Quand l'achat répond à un mal-être passager
L'argent agit comme une compensation, un baume pour panser les tourments de l'âme. Acheter, c'est montrer que l'on existe : « Même si je n'ai pas le moral, je vais exister dans les yeux du vendeur et de mes amis qui admireront mon nouvel achat ! » La revanche est prise.
Accro du shopping ou acheteur compulsif ?
Avec la frénésie des soldes et la sollicitation permanente de la publicité, le shopping a de plus en plus d'adeptes. Cela fait-il de nous des dépensiers compulsifs ?
Si la démarche reste occasionnelle acheter pour se faire plaisir ou pour compenser une détresse passagère est normal. Pour l'acheteur compulsif, ce n'est pas tant l'achat qui l'intéresse mais bien l'acte d'acheter lui-même. Quand le désir de consommer le surprend, rien ne peut l'arrêter !
Savoir reconnaître sa souffrance et admettre le fait d'être soignée
« Mes crises sont toujours les mêmes, raconte Nina, 26 ans. Je vais dans un magasin, je prends un panier et dévalise les têtes de gondole. Je me retrouve avec des vêtements trois tailles au-dessus de la mienne, des habits pour enfants, alors que je n'en ai pas... J'ai juste besoin d'acheter ! Je donne tout à des associations et j'essaye d'oublier. »
Mais l'oubli n'est que transitoire et la culpabilité lourde à supporter. Pour éviter le regard réprobateur des proches, l'acheteur compulsif fait seul ses achats et ment pour cacher ses excès.
Principalement vêtements, chaussures, bijoux et produits de beauté... 70 % des achats compulsifs sont réalisés par des femmes. Cependant, leurs emplettes restent plus modérées que celles du sexe opposé, statistiquement plutôt porté, lui, sur l'offre du marché automobile.
Les achats compulsifs : un jeu dangereux
La personne s'isole, perd l'accès à ses comptes (continuellement à découvert) et gère difficilement son stress au travail, trop exposée à des compulsions d'achats irrépressibles. Il faut consulter le plus rapidement possible.
Une psychothérapie peut être utile pour rechercher les causes profondes de cette compulsion, car elle se greffe souvent sur un trouble du comportement déjà présent : anxiété, dépression... Au patient ensuite de réapprendre à consommer normalement. Une étape difficile car, contrairement à une addiction comme l'alcool, la personne ne peut s'arrêter de consommer !
L'argent doit reprendre une valeur réelle dans l'esprit du débiteur compulsif subvenir à ses besoins et répondre de manière cohérente à ses désirs.
À lire aussi :