Il protège contre la pollution et les ultra-violets
« Je ne mets rien après ma crème car j'ai peur que ça abîme ma peau... » Les idées reçues ont la vie dure et font sourire à l'heure où la plupart des fards cosmétiques sont devenus de vraies petites merveilles de soin. Vous restez peut-être sur une déception qui remonte à quelques années en arrière. Les progrès des fonds de teint, par exemple : depuis une vingtaine d’années seulement. En fait, c'est surtout leur côté épais, difficile à appliquer et à retirer qu'on leur reprochait.
Mais à l'heure des nouvelles textures aériennes qui laissent la peau bluffante de naturel, il n'est plus question de se priver du plaisir de s'embellir si facilement, ni d'ignorer les réels bienfaits traitants que cela peut nous apporter.
Posez la question aux dermatologues : ce n'est jamais le maquillage, même tous les jours, qui est nocif. Au contraire, tous lui reconnaissent - par simple effet d'écran physique - un rôle "d'isolant" évident contre les ultraviolets et la pollution, les principaux agresseurs extérieurs. À elle seule, la fine couche de pigments colorés, présents dans une crème teintée ou une poudre, que vous posez sur vos joues, est l'équivalent d'un indice de 4 à 7. Sans compter les filtres qui souvent viennent en renfort.
Des fonds de teint hydratants surdoués
Ni desséchant, ni asphyxiant, c'est le roi du rapport qualité soin/couleur. Enrichi en agents hydratants, adoucissants, en vitamines, le fond de teint est maintenant élaboré sur les mêmes principes qu'une crème de jour, la couleur en plus. Il ne se contente plus seulement de teinter ou de masquer ; il fait office de super-barrière du film hydrolipidique et participe activement à freiner sa déshydratation.
- Sur mesure. Mieux, pour respecter au plus près les exigences de chaque type de peau, il existe souvent en version peau sèche (plus riche en agents nutritifs émollients, il sera davantage nourrissant) ou peau mixte- grasse (matifiant, sans huile et régulateur). Profitez sans hésiter de ce choix, c'est un "plus" indéniable quand on veut préserver sa peau.
- Des agents doubles. On est loin du fameux pancake archi-couvrant et étouffant du début dont l'unique mission était de bien tenir et de tout masquer sous une couche opaque... et tant pis pour la transparence ! Les formules actuelles sont le résultat d'une savante cuisine où le mélange de base (cires-huiles- eau-pigments colorés) est maintenant associé à des agents de texture inouïs de légèreté qui laissent la peau respirer librement. Toutes les innovations couleurs (nacres, etc.) ou texture (étalement, longue tenue) ne se font jamais au détriment du facteur soin. Bien au contraire.
- Exemple typique, ces nouveaux silicones volatiles qui donnent cette tenue fabuleuse aux fards (on les retrouve partout : fond de teint, blush, rouge à lèvres, mascara...). Depuis que leur technologie est bien maîtrisée, ils ont remplacé tout ce qui appartenait à la famille de la vaseline et qui formait un film trop étanche. Très poreux, ils se comportent comme ces pansements micropores qui ne gênent en rien la respiration de la peau. Ils participent à la régulation de son évaporation naturelle et sont loin d'avoir uniquement un simple intérêt cosmétique. Au final, des formulations très au point qui respectent totalement les échanges respiratoires cutanés, avec ou sans silicone.
Effet liftant en plus
A partir de 35 ans, c'est le moment de passer à une formule plus complète qui va à la fois vous donner bonne mine tout en aidant votre peau à mieux garder sa tonicité. Quand, le matin, on commence à trouver son teint un peu trop brouillé, mettre un soupçon de fond de teint devient vite un réflexe. C'est lui qui nous sauve du terne en apportant plus de luminosité.
Avant, on hésitait de peur qu'il accentue davantage les rides. Aujourd'hui, grâce au procédé de micronisation des poudres ultra-fines, les pigments restent bien en voile sur la peau et ne s'agglutinent pas dans les ridules.
L'intérêt d'adopter une solution davantage traitante, dite anti-âge ou lissante, agissant sur les deux fronts, se révèle évidente. Dessus, les minuscules pigments jouent les réflecteurs de lumière à la surface de vos joues, façon micro-miroirs. De leur côté, d'autres piégeurs d'éclat que sont les petites protéines végétales tenseuses (type protéines de blé, par exemple) vont aplanir les reliefs.
