Un peu, beaucoup, complètement... Plus l'ovale s'affaisse et plus les solutions esthétiques sont importantes. Ainsi, des actes de médecine esthétique peuvent suffire pour corriger une perte de fermeté naissante. Mais quand les traits sont visiblement affaissés, la réponse tient en un mot : le lifting. Voici, dans le détail, ce que l'on peut dire sur les différents types d'intervention.
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Pourquoi les traits s'affaissent ?
Avant d'aborder les techniques, il importe de comprendre le processus de vieillissement du visage. Quand l'ovale d 'un visage "tombe", il s’agit d'un relâchement de la peau mais aussi de la graisse. Le volume graisseux diminue à partir d'un certain âge, et même le volume osseux.
Un visage jeune se présente en triangle, pointe en bas. Avec l'âge, la tendance s'inverse en triangle, pointe en haut. Tout l'objectif de l'esthétique est de maintenir au maximum ce triangle pointe en bas, c'est-à-dire pommettes hautes et menton bien dessiné.
Avec toutes les techniques proposées en médecine esthétique (sans parler de lifting), il y a deux moyens d 'harmoniser les traits du visage : soit remettre en tension la peau, soit jouer sur le volume.
Des injections : Pour redonner du volume !
« Le plus important est de respecter le naturel, et le naturel est un visage triangulaire. Je suis contre les injections au niveau des maxillaires pour remettre en tension l'ovale, car le visage devient carré Je Pense qu'il vaut mieux agir en haut », explique le Dr Pierre-Alain Chapuis.
Ainsi, en injectant la zone des pommettes, le visage peut regagner en tonicité. « J'injecte de petites quantités d'acide hyaluronique dans la vallée des larmes, car les résultats peuvent être trop visibles, avec un effet "grosses joues" quand la personne sourit », précise encore le Dr Chapuis.
L'acide hyaluronique est le produit de comblement le plus souvent utilisé. Compter à partir de 400 € pour une seringue de 1 ml, sachant qu'il en faut souvent deux par séance à partir de 50 ans.
Les injections se font au cabinet, il n'est pas besoin ni d'être anesthésié, ni de passer au bloc opératoire.
Durée du résultat : environ un an pour les pommettes.
Le praticien peut également injecter de la graisse (lipofilling).
L'avantage est la durée du résultat : une fois que la graisse a "pris", le résultat est durable car la graisse n'est pas résorbable comme l'acide hyaluronique. Mais l’injection sefait au bloc opératoire, sous anesthésie locale, ou générale si c'est tout le visage. La graisse est aussi plus difficile à contrôler, la bonne réussite dépend pour beaucoup du praticien.
Prix : de 1000 à 2 500 € pour le lipofilling du visage entier.
Témoignage de Marianne : "Je fais des injectons depuis cinq ans, et je ne pourrais pas m'en passer !"
Cela fait cinq ans que j'ai commencé les injections d'acide hyaluronique, et je ne pourrais pas m'en passer. Je fais du comblement au niveau des pommettes, pour corriger les sillons nasogéniens et la perte de fermeté du bas du visage. Pour traiter l'ovale et entretenir la fermeté, je fais aussi des peelings à l'acide glycolique et du laser. Je fais tout cela très régulièrement - tous les quatre mois pour les injections d'acide hyaluronique - et en très petites quantités, pour que cela reste naturel. Résultat, jamais personne ne m'a dit : "oh la la, tu fais quelque chose !" Je suis très contente du résultat... mais j'ai déjà prévu de faire un lifting dans trois ou quatre ans.
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Du botox : pour décrisper Le cou
Voilà une méthode moins répandue que les classiques injections d'acide hyaluronique, mais qui peut donner des résultats — toujours modérés — dans certains cas.
C'est une solution proposée aux patientes qui ont l'habitude de faire du Botox sur le haut du visage, ou à celles qui ne peuvent pas faire d'injection d'acide hyaluronique.
Ces injections de Botox au niveau du cou provoquent la mise en repos de muscles du bas du visage... et font que les muscles des pommettes se mettent à travailler davantage. « Peu de médecins font du Botox dans le bas du visage. Pourtant, en l'associant à des séances de laser, on Peut obtenir de bons résultats » explique le docteur Chapuis.
Précisons que la zone du cou est "hors AMM" (autorisation de mise sur le marché) pour la toxine botulique, le choix de l'injection est donc de la responsabilité du médecin, qui devra être expérimenté. Une dose excessive ou un point d'injection inapproprié peut induire un résultat indésirable.
Prix : entre 200 et 300 € pour le bas du visage.
