Il n'est pas question d'être alarmiste mais d'éviter la dépendance, voici toutes les bonnes raisons de boire modérément "un petit noir" pour le plaisir, et les petits "trucs" pour ne plus être "accro" à sa cafetière.
Café : Ce qu'il cache
Qui dit café dit forcément caféine, une substance chimique du groupe des alcaloïdes, que l'on retrouve aussi dans le thé, les boissons au cola, dans le chocolat noir ou dans certains médicaments toniques, mais en quantité moins importante.
La caféine, très rapidement absorbée après son ingestion, se diffuse dans l'organisme à une allure vertigineuse, à tel point qu'on la détecte cinq minutes à peine après son absorption dans les organes et dans le cerveau. Mais c'est en moyenne au bout d'une heure que sa concentration est à son maximum dans le sang. La caféine va ainsi s'installer un certain temps selon les individus.
Ses déchets seront ensuite éliminés dans les urines. Habituellement, la caféine reste et agit de quatre à six heures en moyenne dans l'organisme. Dans certains cas, elle s'installera pendant quinze heures, chez la femme enceinte en raison des œstrogènes qui inhibent son oxydation, ou dix heures consécutives, chez les femmes sous pilule contraceptive. Seuls les fumeurs sont épargnés avec seulement trois heures et demie sous l'effet de la caféine.
Quantité de caféine | |
Capsule Nespresso / Dolce gusto / Senseo etc. | Très variable selon la capsule (des degrés d’intensité sont indiqués sur les boites) |
Une tasse de café arabica très fort | 80 à 100 mg |
Une tasse de café arabica allongé | 45 à 50 mg. |
Une tasse de café robusta très fort | 200 à 250 mg |
Une tasse de café robusta allongé | 100 à 150 mg |
Une tasse de café soluble | 50 à 100 mg |
Une tasse de décaféiné | Moins de 10 mg |
Une tasse de thé | 30 à 50 mg |
Un bol de café Ovomaltine | 20 mg |
Un coca-cola en canette | 20 mg |
Un coca cola zero / pepsi max | 30 à 50 mg |
Une part de dessert au café | 25 mg. |
Une glace au café | 6 à 30 mg |
Un bonbon au café | 1 à 2 mg |
Le café côté pile...
Il n'est pas question de faire le procès du café, ni de se priver d'un plaisir agréable et convivial. Bu modérément à raison de deux ou trois cafés par jour, il ferait même du bien. Ainsi, la caféine contenue dans le café est un excitant qui augmente l'adrénaline dont les effets psychomoteurs sont nombreux.
La caféine stimule l'effort intellectuel, augmente la vigilance et améliore les performances. Différentes expériences ont prouvé que l'on prolonge l'efficacité intellectuelle en ayant bu du café.
La caféine ne rend pas intelligent mais plus rapide, on pense plus vite ! On a démontré que les étudiants buveurs de café en périodes d'examens avaient de meilleurs résultats que les non-buveurs!
Car, en supprimant la sensation de fatigue, la caféine permet un travail plus soutenu pendant plus longtemps. Côté vigilance, d'autres études ont mis en évidence qu'un conducteur ayant bu un café voit mieux et perçoit les signes extérieurs plus vite, qu'il freine et accélère plus rapidement.
Attention ! Il est faux qu'un café dégrise après un repas bien arrosé. S'il donne l'impression d'un coup de fouet immédiat, il n'est en aucun cas l'antidote de l'alcool ! Néanmoins, la caféine favorise la digestion lorsqu'elle est prise juste à la fin du repas, car elle augmente les sécrétions de l'estomac et favorise de ce fait une meilleure "vidange" gastrique.
Autre avantage de la caféine celui d'augmenter l'endurance physique. Ainsi, la vitesse du coup de poing d'un boxeur buveur de café est augmentée avec 250 mg de caféine, et l'endurance d'un coureur cycliste est prolongée de 20 % avec 300 mg de caféine, Des chiffres et des résultats si peu contestés que le pouvoir sportif considère la caféine comme un produit dopant, donc interdit aux sportifs !
