer du phosphore... et du poisson pour son cerveau ?
Lorsque les premiers chimistes qui ont analysé le cerveau ont observé qu'il contenait beaucoup de phosphore, ils ont conclu que le cerveau pensait grâce au phosphore.
Depuis, on recommande de manger du phosphore pour être capable de... "phosphorer" ! Or on sait désormais que le phosphore ne se trouve pas seul, mais sous forme de phospholipides dans les membranes biologiques du cerveau. Et que ces phospholipides ne sont pas seulement apportés par le poisson mais également par la viande.
Quels sont les lipides indispensables au cerveau ?
Pour le bon fonctionnement du cerveau, il existe deux lipides absolument indispensables, qui doivent être nous apportés par l'alimentation car nous ne savons pas les synthétiser : Ce sont les acides alpha-linolénique et linoléique, autrefois appelés vitamine F par abus de langage.
On les trouve simultanément dans de bonnes proportions dans seulement quatre huiles végétales : celles de soja, noix, colza et germe de blé. D'où l'importance d'un bon assaisonnement. Plutôt qu'une huile après l'autre, utilisez un mélange comme celui réalisé dans certaines préparations qui sont actuellement sur le marché.
Que penser de l'aide apportée par le café ou la vitamine C ?
Une tasse de café ou deux oranges le soir auront indéniablement un effet flash excitant. L'effet sur la mémorisation est indirect mais réel car ces excitants réveillent et permettent une attention plus soutenue. Mais attention à l'excitation qui gêne l'endormissement et à l'accoutumance liée au café ! La vitamine C, quant à elle, a l'avantage d'être éliminée naturellement si elle est présente en quantité excessive.
Existe-t-il un régime spécial mémoire ?
Pour que notre cerveau reçoive tous les nutriments dont il a besoin, il faut varier au maximum ce que nous mettons dans notre assiette. En matière d'alimentation, il est interdit d'interdire. Il faut manger modérément de tout.
Comment la nourriture joue-t-elle sur les neurones ?
Pour développer au mieux les capacités de mémorisation, il faut que les membranes des neurones soient fonctionnelles afin d'échanger les informations. C'est pourquoi il est fondamental d'alimenter la mémorisation en nourrissant le cerveau, ses cellules et ses membranes.
Mais attention, il n'existe pas d'aliment-miracle qui développe la mémoire ! Le cerveau est une machine dont la structure doit être bien constituée, avec une composition stabilisée. Il est nécessaire de veiller à son alimentation à long terme, ce qui peut prendre des semaines, voire des mois.
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