Depuis 30 ans, la tendance du piercing toujours à la mode
Le piercing est devenu un phénomène de mode – et cela depuis la fin des années 90. De nos jours, près de 300 000 actes sont réalisés chaque année en France !
Le piercing consiste à percer la peau ou certaines muqueuses à l'aide d'une aiguille ou d'un cathéter, pour y implanter un bijou. Mais encore beaucoup de piercings sont réalisés dans des conditions d'hygiène précaires, surtout quand il s'agit de perceurs ambulants travaillant sur les marchés, les plages ou les discothèques.
Lesquels ne respectent pas toujours les règles de base : désinfection de la peau, stérilisation des bijoux, utilisation de matériel à usage unique, lavage des mains...
Piercing et... le risque des microbes
Près de 10% des piercings se compliquent d’une infection bactérienne, surtout au niveau du nombril et de la langue.
Comment la déceler ? Avec quelques signes persistant plus d'une semaine après la pose : rougeur, gonflement, douleur ou écoulement purulent au niveau du piercing, voire fièvre. Il faut alors consulter un médecin.
Heureusement, la plupart de ces infections disparaissent avec des antibiotiques ou avec l'application d'une solution antiseptique. Mais il ne faut pas oublier qu'une infection locale peut se généraliser et évoluer, au pire, en septicémie, surtout chez ceux dont les défenses immunitaires sont affaiblies.
Le piercing est déconseillé aux personnes sous anti-inflammatoires ou corticoïdes, et à celles atteintes d'une maladie auto-immune, d'un diabète, d'un cancer ou encore du sida.
Danger du piercing : une cicatrisation difficile
Mal soignée ou répétitive, une infection peut déboucher sur une mauvaise cicatrisation. On doit donc appliquer scrupuleusement les soins nécessaires nettoyage avec savon antiseptique, séchage... durant toute la durée de cicatrisation du piercing (trois à six semaines pour la langue, six à douze semaines pour les cartilages de l'oreille ou du nez, deux à six mois pour les mamelons ou les organes génitaux.
Attention : il existe aussi un risque d'allergie aux métaux des bijoux implantés ou aux produits utilisés pour les soins. Entre 10 et 20 % des piercings provoquent une infection bactérienne. Après le geste. Elle se manifeste en général par des irritations cutanées associées à une démangeaison ou à un eczéma.
Reste le risque le plus redoutable : la transmission, par les instruments ou par l'opérateur, des virus de l'hépatite B ou C, ou même du sida. On ne sait pas si le risque lié au piercing est significatif. Il est sûrement faible, mais possible.
Quelles questions à poser avant de se faire percer ?
Le perceur connaît-il le Guide des bonnes pratiques du piercing, édité par l'Assistance publique et distribué auprès des professionnels ? Ses locaux sont-ils propres, et dotés d'un lieu distinct (cloison ou, mieux, pièce séparée) pour le nettoyage et la stérilisation du matériel ? Son matériel est-il à usage unique ? Utilise-t-il autre chose qu'un pistolet automatique genre "perce-oreilles", difficile à stériliser ? Met-il des gants stériles pour réaliser le piercing ?
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