- A cet effet immédiat, purement optique mais très efficace, s'ajoute une batterie d'actifs revitalisants (les mêmes que ceux d'un sérum ou d'une crème anti-rides). Se chargeant du vrai travail de fond dans les couches moins superficielles, ils vont aider à réparer les petits signes de fatigue et agir sur le raffermissement.
Pas question, pour autant, de dire qu'un fond de teint joue le même rôle que la crème de jour, mais il la complète.
- Chaque marque a sa recette, fruit d'une délicate mise au point car il n'est jamais facile d'allier les deux phases : celle de la charge pigmentaire (la couleur) et celle des actifs soin.
À lire également : Fond de teint : comment le choisir pour rester naturelle ?
Le rouge à lèvres qui soigne
Combien de fois applique-t-on du rouge sur ses lèvres dans une vie ? Ses utilisatrices, y compris celles qui s'en remettent dix fois par jour, ont bel et bien constaté une amélioration de l'état de souplesse de leurs lèvres. Cette belle élasticité qui les rend plus pulpeuses, plus attirantes, est avant tout le signe du pouvoir surhydratant des rouges à lèvres traitants. Eux non plus ne font pas que colorer.
Gorgés de céramides, acide hyaluronique, insaponifiables de karité, etc., ils protègent en continu les fines muqueuses, cette zone du visage où la perte en eau est la plus importante.
Ajoutez-y filtres protecteurs, vitamines antioxydantes, parfois des AHA qui aident à l'élimination des cellules mortes et vous obtenez un produit archi-complet qui laisse vos lèvres bien rebondies jusqu'aux contours.
- Ces formules très soin sont à adopter dès 30 ans, surtout si vous fumez (la fumée accélérant le dessèchement des lèvres totalement dépourvues de sébum lubrifiant et protecteur).
Des mascaras très tolérants
A quoi reconnaît-on un mascara qui prend vraiment soin de nos yeux ? Déjà, il ne picote pas et ne fait pas pleurer, c'est le minimum. Pas si facile à trouver d'ailleurs malgré les tests de tolérance poussés à l'extrême des laboratoires. Dans ce domaine de la sensibilité oculaire, seule votre expérience personnelle compte. Il faut souvent en essayer plusieurs avant de trouver celui qui va convenir parfaitement.
- Côté cils. Une fois réglé le problème de l'innocuité pour les paupières, il faut aussi voir si votre mascara laisse vos cils bien souples. En particulier s'il ne les durcit pas. C'est prouvé, s'il rigidifie trop, la pression exercée sur la racine finit par la casser. Si vos cils sont plutôt fins et fragiles de nature, soyez attentive à la qualité de votre mascara. Privilégiez les formules dites nutritives, enrichies en kératine, vitamines, cires végétales adoucissantes
Vernis plus que parfaits
Même principe de précaution appliqué aux vernis. Là aussi, ne pas nuire par des composants toxiques, c'est déjà beaucoup. Formol et toluène, deux des plus agressifs (ils attaquaient la matière de l'ongle), sont pratiquement supprimés partout. Idem pour la colophane et le nickel, tous deux allergisants. Des irritations qui se manifestaient surtout au niveau des paupières et que les dermatologues voient de moins en moins. Depuis que les chimistes ont trouvé des solvants de substitution, le problème est résolu.
- Après l’hypoallergénie, l'étape suivante consistait à mettre au point des formules perméables à l'oxygène qui n'étouffent pas l'ongle. Ensuite on a ajouté tout ce qui pouvait contribuer à le fortifier (vitamine A), à l'hydrater (vitamine E), à favoriser sa croissance (provitamine B5, calcium).
En général, le stéarate de calcium utilisé renforce la résistance de la kératine sans risquer de durcir l'ongle au point de le rendre cassant.
- Conseil spécial ongles fragiles : quelle que soit la qualité du vernis, et surtout si vos ongles ont une prédisposition à la fragilité (de naissance ou par votre mode de vie, mains dans l'eau, etc.).
Laissez-les régulièrement respirer sans vernis ni base, au moins une nuit ou deux. Vous éviterez les risques de dédoublement.
Avec le dissolvant, même s'il est sans acétone : limitez son contact avec l'ongle et passez vite un coton mouillé pour rincer avant d'essuyer.
À lire aussi : Comment camoufler les imperfections sur une peau abimée ?