Comment prévenir les éventuelles infections ?
A pratiquer au quotidien, en l'absence de tout symptôme.
Ce qu'il faut faire
Sous la douche
La toilette intime externe avec un savon liquide spécifique et non un savon classique (alcalin). Ce savon liquide, sous forme de gel ou de solution lavante, est d'une utilisation très pratique. Une petite quantité suffit et, après avoir fait mousser, il suffit de bien rincer.
- Quel produit utiliser ? Un savon liquide de pH acide (voisin de 5) comme celui du vagin (type Biomousse lotion à pH 5,5. Saugella dermo-liquide à pH 3,5. Lactacyd Fémina émulsion à pH 5 ou Kotydia de Polivé à pH 5,5 ; un savon doux à la sauge, camomille et tilleul, utilisable également pour la toilette corporelle).
- Pourquoi ? Ce savon acide nettoie sans agresser et, surtout, il respecte le pH physiologique de la muqueuse dont il entretient les capacités de défense. Il faut savoir, en effet, que c'est seulement en milieu acide que les bacilles de Doderlein, agents naturels de la défense anti-infectieuse du vagin, peuvent demeurer actifs.
A la piscine
Soyez vigilante. Sachez que l'eau de Javel tend à détruire la flore vaginale (ces fameux bacilles de Doderlein).
Notre conseil : Emportez votre savon liquide acide pour la douche, après le bain.
Ce qu'il ne faut jamais faire
- Recourir à une douche vaginale, c'est-à-dire laver l'intérieur de son vagin, en effet celui-ci s'auto-nettoie
- Utiliser un savon liquide antiseptique. Un tel savon peut être responsable, à lui seul, de la destruction de la flore vaginale naturelle.
En cas d'infection
Leurs noms savants sont prurit et leucorrhée. Plus simplement, on parle de démangeaisons et de pertes blanches. Ce sont là les manifestations les plus fréquentes, évocatrices d'un problème d'hygiène intime.
Les symptômes apparaissent pour la première fois
Dans la majorité des cas, ils révèlent l'existence d'une infection locale et exigent un traitement médical approprié. Le pharmacien vous conseillera donc, d'abord, de consulter votre médecin.
En attendant les résultats des indispensables examens de laboratoire, il pourra vous recommander d'utiliser, sans risque, un savon acide pour vos premiers soins d'hygiène locale. Mais dès que le diagnostic de l'infection est établi, le choix du produit lavant va dépendre du traitement médical prescrit.
S'il s'agit d'un traitement antibiotique :
Le savon utilisé doit obligatoirement être alcalin.
Pourquoi ? Pour prévenir une éventuelle mycose qui se développe presque toujours lorsque l'on prend des antibiotiques. Seul un savon alcalin (type Saforelle à pH 8,5 ou Sol- virex à pH8) peut prévenir le développement secondaire de mycoses.
S'il s'agit d'un traitement antimycosique :
Donné pour traiter une infection à champignons (par exemple, Candida), les soins locaux se font d'emblée avec un savon alcalin.
S'il s'agit d'un traitement antiparasitaire :
Les soins locaux se font avec un savon acide. Pour éviter que des germes microbiens viennent s'ajouter aux parasites.
Les troubles persistent
Votre traitement médical est fini. L'infection est terminée puisque les analyses de laboratoire confirment qu'il n'y a plus de germes. Néanmoins, plus d'une fois sur deux, les troubles persistent. Vous continuez à avoir des démangeaisons et à vous gratter !
Face à cette persistance des symptômes (il ne s'agit pas d'une récidive mais bien d'une persistance), les soins locaux prennent toute leur importance. Votre pharmacien vous conseillera sur le choix du savon. Le pH de ce dernier dépend, là encore, de la nature du traitement médical que vous avez suivi précédemment.
Si l'infection principale était microbienne :
Et si elle a été traitée par antibiotiques, sans nulle complication de mycoses, les soins locaux doivent se faire avec un savon acide.
Si le traitement antibiotique s'est compliqué de mycoses :
Les soins locaux sont à effectuer par savon alcalin.
Si l'infection était d'origine purement mycosique :
Les soins locaux se font également par savon alcalin.
A retenir
- La santé du milieu vaginal dépend de sa flore naturelle, exigeant un bon équilibre "acido-alcalin".
- Au quotidien, à titre préventif. Utilisez toujours un savon liquide non antiseptique.
- En cas d'infection un traitement médical est indispensable. Simultanément, des soins locaux d'hygiène s'imposent. Le savon liquide sera soit acide, soit alcalin, selon les médicaments prescrits.
À savoir sur les mycoses
Les mycoses étant contagieuses et se manifestant chez l'homme de façon beaucoup plus silencieuse (démangeaisons mais peu d'écoulement), votre pharmacien vous rappellera la nécessité d'un traitement complémentaire pour votre partenaire. Il vous recommandera également d'utiliser un préservatif pendant la durée du traitement.
Certains médecins peuvent vous prescrire des ovules composés d'argile et d'huiles essentielles. Ceux-ci sont surtout envisagés dans le cas de mycoses récidivantes, à titre préventif, pour entretenir une bonne défense locale des muqueuses.
Mais attention ! Il ne peut s'agir que d'une préparation magistrale spécifique, élaborée par le pharmacien. Quant aux huiles essentielles pures, sachez qu'elles ne s'utilisent jamais sur les muqueuses, ni en automédication.
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