Folliculite : c'est le terme médical employé pour désigner un poil qui, en repoussant sous la peau, crée une infection. Nombreuses sont les femmes qui en souffrent. En plus de déclencher l'apparition de boutons et laisser des marques disgracieuses, un poil qui a du mal à sortir peut également provoquer, de façon exceptionnelle, des abcès plus graves qui doivent alors être opérés.
La folliculite au niveau du maillot
Le maillot et les jambes sont souvent des zones que l’on aime épiler. Or, l'épilation est le principal facteur qui provoque la folliculite. Le rasage, considéré comme le mode le plus agressif, est susceptible d'occasionner une infection. L'épilateur électrique, lui, n'arrache pas le bulbe de façon systématique.
Son action peut donc être assimilée, en partie, à celle du rasoir. Cela ne signifie pas pour autant que la cire soit sans danger car, en arrachant le bulbe, on favorise la repousse du poil sous la peau. Tous les modes d'épilation sont donc incriminés.
Si la folliculite est devenue courante chez les femmes jeunes comme chez les plus âgées, c'est parce que celles-ci s'épilent de plus en plus souvent. Le poil, affaibli par les épilations à répétition, a donc de plus en plus de mal à sortir. Sans oublier qu'avec l'âge, la peau s'épaissit.
Outre l'épilation, d'autres éléments peuvent déclencher le phénomène. En effet, les replis naturels de la peau, la transpiration, le frottement des vêtements et la proximité d'une zone à germes aggravent le phénomène. Ce qui explique pourquoi la zone du maillot est plus particulièrement touchée par la folliculite.
La nature de la peau, quant à elle, ne semble pas être déterminante. Néanmoins, les peaux foncées marquent davantage que les peaux claires : la cicatrisation risque ainsi de provoquer des taches de pigmentation qui persistent de six mois à un an.
Doit-on à dire qu'il ne faut plus s'épiler ? Dans l'absolu, oui. Mais, rassurez-vous, il existe diverses solutions qui vous éviteront de choisir entre poils et boutons !
Traitements contre les boutons : les crèmes antibiotiques et desquamatives
Le premier traitement contre la folliculite consiste à appliquer, pendant les 10 jours suivant l'épilation, une lotion ou une crème formulées à base d'antibiotiques et dont l'action est également anti-inflammatoire. Elles préviennent et traitent les infections. Seuls votre médecin ou votre dermatologue peuvent vous les prescrire.
Si le gommage classique et le gant de crin n'ont pas grand intérêt dans le cas de la folliculite, les crèmes desquamatives aux acides de fruits, de type Néostrata 8 %, aident aussi à éviter la repousse sous-cutanée. Vendues en pharmacie et disponibles sans ordonnance, elles sont à utiliser quotidiennement pour être efficaces.
Le laser : une solution radical
Dans le cas où les crèmes et les solutions antibiotiques n'apportent pas le résultat escompté, le laser reste la solution idéale. Il permet d'atteindre le bulbe et de détruire complètement la folliculite en une seule séance.
Néanmoins, cela ne signifie pas qu'il éradique définitivement le risque de folliculite puisque le cycle pilaire est d'un an pour les jambes et de dix-huit mois pour le maillot. Le poil peut donc à nouveau repousser, normalement ou sous la peau, tout au long de cette période. Si c'est le cas, on peut opter pour une épilation au laser sur la zone sujette à la folliculite. Trois à cinq séances bien réparties sur l'année seront alors nécessaires mais radicales.
Important : Sachez que le laser est contre-indiqué sur les peaux noires et métis. II ne faut pas non plus être bronzée avant la séance ou s'exposer au soleil après celle-ci.
Côté tarifs, comptez environ 200 € la séance pour le maillot et 250 € les demi-jambes.
Quelles sont les précautions ?
- Évitez de vous exposer au soleil. Cela risque de raviver l'infection et de laisser une trace de pigmentation indélébile.
- Lorsque vous vous soignez, ayez les mains parfaitement propres : coupez- vous les ongles et brossez-les afin d'enlever les germes qui se glissent dessous.
- Avant et après l'épilation, désinfectez la zone avec un coton imbibé d'un antiseptique local doux, comme Septivon ou Septéal.
- Les allergiques à un antibiotique, à un anti-inflammatoire, doivent prévenir le dermatologue.
- N'essayez pas de sortir un poil qui pousse sous la peau, sous peine d'aggraver le phénomène.
- Consulter un dermatologue si le phénomène persiste : cela évitera la formation d'un abcès.
À lire aussi :