Enfin, si la caféine a aussi un effet diurétique, il ne faut pas croire pour autant qu'elle fait maigrir ! et côté face un excès de café, donc de caféine, a forcément une action négative sur le système nerveux. Bien sûr, le seuil de tolérance à la caféine est très variable selon les individus.
Toutefois, il a été établi qu'au-delà de six tasses de café par jour, on peut parler d'intoxication caféique, laquelle peut déclencher une avalanche de symptômes, parmi les plus courants, on note une tachycardie qui se traduit par une accélération des battements cardiaques, s'accompagnant parfois d'irrégularités du rythme. Elle stimule également les hormones du stress, d'où nervosité excessive, angoisses, tremblements et palpitations.
Ce qui peut retentir aussi sur les personnes souffrant d'hypertension ! A savoir également que l'abus de café entraîne la fuite de calcium dans les urines. Quant au fer, son absorption est réduite par les tanins du café. A haute dose, la caféine entraîne des troubles respiratoires chez les nouveau-nés de mères intoxiquées, car la caféine passe la barrière du placenta et retentit sur le fœtus. Autres désagréments : ceux des troubles digestifs.
Un café un peu trop fort, pris à jeun, peut donner mal au cœur ou des brûlures d'estomac. Il arrive même à déclencher une diarrhée, à occasionner ce qui pourrait ressembler à une crise de colique hépatique, ou encore concourir à réveiller un ulcère. Enfin, attention au café pris l'après-midi !
Chez certaines personnes, la caféine agit plus longtemps. Ainsi, le café du goûter peut empêcher de dormir, De même un buveur de café, qui en boit occasionnellement le soir, aura un sommeil de moins bonne qualité, avec des difficultés à s'endormir, mais aussi un sommeil de plus courte durée, notamment au niveau des périodes de sommeil profond.
Pour se désintoxiquer en douceur
Réduire sa consommation :
Pour commencer, autorisez-vous un certain nombre de cafés dans la journée, par exemple la moitié de votre consommation habituelle, en vous fixant des plages horaires.
Ainsi, le matin, ne prenez qu'un seul café, deux au grand maximum, au lieu de vider la cafetière. Supprimez celui de onze heures au bureau pour ne le prendre qu'après le repas. Evitez celui de quatre heures et, si vous ne pouvez vraiment pas vous en passer, octroyez- vous le petit dernier après le dîner, et pas plus d'un.
Abandonner le café serré :
Deuxième règle pour se déshabituer, bouder le café bien serré ou le café bien noir et bien tassé. Les deux contiennent forcément plus de caféine. Pour ruser, vous pouvez dans un premier temps prendre l'habitude d'allonger le "petit noir" avec de l'eau pour en faire un café américain. Rien de plus facile au bistrot ou au restaurant, il vous suffit de demander un peu d'eau.
Faire ses comptes et bien choisir son café
En matière de café, les origines peuvent faire changer du simple au double la teneur en caféine. Si vous êtes une inconditionnelle du robusta corsé, il faudra restreindre votre consommation à une ou deux tasses par jour pour ne pas tomber dans le caféisme, car le robusta contient deux fois et demie plus de caféine que l'arabica.
En clair, si vous êtes une adepte de la pause café, optez alors pour l'arabica qui autorise deux à quatre tasses corsées dans la journée (au maximum). Attention également au café pris au bureau ! Les machines sont généralement distributrices de robusta, moins cher à l'achat mais plus riche en caféine. Même chose dans les stations-service des autoroutes.
Enfin, l'expresso des bistrots n'est pas si nocif, car il est fait avec de l'arabica, préparé avec une infime quantité de poudre, et tout son arôme provient de la vapeur sous pression.
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