Une méthode de réduction de la graisse efficace mais risqué
« Je l'ai lu sur Internet. J'ai vu un reportage à la télé, ça m 'a semblé intéressant. C’est dingue ce qu'on est capable de faire aujourd'hui. » La lipolyse laser est en effet une nouvelle technique pour mincir et perdre sa cellulite. Pratiqué exclusivement par des médecins, ce procédé utilise la chaleur d'un laser pour détruire les cellules graisseuses.
Efficace, certes, mais non dénué de risques, comme le soulignent certains spécialistes. Le principe ? Le médecin introduit le laser dans la peau et va dans le derme le plus profond où se situent les cellules graisseuses (adipocytes). La chaleur émise par le laser casse les membranes des cellules et liquéfie les graisses qui passent alors dans le sang.
On chauffe, on casse, mais on n’aspire pas. Par ailleurs, la chaleur stimule également la synthèse de collagène, ce qui, au bout de quelques mois, a un effet tenseur. Voilà pourquoi la lipolyse laser améliore aussi le relâchement cutané et la qualité de la peau.
Contre les rondeurs localisées
La bonne indication ? Les petites rondeurs très localisées, de préférence résistantes - celles que l'on n'arrive pas à éliminer par un régime - accompagnées de cellulite et de peau d'orange. Cette technique s'adresse donc aux femmes légèrement rondes. Mais il est inutile d'en attendre autant qu'une lipoaspiration, c'est impossible. L'examen clinique est très important : on cible des petites zones, des petites culottes de cheval ou un petit ventre.
La lipolyse laser convient bien également aux chevilles et aux mollets, à condition de bien faire la différence entre graisse et rétention d'eau (elle est contre-indiquée en cas de lymphœdème). Enfin, sur le visage, ce type de laser corrige les mentons un peu gras.
Des conditions d'hygiène rigoureuses
Comment se passe une séance ? D'abord, le médecin marque, à l'aide d'un feutre, les zones du corps à traiter. Ensuite, il installe sa patiente dans un environnement le plus stérile possible. Cela se fait au cabinet médical, mais pas n'importe comment. Champ opératoire, gants, charlotte et masque, désinfection à la Bétadine, les conditions sont presque identiques à celles du bloc !
La zone est d'abord anesthésiée par de multiples piqûres, une vingtaine par cuisse pour une culotte de cheval. Cette étape est en fait la partie la plus désagréable car le produit - un mélange de lidocaïne, d'adrénaline et de sérum physiologique – chauffe un peu. Elle a également pour rôle de "décoller" les cellules.
Ensuite, la fibre laser, stérile, est placée dans une canule très fine (son diamètre est d'un millimètre), et l'ensemble est introduit sous la peau au moyen de deux à trois petites incisions qui ne nécessiteront pas de point de suture. Le geste est régulier, progressif, afin de garantir un résultat homogène. Surtout, le contrôle de la machine permet de ne pas brûler les tissus
Les fabricants ont bien compris que ce risque existait, et certains lasers sont aujourd'hui équipés d’un système qui permet de réguler la chaleur délivrée (Osyris ou Cynosure, par exemple). Ainsi, quand l'opérateur ralentit, la puissance délivrée baisse automatiquement afin de ne pas brûler la peau.
Amincissement d'abord, fermeté ensuite
L'amincissement est rapidement visible. L'intervention provoque un œdème et des bleus, et les douleurs qui vont avec pendant une petite semaine. Ces réactions, normales mais à prendre en compte, interdisent le sport, le sauna ou le hammam pendant quinze jours.
Une fois la peau redevenue normale, deux à trois mois sont nécessaires pour observer un gain de fermeté. La rétraction de la peau s'observe à partir de trois mois, mais elle est complète à six mois, le temps nécessaire à la synthèse de collagène. En outre, pour un résultat satisfaisant, veillez à ce que le médecin soit formé car c'est lui qui fait la différence, la machine ne marche pas toute seule.
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