Pourquoi certaines femmes enceintes ont des hémorroïdes ?
Les hémorroïdes, tout le monde en a ! Ce sont des vaisseaux situés à l'intérieur même ou sous la peau de l'anus (hémorroïdes internes et externes, qui forment des petits "coussinets" utiles pour pouvoir retenir les selles). Mais lorsqu'ils se dilatent, les ennuis commencent.
Quatre femmes enceintes sur dix en souffrent. Pression de l'abdomen due au développement du fœtus, sécrétions hormonales, constipation... sont autant de raisons qui peuvent expliquer l'apparition des « crises ».
Les premiers symptômes ? Petites protubérances, démangeaisons et brûlures anales, souvent associées à des douleurs et des saignements. Il faut se soigner immédiatement pour ne pas aggraver la situation au moment de l'accouchement. Parfois, on ne peut même plus rester assise. Les traitements médicamenteux « classiques » sont toujours conseillés en priorité, les médecins ne voulant pas opérer pendant la grossesse.
Calmer la douleur
- Rien de tel que des bains de siège... à la tisane concentrée d'hamamélis pour profiter des bienfaits vaso-constricteurs de cette plante. C'est idéal avant d'appliquer les traitements locaux.
- Incontournables, les pommades anti-hémorroïdaires permettent de renforcer la tonicité des vaisseaux. De plus, leur effet lubrifiant facilite le passage des selles. Pour une action anti-douleur rapide, préférez les produits qui associent un anesthésique local dans leur formules. En cas d'hémorroïdes les suppositoires type interne complètent efficacement le traitement.
- Indispensable en cas de poussée sévère, le traitement par voie orale fait appel aux médicaments ou aux plantes veinotoniques. C'est au médecin d'indiquer lequel on peut prendre. En effet, certains sont contre-indiqués chez la femme enceinte.
Attention :
- Les traitements ne doivent pas être prolongés plus de sept jours sans avis médical.
- Une consultation médicale est toujours recommandée pour rechercher une éventuelle maladie associée.
- Le paracétamol est le seul antalgique autorisé en automédication pendant la grossesse.
- S'assurer, à la lecture de la notice ou auprès du pharmacien, de l'innocuité du traitement pour le futur bébé.
Manger plus de fruits, éviter les plats épicés
- Pour apaiser les inflammations, il faudrait utiliser la "douchette" après chaque selle et utiliser un gel de toilette intime quotidiennement.
- Lutter contre la constipation (extrêmement fréquente lors de la grossesse) est essentiel en prévention. En forçant pour aller à la selle, les hémorroïdes se dilatent encore plus. La solution ? Augmenter sa consommation de fibres, en privilégiant les fruits, les légumes et les céréales complètes, et boire suffisamment. Si cette mesure ne suffit pas, le recours aux laxatifs doux à base de mucilages ou de lactulose est possible.
- Pour mettre toutes les chances de son côté, il faut supprimer les facteurs favorisants : la position assise trop prolongée, le piétinement, les plats épicés, l'alcool et le café.
Homéopathie contre les hémorroïdes
Sans aucun risque d'effets secondaires pour le fœtus, les solutions homéopathiques "spécial hémorroïdes" conviennent particulièrement aux futures mamans.
- Localement : un suppositoire matin et soir d'Aesculus composé, associé à l'application de pommade au ratanhia.
- Hémorroïdes extériorisées, saignant facilement et douloureuses : prendre trois granules, trois à quatre fois par jour, de Collinsonia 5 CH,
- Hémorroïdes peu douloureuses, calmées par des applications d'eau froide : Aesculus 5 CH, trois granules trois fois par jour. Ces produits doivent être pris tant que durent les symptômes (consultez s'il n'y a aucune amélioration au bout de cinq à sept jours).
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