Peelings et lasers : pour travailler sur la qualité de la peau
Pour traiter une perte de fermeté naissante, les peelings et les lasers permettent d 'améliorer la qualité de la peau et de la remettre légèrement en tension.
« Un Peeling moyen peut convenir mais je préfère le laser fractionné. En effet, le Peeling moyen (TCA dosé à 35 %) est douloureux et il existe un risque de dépigmentation. Le laser C02 fractionné en mode "appuy/' est intéressant pour une remise en tension de la peau. Il a un effet ablatif - il lisse la peau - et aussi thermique pour la retendre. Entre un laser resurfaçant et un lifting, le laser peut être préféré pour une Peau parcheminée par le soleil, sur un visage plutôt maigre. Il Permettra alors d'améliorer la qualité de la peau, ce que ne peut Pas faire le lifting qui consiste à remettre en tension. » dit le Dr Chapuis.
Pour le laser, on peut faire trois séances à un mois d'intervalle, avec trois ou quatre jours d'éviction à chaque fois, ou une séance plus importante avec des suites lourdes : croûtes sur tout le visage et œdème qui impliquent dix jours d'éviction.
Il est évident que trois séances légères n'auront jamais le même effet qu'une séance appuyée
Prix: 180 € la séance légère ou 600 € la séance appuyée.
Un lifting pour un résultat durable
Quand la ptôse est importante, c'est-à-dire que l’ovale est franchement affaissé, la seule solution pour obtenir à nouveau des traits nets est le lifting.
Le lifting est indiqué quand il y a une ptôse, que la peau est distendue au niveau de l'ovale et plus encore du cou.
Le but du lifting est de remonter des tissus qui sont tombés. Au tout début, faire un lifting consistait à tirer la peau vers l'arrière, avec un résultat qui manquait totalement de naturel. Puis sont venus dans les années 1990 les liftings verticaux, plus logiques, qui remontaient les tissus sans aplatir le visage.
Mais cette technique, si elle corrigeait la graisse qui tombe, ne corrigeait pas la graisse qui fond. Maintenant, des procédés complémentaires permettent de corriger cette fonte de la graisse, en faisant en même temps que le lifting un lipofilling, c'est-à-dire une injection de graisse.
La majorité des liftings profonds aujourd'hui se font en utilisant le SMAS — pour système musculoaponévrotique superficiel — qui est la structure musculaire et fibreuse qui se trouve sous la graisse.
Pourquoi agir au niveau de cette structure ? Si le chirurgien se contente de tirer sur la peau, elle va se distendre et le résultat du lifting ne sera pas durable ; la patiente aura, deux ou trois ans après, l'impression de n'avoir rien fait. C'est en agissant au niveau de la structure musculaire et fibreuse que le chirurgien peut mettre une certaine tension dans ces tissus tout en ayant un résultat durable dans le temps. Quand le résultat est réussi, les patientes estiment avoir gagné dix ans, déclarent- elles souvent.
Quels sont les risques ?
Il existe un risque inhérent à toute opération sous anesthésie générale, d'autant que l'opération peut durer cinq ou six heures.
Un autre risque est d'avoir un mauvais résultat esthétique : manque de symétrie, de naturel.... Et le risque le plus redouté — même s'il est rare — est d'endommager les nerfs faciaux, qui sont juste en dessous du fameux SMAS. Cela peut engendrer des problèmes de mimiques graves.
Mais un chirurgien qualifié est censé savoir où se situe le nerf facial. Car, on l'a vu, si le risque est moindre en tirant seulement la peau, le résultat est aussi moins naturel et beaucoup moins durable.
Prix : les prix démarrent à 4 000 €.
Prix moyen d'un lifting cervico-facial : 6000 - 7 000 €.
Témoignage de Christelle : « J’ai fait un lifting. Je ne regrette pas… mais je ne le referai pas ».
Il y a dix ans, j'étais avec un compagnon qui avait quinze ans de moins que moi, je ne me trouvais pas belle, j'avais un métier où je devais souvent aller voir des clients... Pour toutes ces raisons, j'ai fait un lifting que je ne regrette absolument pas.
Même si le résultat n'a pas été flagrant - le chirurgien a bien insisté sur la nécessité de ne pas transformer le visage -j'ai l'impression d'avoir gagné huit à dix ans. Je me souviens aussi des douleurs qui ont suivi l'intervention, j'en garde un souvenir très pénible. Aujourd'hui, je ne le referais pas, car je n'ai plus envie de plaire comme à l'époque, je ne suis plus du tout dans le même état d'esprit.
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