Le secret des gélules auto-bronzantes
Nous sommes de plus en plus nombreux à faire une cure de compléments alimentaires "spécial soleil" avant l'été. Plus qu'une mode, il s'agit de prendre soin de sa peau. Les gélules solaires nous proposent de bronzer plus vite, sans avoir à subir les méfaits du soleil.
Attention : il ne faut pas s'imaginer qu'elles nous protègent des tumeurs de la peau.
Mais elles optimisent nos défenses naturelles contre les agressions des radicaux libres liées aux U.V. Leur secret ? Véritables cocktails anti-radicalaires, elles contiennent de la vitamine E, A, C, du sélénium, du zinc, des polyphénols...
Leur point commun ? Elles renferment des caroténoïdes, pigments naturels qui donnent aux fruits et légumes leur jolie coloration. Très connu pour son effet "bonne mine", le bêta-carotène s'est fait voler la vedette par le lycopène, extrait de la tomate, au pouvoir anti-radicalaire plus élevé.
En supplémentation, les caroténoïdes (il en existe plus de 600 dans la nature !) participent à la prévention des rides directement imputables au soleil. Si l'intérêt des antioxydants est désormais admis par les scientifiques, on ne les utilise pas toujours correctement dans les gélules solaires.
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Je peux dire adieu aux coups de soleil
Faux. N'imaginez pas partir sous les tropiques ou lézarder à la terrasse des cafés sans aucun risque. Évitez de vous exposer aux heures dangereuses, entre 11 heures et 16 heures, sans protection adéquate (chapeau, vêtements, lunettes). Et ne vous séparez jamais de votre crème solaire.
Toutes ces dispositions sont les meilleures protections contre les coups de soleil. Normal, puisque les anti-radicalaires diminuent l'inflammation provoquée par les U.V. Avis aux peaux laiteuses qui réagissent au moindre rayon de soleil… Les gélules solaires n'empêcheront pas les rougeurs, mais elles apparaîtront plus tardivement.
Nos cellules sont stressées au soleil !
Trop, c'est trop ! Les expositions solaires répétées infligent à nos cellules un stress oxydatif difficile à "gérer" pour notre système naturel de défense. Les radicaux libres produits en grande quantité par les U.V. oxydent et détruisent tout ce qui se trouve sur leur passage : des membranes au capital génétique de nos cellules cutanées (collagène, élastine...,).
Et les rides en profitent pour pointer le bout de leurs sillons. En "boostant" notre organisme avec des anti-radicalaires par voie orale, on contribue à limiter les dégâts... en restant toutefois raisonnable avec le soleil.
Pour limiter le vieillissement les gélules solaires accentuent l’action des crèmes solaires "antirides".
Vrai. Si les crèmes sont incontournables pour se protéger des méfaits du soleil, on ne les étale pas toujours uniformément. Et puis on ne pense pas systématiquement à en remettre toutes les deux heures.
Dommage ! Car la plupart des actifs anti-radicalaires sont détruits par la lumière.
L'idéal ? Se "tartiner" de crème, mais aussi absorber les anti-radicalaires par voie orale. Ainsi, ils vont diffuser dans le sang et atteindre toutes les zones de notre peau.
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Finies les allergies solaires ?
Les premiers "bains de soleil" peuvent être gâchés par l'apparition de rougeurs et de petites papules sur le décolleté et les bras. Sans parler des démangeaisons !
Heureusement, cette réaction, appelée "lucite estivale bénigne", épargne le visage et disparaît en une quinzaine de jours. Mais elle refait surface chaque été ! De quoi assombrir le début des vacances pour de nombreuses jeunes femmes. Car cette maladie, d'origine mystérieuse, épargne relativement les hommes (seulement 10 % des cas).
Mais une chose est sûre : la prise de gélules solaires contenant des caroténoïdes pendant 15 jours et tout au long des vacances prévient la lucite estivale bénigne.
Il faut cependant savoir que cela ne marche pas à coup sûr (40 à 70 % des cas, selon les études). Désormais, les dermatologues ont pris l'habitude d'en conseiller en première intention avec parfois de la vitamine PP (et toujours avec une crème solaire très haute protection IP 50). Il existe même un médicament contenant principalement du bêta-carotène.
Il faut absolument commencer la cure cavant de partir en vacances ?
