En vacances, les enfants passent les trois quarts de leurs journées dehors. Bien les protéger des attaques des rayons est nécessaire. Si pendant toute l'enfance et l'adolescence, les parents appliquent à leur progéniture une crème solaire d'un indice supérieur à 15, des études montrent que le risque qu'il développe, plus tard, un cancer cutané est réduit de 60 %.
Une étude montre qu'il y a des progrès à faire : près d'un quart des enfants ont des coups de soleil, seulement la moitié sont protégés par une crème. Plus ils grandissent, et moins les parents les protègent.
Faire porter aux enfants un tee-shirt
Si revenir de vacances bronzé plaît aux adultes et aux ados, les enfants s'en moquent. Alors, quand ils ne se baignent pas, pensez à leur faire porter un tee-shirt en coton (de préférence de couleur foncée) avec des manches (les débardeurs ne protègent pas). N'oubliez pas le chapeau à larges bords (plus de 7,5 cm), qui fait un peu d'ombre sur le visage et couvre également la nuque.
Les vêtements demeurent le moyen de photoprotection le plus sûr, le plus simple et le moins onéreux. Cette protection vestimentaire est négligée par les parents. Seuls 19% des enfants de six ans sont protégés par un vêtement sur la plage. Il ne faut pas oublier les lunettes filtrant les U.V., c'est-à-dire de catégorie 3.
Éviter la plage aux heures les plus chaudes
Sous nos latitudes, la tranche horaire 12 heures-16 heures doit impérativement être évitée. Durant ces quatre heures, les rayons du soleil tapent à la verticale et sont très peu filtrés par la masse d'air. Avec des enfants, il faut préférer les tranches horaires 9 heures- 12 heures et 16 heures-19 heures.
Opter pour une crème d'au moins indice 30
Elle représente une très haute protection, efficace même lorsque l'indice U.V. est élevé (7 à 8). Elle convient aux enfants ayant la peau claire ou mate, et elle permet d'être utilisée durant toutes les vacances. Préférez celles qui résistent à l'eau pour les baigneurs invétérés.
Chez les petits, préférer les écrans minéraux
Les écrans minéraux sont des poudres inertes (dioxyde de titane, oxyde de zinc, de fer...), qui ne pénètrent pas dans la peau. Restant à la surface de l'épiderme, ils évitent tout risque de sensibilisation ou d'allergie. Il vaut mieux les utiliser jusqu'à l'âge de six - sept ans, et plus longtemps chez les enfants ayant un terrain allergique.
L'inscription "écran minéral" ou "sans filtre chimique" doit être précisée sur le produit. Quand rien n'est inscrit, il s'agit de filtres chimiques. Ces derniers pénètrent dans la peau et provoquent, parfois, des réactions de type eczéma.
Vous connaissez peut-être les émulsions solaires colorées (turquoise, vert...). Leur avantage : elles permettent de n'oublier aucune zone de peau à protéger. Toutefois, selon le principe de précaution, ces produits sont à éviter chez les enfants allergiques.
Choisir une protection conte les UVB et les UVA
Jusqu'à récemment, seuls les U V.B., principalement responsables des coups de soleil, étaient traqués. Or, ils ne représentent que 2 % des rayons ultraviolets, et leur intensité n'est maximale qu'entre 12 heures et 16 heures. Les UV.A. représentent 98 % des U.V., et leur rayonnement est constant. Ils ne sont donc pas à négliger. Ce sont surtout eux qui sont responsables du vieillissement cutané et, à long terme, des cancers.
C'est pourquoi, maintenant, on recommande des protections solaires efficaces contre les U.V.B. et les U.V.A. L'idéal est de choisir une crème ayant le même indice de protection pour les deux ou que la protection U.V.A. soit au moins égale à la moitié de celle des U.V.B.
Appliquer la crème avant d'aller à la plage
Trop souvent, les parents s'installent en premier sur la plage. Ils étendent les serviettes de bain, plantent le parasol, sortent les seaux et les pelles, etc. Ce n'est qu'après qu'ils appellent leurs enfants et leur mettent de la crème. Pendant ce temps, les bambins n'ont pas attendu sagement sous le parasol. Ils se sont déshabillés, ont joué au soleil ou sont allés se baigner. En plein été, avec un index U.V. élevé, un enfant attrape un coup de soleil en quinze minutes.
Remettre de la crème toutes les deux heures
L'indice de protection détermine la capacité du produit solaire à protéger la peau des coups de soleil. Plus il est élevé, plus il protège. Ce qui n'est absolument pas une raison pour laisser l'enfant plus longtemps au soleil, ni pour oublier de lui remettre de la crème. Les indices de protection des crèmes et laits solaires sont fixés pour une application de 2 mg/cm2 de peau. Or, les parents n'en appliquent qu'environ 0,5 mg/ cm2. En fait, il faut diviser l'indice de protection par deux ou trois. En théorie, si un indice 30 protège 300 minutes, en pratique, il n'est efficace que 100 à 150 minutes. D'où l'importance de réappliquer de la crème à son enfant toutes les deux heures.
Pendant ce laps de temps, la crème ou le lait solaire s'est estompé. L'enfant s'est allongé sur sa serviette de plage, il a joué dans le sable, il a transpiré, s'est baigné, s'est essuyé avec sa serviette en sortant de l'eau, etc. D'où la nécessité de lui en remettre, notamment à chaque fois qu'il revient de la baignade. Pensez à certaines zones sensibles souvent oubliées, comme les oreilles, le dessus des mains ou des pieds et l'arrière des genoux.
Si on protège correctement ses enfants, on utilise, en quinze jours, un tube de 200 ml par enfant ! Dans la réalité, c'est rarement le cas.
Chaque soir, penser à bien hydrater sa peau
Jusqu'à l'âge de sept ans environ, les glandes sébacées de l'enfant sont immatures. Sa peau a donc tendance à être sèche naturellement. L'exposition au soleil aggrave cette sécheresse cutanée. Il est important, chaque soir, de bien hydrater son corps soit avec une crème hydratante, soit avec un lait après-soleil.
Ce dernier est particulièrement indiqué si l'enfant a la peau légèrement rouge. Il contient, en plus des agents hydratants, des agents apaisants et souvent du menthol pour son effet frais.
Avant d'aller sur la plage, vérifier l'index U.V.
Il est affiché sur les panneaux d'informations des plages surveillées par les maîtres nageurs. Il peut également être demandé à la météo. Si ce dernier est supérieur à 6, il est vivement déconseillé d'emmener ses enfants sur la plage.
Il a un coup de soleil, savoir l'apaiser
Le premier geste à faire est de mettre l'enfant à l'abri du soleil et de le rhabiller. En cas d'érythème, appliquez un après- soleil ou une crème contre les brûlures. Si l'enfant a mal, si la rougeur est importante ou si des cloques se forment, il faut consulter un médecin. Tant que le coup de soleil ne s'est pas résorbé, n'exposez pas votre enfant au soleil.
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