1. Le printemps est la période idéale pour traiter ses taches pigmentaires.
VRAI. En dehors de l'été, toutes les saisons sont bonnes. Le printemps permet de faire place nette avant l'été et de préparer sa peau à produire moins de taches au soleil. Sachant que les soins doivent être utilisés pendant huit semaines en moyenne, cela nous mène aux portes des vacances.
C'est aussi au printemps que l'on recommence à dénuder sa peau : les taches nous sautent alors davantage aux yeux, elles ne sont plus camouflées par les maquillages toujours un peu plus couvrants de l'hiver. Les traitements dermatologiques (laser, cryothérapie, peeling...) peuvent encore s'envisager au printemps, mais devront dans l'ensemble être arrêtés en juin.
2. Ces taches sont toujours dues aux U.V.
FAUX. Pas toujours. Ainsi, les taches "café au lait", génétiques, sont des taches de naissance. Mais, dans la majorité des cas, il faut le concours du soleil (et plus particulièrement des U.V.A.) pour créer une hyperpigmentation. Et ce, quelle que soit l'origine de la tache : hormonale (« masque de grossesse » prise de pilule ou de THS au soleil), liée à l'âge (photovieillissement) ou à l'absorption de substances photosensibilisantes (médicaments, essences végétales, traitements contre l'acné : vitamine A acide, peroxyde de benzoyle...).
Parfois aussi de gros coups de soleil, attrapés dans la jeunesse, peuvent donner naissance des années après à des hyperpigmentations qui vont apparaître là où ça a brûlé, pelé, cloqué... Les taches surviennent sur les zones habituellement découvertes (visage, dos des mains, décolleté). Sans traitement, elles pâlissent pendant l'hiver et foncent lors des expositions solaires suivantes.
3. Les peaux mates n'en ont pas.
FAUX. C'est même tout le contraire. Les femmes à peaux mates, qui bronzent vite, se protègent moins que celles ayant la peau claire. Et plus les mélanocytes (cellules bronzantes) auront été sollicités par des expositions solaires excessives et répétées, plus ils seront "usés" et susceptibles de se dérégler. De ce fait, les brunes à peau mate présentent souvent plus de risques d'hyperpigmentations. Elles sont, par ailleurs, plus sujettes au masque de grossesse.
4. Il existe des soins dépigmentants pour les peaux sensibles.
VRAI. Certains soins anti-taches offrant une très haute tolérance peuvent être utilisés sur les peaux sensibles. Ils ne contiennent, en effet, ni dérivés de vitamine C, ni AHA (souvent mal supportés par les épidermes fragiles), qui sont généralement utilisés pour donner un petit "coup de balai" aux cellules mortes, éliminer les amas de mélanine en surface et accélérer le renouvellement cellulaire.
5. Les taches brunes ne sont pas toujours... brunes !
VRAI. Nos taches en voient de toutes les couleurs : elles se déclinent du jaune clair au brun foncé. Ainsi les taches de rousseur sont jaune orangé, les taches solaires (consécutives à un coup de soleil violent) jaune pâle à brun foncé, les taches de vieillesse ocre, avec des contours irréguliers. Quant aux taches hormonales, elles se présentent sous la forme de "nappes" pigmentées de teinte brune, qui s'étendent symétriquement sur le front et les joues, dans la région périorbitaire et au-dessus de la lèvre supérieure.
6. Les taches pigmentaires surviennent à n'importe quel âge.
VRAI. Les taches de rousseur se révèlent entre 2 et 4 ans. Les femmes peu ou pas protégées pendant l'enfance peuvent développer des taches pigmentaires très jeunes (20-25 ans). Les taches de photosensibilisation ou les taches hormonales sont susceptibles de toucher le plus grand nombre. Quant aux taches de vieillesse, de loin les plus fréquentes, elles se manifestent à partir de 40 ans, et surtout après la ménopause.
7. Les soins anti-taches empêchent de bronzer.
FAUX. Les soins anti-taches cosmétiques ne bloquent pas le bronzage, ils le freinent. Ils obéissent tous à peu près au même mode d'action : ils régulent la production de mélanine en inhibant la tyrosinase, enzyme clé du bronzage, particulièrement impliquée dans la formation des pigments foncés. Quand vous les arrêtez, votre système mélanocytaire naturel reprend ses droits !
8. On peut éliminer définitivement ses taches brunes.
FAUX. Elles auront toujours tendance à revenir au retour des vacances. Et même avec le laser, les récidives sont nombreuses. En effet, le mélanocyte est doté d'une mémoire redoutable : si vous avez eu un problème de taches pigmentaires, même une seule fois, ces taches (qui peuvent avoir disparu et « somnoler » durant le reste de l'année) seront les premières à repigmenter l'année suivante, dès que vous vous exposerez à nouveau au soleil. La seule parade : garder sa peau sous haute surveillance solaire en permanence.
9. Les traitements dermatologiques sont plus puissants que les soins cosmétiques.
VRAI. Qu’il s'agisse de crèmes sur ordonnance (préparations magistrales à base d'hydroquinone ou renfermant des acides de fruits...), de cryothérapie (azote liquide), de peelings dermatologiques, de lasers ou de lampes flash, tous ces traitements sont plus forts. S'ils sont bien faits, ils permettent souvent de se débarrasser des taches pigmentaires. Du fait même de leur puissance, certains traitements ne peuvent être effectués trop longtemps et doivent être accompagnés de soins cosmétiques pour éviter la réapparition des taches brunes (les crèmes dépigmentantes sur ordonnance sont dénuées de filtres solaires), et pour préparer ou entretenir les résultats obtenus au cabinet médical.
Par ailleurs, c'est coûteux (et ce n'est pas remboursé), contraignant (éviction solaire)… Il faut trouver le bon praticien et, comme pour tous les traitements puissants, il peut y avoir des effets secondaires : hypopigmentation ou hyperpigmentation réactionnelle si le laser est mal maîtrisé, problèmes de tolérance ou de sécheresse cutanée... L'alternative cosmétique est complémentaire de ces pratiques.
10. On utilise le même "anti-tâches" à 30 et à 50 ans.
FAUX. La plupart des soins dépigmentants s'adresse au plus grand nombre, sans distinction d'âge. Mais les taches pigmentaires étant un souci croissant des peaux dites matures (plus d'une femme sur deux après 50 ans), quelques soins éclaircissants pointus offrent aussi des bénéfices anti-âge.
Quand le mélanocyte perd la boussole...
Le mélanocyte est une cellule très fragile. Ce qui le dérègle le plus (en dehors des U.V.) ? Les variations thermiques répétées, les traumatismes mécaniques (les zones de plis, de frottements, les cicatrices sont plus sujettes aux taches) ou chimiques (utilisation excessive de détergents), les phénomènes inflammatoires (tout ce qui est rouge présente un risque important de virer au brun au soleil). Enfin, l'âge.
Du fait du ralentissement de l'activité cellulaire, certains mélanocytes deviennent inactifs et d'autres travaillent en surrégime : la mélanine ne migre plus uniformément à la surface de l'épiderme et se concentre dans certaines cellules. C’est la raison pour laquelle les troubles de la pigmentation s'intensifient au fil du temps.
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