La chirurgie plastique pour retrouver la ligne
Une petite rondeur, passe encore. Mais quand une accumulation de graisse participe à l'épaississement de la ceinture abdominale, il est parfois difficile d'accepter ces déformations qui, d'inesthétiques, peuvent devenir gênantes. Les femmes, du fait de leur(s) grossesse(s) ou d'un excédent de poids, sont particulièrement sensibles à la distension cutanée, la formation de vergetures et l'altération des muscles abdominaux.
Le traitement de la région abdominale par la chirurgie plastique s’adapte à la silhouette de chaque individu. L'abdominoplastie est davantage un traitement de la silhouette qu'un traitement de la surcharge pondérale. Après un examen attentif de son patient le chirurgien propose, selon l’état de la peau, l'importance de la surcharge graisseuse et la tonicité musculaire et l'intervention la mieux adaptée.
Aussi n'existe-t-il pas une mais plusieurs abdominoplastie, classiquement regroupées en deux types, ayant toutes pour objectif d'éliminer les excès de peau et/ou de graisse et, si nécessaire, de repositionner les muscles sous-jacents.
La peau saine est ensuite drapée vers le bas de manière à affiner la taille. Les cicatrices sont, la plupart du temps, situées juste au-dessus du pubis et seront cachées par les sous-vêtements.
La mini-plastie abdominale basse (ou mini-lift abdominal)
Cette technique s’adresse aux femmes, en général assez jeunes, qui présentent un « petit bedon » entre le nombril et le pubis. Cet excès de peau et de graisse sous-ombilical est parfois associé à un faible relâchement musculaire. L'incision est basse, transversale, relativement courte, et génère une cicatrice de 8 à 12 cm, le nombril n’est alors pas déplacé puisque seule la peau superflue, située entre l'ombilic et le pubis, est retirée.
Ce procédé implique toutefois que le relâchement cutané ne soit pas trop important. Mais attention malgré son nom, ce geste chirurgical n'est pas minime !
L'abdominoplastie "classique"
Les femmes ayant eu plusieurs enfants, peu sportives et qui, souvent, présentent une faiblesse de la paroi abdominale peuvent bénéficier de cette intervention. La déformation du ventre peut être telle que l'excès de peau tombe par-delà le pubis : on parle alors de « tablier ». Certaines patientes peuvent, de plus, présenter des hernies ombilicales ou des éventrations.
Lors de cette intervention, l'incision suit également la courbe du bas du ventre, mais sa longueur dépend de l'excès de peau et de graisse à retirer, et de la morphologie de la patiente. La cicatrice sera donc, dans ce cas, plus grands droits » (muscles verticaux qui peuvent s'écarter suite à une grossesse). La peau saine, qui est tirée vers le bas, prend son origine au-dessus de l'ombilic. De fait, ce denier est déplacé et ce repositionnement nécessite alors une deuxième petite incision autour du nombril.
Et après ?
Suite à une chirurgie plastique de l'abdomen, le ventre n'est pas très marqué, il est seulement gonflé. Des œdèmes et des ecchymoses peuvent toutefois se former. Quelques semaines plus tard, il n'en paraît plus rien. Dans 10 % des cas environ, des épanchements lymphatiques surviennent autour du dixième jour postopératoire il s'agit de liquide qui, suite au décollement cutané ou graisseux se loge entre la peau et les muscles. Certes, ce phénomène n'est pas grave, mais nécessite son élimination pat une ou plusieurs ponctions.
Contrairement à ce que l'on croit habituellement, les suites postopératoires ne sont pas très douloureuses.
Lorsque les muscles ont été repositionnés, une sensation de contraction permanente peut cependant exister. Le sentiment de réaliser 150 "abdominaux" par jour n'est pas loin !
Cette intervention entraîne également une impression de "peau cartonnée" qui diminue progressivement. La sensibilité de la région abdominale est par la suite totalement restaurée mais parfois seulement au bout de six mois.
Plus longue est l'évolution de la cicatrice dont le résultat esthétique définitif ne pourra être apprécié qu'un an après l'intervention. Ce résultat dépend du type d’incision réalisée mais aussi, et surtout, de la patiente. Des problèmes de cicatrisation peuvent se manifester chez les fumeuses, leur système de micro-vascularisation étant souvent défectueux
Dans le cas où le résultat cicatriciel n'est pas satisfaisant, une « retouche » peut être envisagées. Comme après tout acte chirurgical, des complications peuvent survenir infections hémorragies, phlébites ou embolies pulmonaires une prévention antibiotique, des conditions d'asepsie, un système de drainage, un lever précoce et un traitement anti-coagulant permettent aux chirurgiens d'y parer efficacement.
En outre une nécrose cutanée peut être spécifiquement observée après une abdominoplastie. Il s'agit d'une complication extrêmement rare. La peau située au centre de la cicatrice « meurt » en quelque sorte, mais une reconstitution cutanée est en général observée après quelques semaines. Néanmoins, une consultation s'impose alors et le plasticien peut effectuer, là encore, une retouche de la cicatrice si cela s'avère nécessaire.
Rappelons que la chirurgie plastique de la région abdominale est une intervention dont le résultat esthétique est souvent satisfaisant. Il le restera si le poids est stable et si la musculature de la ceinture abdominale est bien entretenue.
L’apport de la lipoaspiration
Depuis cinq ans environ, l'abdominoplastie est couramment associée au geste de lipoaspiration. Cette technique apporte plusieurs avantages. Celui d'enlever l'excès graisseux : le chirurgien pourra ainsi affiner la taille et les hanches et obtenir un résultat global plus harmonieux. La liposuccion permet aussi de mieux récupérer après l'opération, le plasticien réalisant un décollement de la peau moins important.
Ôter plis et bourrelet entre les seins et le nombril
Cette intervention est réservée aux femmes qui, à la suite d'accouchements ou d’amaigrissement, ou après une liposuccion de cette zoner présentent une distension cutanée entre les seins et l'ombilic, sans aucune altération de la région sous-ombilicale.
Les chirurgiens peuvent alors proposer une intervention qui va permettre de lifter la partie supérieure de l'abdomen, en pratiquant une incision sous les seins, de quelques centimètres.
Cela permet de remettre en tension cette partie de l'abdomen.
C’est une opération relativement courte, qui peut se faire sous anesthésie locale, et nécessite une seule journée d'hospitalisation. La récupération est assez rapide, Il faut surveiller l’évolution de la cicatrice sous-mammaire, afin qu'elle ne devienne plus qu'une petite ligne blanche cachée sous le sein.
Le coût de cette intervention est relativement minime, environ 2 500 €.
À lire aussi :