Accouchement : tout savoir sur le déroulement

Accouchement Tout Savoir
Comment se déroule l’accouchement ? Voici quelques questions-réponses pour tout savoir sur le jour J.

À quel moment aller à la maternité ?

Ne vous affolez pas à la première contraction. Attendez une heure, lorsque les contractions atteignent des intervalles de 20 minutes. A la moindre inquiétude, appelez la sage-femme de garde, elle vous indiquera à quel moment aller à l'hôpital ou à la clinique.

Comment reconnaître une contraction ?

Les contractions qui inaugurent le vrai travail se reconnaissent à leur longueur (elles sont de plus en plus durables), à leur intensité (croissante), et à leur apparition à intervalles réguliers. Le ventre est brusquement tout dur ; un point de douleur apparaît, qui se propage à tout le ventre.

Au début, cela reste tout à fait supportable. Vous sentez bien que cela remue, mais les premières contractions ne durent que quelques secondes (de 10 à 30), et sont assez espacées les unes des autres. Pensez à mesurer le temps de chacune et leur intervalle : vous saurez ainsi où vous en êtes.

Progressivement, l'intensité de la douleur s'accentue, de même que les contractions se rapprochent dans le temps et deviennent plus violentes. Pour mieux les supporter, après chaque contraction, détendez-vous et respirez profondément. A l'approche d'une contraction, optez pour une respiration superficielle, plus légère.

Que se-passe-t-il au moment de la contraction ?

C'est l'utérus en entier qui se contracte, pour expulser le bébé, qui mesure plus de 30 cm en fin de grossesse. Il faut que le col utérin, fermé lors de la grossesse, s'ouvre. Et à chaque contraction de l'utérus, le col s'ouvre un peu plus.

Tout d'abord, le rétrécissement que constituait le col s'efface. Vient ensuite la phase de dilatation : le col passe de 1 à 2 cm, puis de 2 à 5, pour atteindre finalement un diamètre de 11 cm. Il faut de 60 à 200 contractions, selon les cas.

Sous la pression répétée des contractions, la poche des eaux s'est rompue, ce qui accélère en général le travail.

Accouchement Douleur
© istock

Est-ce douloureux ?

L'utérus est un muscle, et tout effort musculaire étant douloureux, l'accouchement est douloureux, mais l'intensité de la douleur dépend de chacune. D'autant que cet effort dure plusieurs heures. Certes, le travail ne se fait pas d'affilée, la femme se repose entre les contractions. Lors de l'accouchement, la douleur, localisée au bas-ventre et dans la région lombaire, va crescendo jusqu'à la phase d'expulsion.

Qu'en est-il pour le bébé ? A la rupture de la poche des eaux, le monde "liquide" qui le portait disparaît soudainement. Tout devient donc dur. Il "se cogne aux parois" d'autant qu'il glisse peu à peu hors de l'utérus, à travers des passages bien étroits. Pressé, serré, il sort enfin !

Combien de temps faut-il compter ?

II est difficile de répondre, d'autant que les moyennes proposées n'auront pas grande signification face aux 2 heures que mettront les unes (qui n'en sont pas à leur premier accouchement), ou aux 12 heures que mettront d'autres pour qui les choses se déroulent avec lenteur.

On admet cependant volontiers que la phase de dilatation du col peut durer de 8 à 9 heures pour les premières grossesses, et de 4 à 5 heures aux naissances suivantes. La phase d'expulsion est plus courte : elle varie d'une demi-heure pour une primipare, à moins de 10 minutes pour les deuxièmes et troisièmes naissances.

Toutes ces données sont parfois pondérées par les "tempéraments" familiaux.

Et la péridurale ?

C'est l'injection dans la colonne vertébrale (dans l'espace épidural) d'un produit anesthésique local qui insensibilise totalement la partie inférieure du corps. La femme conserve toute sa conscience, ce qui lui permet de vivre son accouchement avec toute sa tête... mais sans la douleur. On peut envisager une péridurale lorsque le col est à 5 cm, au moment où sa dilatation devient vraiment douloureuse. Il suffit d'un bon anesthésiste et, en quelques secondes, la douleur s'évanouit.