Vrai. Pour un effet optimal, l'organisme doit pouvoir s'imprégner des actifs. Il faut leur laisser le temps de bien saturer les cellules des couches inférieures de la peau. Les résultats satisfaisants des études - aussi bien sur le bronzage que sur la lucite estivale bénigne - ont été obtenus en débutant la cure bien avant les expositions. Donc pensez à prendre vos gélules au moins deux semaines (idéalement quatre semaines) avant de partir.
Quel produit choisir ?
Si toutes les gélules solaires préparent indéniablement la peau à mieux réagir face au soleil, leur composition varie en fonction du dosage et de la source des actifs. Plus ou moins colorant, plus ou moins hydratant, plus ou moins anti-radicalaire... pas toujours évident d'acheter le produit qui nous convient le mieux. Ce qu'il faut savoir :
- Pour un effet hydratant optimal, préférez les produits contenant de l'huile de bourrache ou de l'huile de poisson.
- Le pouvoir colorant dépend du dosage en caroténoïdes (bêta-carotène, lycopène, extrait de tomate...)
- Si vous visez avant tout une action "antirides", optez pour les formules aux anti-radicalaires variés (vitamines E, A, C, zinc, sélénium)
Je suis sûre d'avoir forcément bonne mine
Vrai et Faux. Aux mêmes dosages, certaines d'entre nous restent blanches, alors que d'autres arborent un superbe teint abricot. L'absorption des actifs au niveau intestinal diffère en fonction des personnes. Également, la quantité de bêta-carotène qui se transforme en vitamine A non colorante (on dit qu’il est "précurseur") varie selon le métabolisme de chacun. En fait, il faut qu'il reste une certaine quantité de bêta-carotène non transformé pour qu'il donne un effet bonne mine.
Une chose est sûre : plus une peau est fine et pâle, plus la coloration - ou plus exactement l'accumulation des caroténoïdes dans les graisses sous-cutanées - devient visible. Rassurez-vous, le temps où les produits donnaient aux mains une coloration orangée est bien révolu. Les doses de caroténoïdes ayant été heureusement ajustées.
Inutile de les associer en plus à des gélules hydratantes
Vrai. Aujourd'hui, les gélules solaires contiennent aussi des huiles riches en acides gras essentiels, comme l'huile de bourrache ou de poisson. Elles apportent donc à notre peau les éléments dont elle a besoin pour neutraliser le dessèchement dû au soleil. Pas besoin d'acheter, en plus, un complément de beauté pour l'hydratation.
De toute façon, ne prenez toujours qu'un produit à la fois pour éviter tout problème de dosages excessifs (les mêmes actifs se retrouvant souvent dans des produits différents).
Il est tout à fait possible d'en prendre tout l'été
Vrai. Pourquoi pas ? D'abord, il est conseillé de continuer la cure après le retour de vacances pour prolonger le hâle dû à l'effet "couleur" des caroténoïdes.
Ensuite, il ne faut pas oublier que le soleil brille tout l'été, pas seulement sur les plages. On peut aussi protéger sa peau des U.V. et de leurs radicaux libres dès les premiers rayons de soleil. Et pendant l'hiver ? Les doses élevées de caroténoïdes ne sont plus justifiées, car les assauts des U.V. se font, à cette époque de l'année, beaucoup plus rares.
On peut augmenter les doses pour obtenir de meilleurs résultats
Plus ne veut pas dire mieux ! Rien ne prouve qu'en augmentant la quantité d'actifs, les effets soient plus spectaculaires. En revanche, vous dépasserez à coup sûr les apports quotidiens recommandés en bêta- carotène, mais aussi en ce qui concerne les autres actifs anti-radicalaires toujours associés (vitamines A, C, E, sélénium, zinc...). Si vous ne risquez pas d'atteindre la dose toxique en caroténoïdes, le surdosage en vitamine A n'est pas exclu.
Ma peau, bien préparée par les gélules va bronzer plus vite
Vrai et Faux. Les rares études cliniques montrent que les gélules solaires intensifient le bronzage... dans des conditions bien précises (sept semaines de prise ou uniquement chez les brunes). Si les cellules productrices de mélanine mieux protégées sont plus nombreuses à s'activer, n'espérez pas pour autant devenir "pruneau" si vous êtes rousse ! Vous aurez toujours des difficultés à bronzer.
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