Quels symptômes ?
Enceinte de six mois, une femme enceinte victime du syndrome du rez-de-chaussée, porte son enfant très bas. La jeune femme souffre du dos, digère mal, ressent des douleurs dans le bas du ventre, a les jambes très gonflées... Ces symptômes traduisent un phénomène bien particulier rencontré chez beaucoup de femmes, le "syndrome du rez-de-chaussée". Une métaphore illustrant bien le fait que l'exiguïté du ventre maternel peut porter préjudice au bon développement embryologique du fœtus.
Un utérus trop étroit
Les douleurs ressenties chez certaines femmes enceintes seraient liées aux difficultés d'expansion de l'utérus. Il ne s'agit pas d'une vague théorie que le praticien Bruno Conjeaud sort de son chapeau, mais bien du fruit de nombreuses années de travail sur la grossesse. En palpant leur ventre, les praticiens se sont aperçus que, très souvent, les tissus sont accolés et que la mobilité entre les viscères est réduite.
Inconfort digestif, pesanteur au niveau du pubis…
Ainsi, la future maman souffre de maux divers et variés, spécialement à partir du cinquième mois de gestation, période où le bébé se développe rapidement. Brûlures gastriques, fréquent besoin d'uriner, rétention d'eau... Les douleurs se font plus vives lors des derniers mois de grossesse.
Autre constat, les femmes atteintes du "syndrome du rez-de-chaussée" donnent plus souvent naissance à un bébé prématuré, avec des répercussions sur la santé et la vitalité du futur enfant.
À partir du moment où l'examen médical élimine une pathologie chez la mère ou l'enfant, les gynécologues orientent généralement leurs patientes vers un ostéopathe lorsque leur bébé est descendu et leur utérus très contractile.
Immédiatement après les séances, elles se sentent bien, leur fin de grossesse et leur accouchement se déroulent mieux.
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Offrir plus d'espace au bébé
La cause du "syndrome du rez-de- chaussée" ? Essentiellement une mauvaise imprégnation hormonale de l'organisme féminin, notamment suite à la prise prolongée de la pilule. Et qu'en est-il de l'enfant à naître ?
Compressé à l'intérieur du ventre maternel, il est mal à l'aise. Les gynécologues observent une kyrielle de nouveau-nés au corps mal déplié, un peu tassé. Or, pour tous ces cas, on ne peut incriminer les conséquences de naissances par les voies naturelles, car certains d'entre eux sont nés par césarienne.
Des tout-petits ayant aussi des problèmes de régurgitations et de digestion et qui, plus tard, souffriront davantage de rhinopharyngites, d'asthme, de scolioses, et seront peut- être plus fragiles sur le plan émotionnel durant leur vie.
S'orienter vers des séances de thérapie manuelle
Pour éviter tous ces troubles, les ostéopathes interviennent à la fois sur les femmes enceintes et les nouveau-nés. L'ostéopathie soulage les mères de leurs douleurs et permet d'offrir au bébé un développement plus harmonieux pendant la vie intra-utérine.
Des séances de thérapie manuelle (entre une et trois) dégagent l'espace nécessaire à l'expansion de l'utérus et permettent au bébé de remonter.
Certaines femmes ont parfois davantage mal au dos pendant la séance, mais les douleurs s'estompent dès qu'elles font quelques pas ; le soulagement obtenu est durable. Quelques jours après sa naissance, bébé peut, lui aussi, bénéficier de séances d'ostéopathie, notamment s'il pleure de façon excessive, régurgite, ou présente un problème visible au niveau du crâne...
Dans tous les cas, mieux vaut frapper à la porte d'un ostéopathe aguerri, formé aux manipulations viscérales douces et au travail crânien : « Je ne manipule pas à proprement parler le corps des bébés, mais j'appuie sur certaines zones souffrantes afin de permettre la mise en route des forces d'autocorrection du corps » explique Bruno Conjeaud, ostéopathe.
Enfin, il est même conseillé de faire quelques séances d'ostéopathie à titre préventif, avant la mise en route d'une grossesse, afin d'offrir au futur bébé un loft sur mesure !