L'idéal est d'être préparée à la péridurale avant l'accouchement, mais de ne la décider qu'au dernier moment. La solution la plus souhaitable est assurément de savoir que le matériel et l'anesthésiste sont disponibles, mais de n'y avoir recours qu'au moment où vous et votre obstétricien le jugerez nécessaire, lorsque la douleur est trop forte ou que vous êtes épuisée...

Accouchement Péridurale
© istock

À lire également : Péridurale : Les femmes aux commandes

Que faire en cas de petit creux ?

Penser à autre chose ! Pas question, en effet, de s'offrir une pause-grignotage : si l'anesthésie générale se révélait nécessaire, il vous faudrait impérativement être à jeun.

Que se passe-t-il après la dilatation ?

Le col est dilaté ? Il ne vous reste plus qu'à pousser l'enfant hors de vous. C'est la phase d'expulsion à la fois la plus courte et la plus dure physiquement. Les contractions se multiplient. Et comme la tête du bébé s'appuie sur le périnée, vous avez une envie soudaine et impérieuse d'expulser. Sous la pression de vos poussées et des contractions devenues très violentes, il sort tout doucement.

C'est d'abord la tête de l'enfant qui apparaît au niveau de la vulve. Le plus gros est passé : le reste suivra sans accrocs.

Si le bébé se présente mal ?

D'habitude, l'enfant se présente par le sommet du crâne, schématiquement le menton proche de son torse : c'est la présentation la plus favorable. Mais, dans environ 4 % des cas, le bébé se présente par les fesses. La présentation par le siège se fait soit fesses et pieds en même temps (l'enfant est assis en tailleur), soit seulement les fesses en premier. L'accouchement peut s'effectuer par les voies naturelles, mais une césarienne est parfois nécessaire.

Une fois l'enfant né "nettoie-t-il" l'intérieur ?

Tout le dispositif (le placenta et ses annexes) servant à abriter et à alimenter l'enfant est brusquement devenu inutile. Ainsi, 15 minutes environ après la naissance de l'enfant, les contractions reprennent afin d'expulser ce qui reste dans l'utérus : c'est la délivrance.

L'accoucheur s'assurera que tout a bien été évacué, pour éviter un risque d'infection, en aidant au besoin le processus d'expulsion.

Accouchement
© istock

Pourquoi l’épisiotomie ?

Cette incision de la vulve (pratiquée juste avant l'expulsion), qui se fait sur plusieurs centimètres, a un but évident : agrandir la porte de sortie en évitant une déchirure naturelle (plus compliquée à cicatriser), pour permettre à l'enfant de voir le jour sans faire de dégâts lors de la poussée. C'est, bien sûr, au médecin accoucheur de juger de l'utilité ou non de cette intervention. Pour celles qui blêmissent déjà : l'épisiotomie n'est pas douloureuse. Cette rapide incision (faite parfois sous anesthésie locale) passe inaperçue lors d'une contraction.

En outre, la suture se fait une fois l'enfant sorti, également sous anesthésie locale, donc sans douleur. Laissez à votre accoucheur le temps de vous recoudre : en effet, de la qualité de sa suture dépendra, en partie, votre bien-être sexuel futur...

A quoi servent les forceps ?

Cela ressemble à une gigantesque pince à sucre, qui sert à attraper la tête de l'enfant. La forme des branches épouse en effet le relief du crâne des tout-petits.

Cet étrange objet devient nécessaire lorsque l'enfant souffre, que son cœur se ralentit. Et en cas de travail peu efficace, quand le col ne se dilate pas au rythme voulu.

Le forceps se fait sous péridurale, lorsqu'elle est posée, ou sous anesthésie générale. Cet instrument, aussi barbare qu'il paraisse, est adapté aux réponses urgentes et ne doit pas angoisser les futurs parents.

Et le monitoring ?

Il sert à surveiller le déroulement de l'accouchement. Des ventouses placées sur le ventre maternel enregistrent certains paramètres, comme les contractions, et les battements du cœur de l'enfant.

À lire aussi : 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. - * Champs obligatoires